(Je mets l'image en petit, il n'y en a pas beaucoup, sur le net) Réalisé par Bob Clark en 1974, écrit par Alan Ormsby qui fut également scénariste/maquilleur d'effets spéciaux sur DERANGED ou CHILDREN SHOULDN'T PLAY WITH DEAD THINGS. Les parents d'Andy sont informés de la mort de leur fils au Viet Nam. Le lendemain, il revient à la maison. Il est devenu silencieux, taciturne, agressif et n'a plus rien à voir avec le fils qu'ils connaissaient. Des morts mystérieuses s'accumulent... Sur un pitch sérieux et très intéressant, mettant un mort vivant en parallèle avec un vétéran de guerre, Bob Clark a réalisé une oeuvre véritablement choc, à l'ambiance d'abord triste, puis inquiétante et enfin, horrifique. Le désarroi de la famille en apprenant la mort d'Andy est palpable, entre la mère qui refuse d'y croire à un point où ses seuls sujets de conversation tournent autour de son fils, le père plus ambigu qui doit faire face à son manque de sentiments envers son fils qu'il finira quand même par protéger, et une soeur un peu en retrait qui a du mal à trouver sa place avec l'absence de son frère. Tout est réuni pour faire une oeuvre forte et mélancolique, les effets spéciaux sont réservés aux moments nécessaires et les images finales d'un Andy transformé vont hanter mes pensées pendant plusieurs jours, je le sens L'acteur, Richard Brooks (qui joue Andy), est vraiment inquiétant Il possède presque un visage de poupée, lisse et sans expression, avec ce regard à la fois tendre et perçant, capable de passer d'une émotion à l'autre en quelques secondes. Impressionnant ! Quand ses parents lui disent qu'ils l'ont cru mort et qu'il répond "J'étais mort...", j'en ai eu des frissons de la tête aux pieds. J'ai beaucoup aimé le père aussi, un homme qu'on sent fatigué, frustré et incapable d'exprimer ses sentiments. Et la mère qui glisse doucement vers la folie. Un grand moment et à l'instar de BLAK CHRISTMAS, Clark est méchamment doué pour instaurer une ambiance ! Je m'attendais à aimer parce que c'est le genre d'histoire qui me plaît, mais pas à ce point-là. Et j'en suis ravie, depuis le temps que je voulais voir ce film.