Alors déjà pour la défense du film, je l'ai vu avec 3h de sommeil la nuit precedant, je serai pas super objectif donc : Pour l'histoire, pas de "surprise", c'est le 11 sept 2001 entre 7 et 10h du mat en se focalisant sur le vol 93 et ses passagers... C'est mou. Greengrass, camera vissée au poignet, gesticule pour donner de la patate, du docu-fiction, plus de réalisme à une histoire vraie (pour ce qu'on sait comme les faits vrais/réels) et plus de suspense pour la fiction (ce qui s'est à priori passé dans les différents lieux). L'histoire (vraie) en elle même est tellement surprenante de simplicité et de stupidité - 15 gus qui font cracher des avions sur des batiments nationaux à coup de canif et d'une grosse paire de couilles et de conneries - qu'il est difficile de l'étaler sur 2 heures (vue la manière dont s'est raconté). Alors ca démarre doucement, ca filme des gens et des aéroports, ca ressemble un peu à une pub. La suite prends le meme schema pendant 1 heure : qu'est-ce qui se passe? un avion détourné? où est passé l'avion? qu'est-ce qui s'est passé? qui doit faire quoi? l'avion disparait des ecrans radars et ca recommence. Greengrass et sa headache-cam essaient tant bien que mal de nous faire part du sentiment de desepoir et de l'impuissance de ces gens sur ces evenements. De la meme manière que Bloody sunday... C'est sur ce point que le film devient nettement plus interressant, plus crédible et plus déprimant bien sur. Ces gens font leurs jobs, c'est tout ce qu'il savent faire, alors quand on vient mettre un coup de pied dans la fourmillière, tout le monde s'agite, court, essai mais c'est déjà trop tard. Ici, l'armée/le gouvernement sensés representer l'ordre et l'efficacité sont les plus démunis et les moins actifs. Ce sont les gens, les civils, qui "prennent les choses en main". Dans la dernière partie du film, alors que tout se recentre (enfin) sur le vol 93, le desepoir et l'emotion se font enfin ressentir, avec une faute de gout inevitable de prière, mais c'est bien là. Une histoire aussi difficile à raconter sans taper dans le conscensus mou, dans l'americanisme ou anti-americanisme primaire, sans faute de gout, c'est impossible. Je me demande quand meme si il était necessaire de faire un film comme ca sans parler de masochisme profitable.