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Jack Ketchum's The girl next door - Gregory Wilson - 2007


Jeremie

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Le film semble découler visiblement d'une nouvelle tendance du cinéma indé u.s d'adapter les écrits de Jack Ketchum : outre ce Girl next door, on compte également The lost (projeté tardivement à la section vidéo de Gerardmer) ainsi que Red.

À la base du roman de Ketchum, il y a en vérité un fait divers : l'assassinat de la jeune Sylvia Likens, torturée à mort, et retrouvée gisante dans une cave le 26 Octobre 1965. Ketchum a ainsi déplacé les faits en 56, et changé de nombreux éléments.

Un autre film traite du fait divers (mais pas du roman de Ketchum), An American Crime avec la sublime Ellen Page dans le rôle de Sylvia et Catherine Keener dans le rôle de sa tortionnaire. Il faut que je vois ça

 

En attendant, ce film là m'a bien secoué, une vraie bonne surprise...mais pas une partie de plaisir c'est sûr.

 

Sauvant de justesse un clochard laissé pour mort sur la chaussée, David se rappel...

Enfant, il trainait avec un groupe de garçons, tous frères, unis dans leurs jeux, parfois cruels, trouvant par là même l'occasion de ne jamais s'ennuyer. Les trois garçons ont pour mère la très moralisatrice Ruth, femme jetant un regard à la fois tendre et tordu sur ses garçonnets, prodiguant d'étranges conseils, constamment accrochée à une cigarette ou à une bonne bière. Une créature étrange, fascinante, trouble dans son jeu et ses manières de femme aigrie.

Un jour, David rencontre près d'un lac la belle Meg : il s'agit en fait de la cousine des trois garçons, venant hélas de perdre ses parents dans un accident de voiture. Avec sa soeur handicapée, elle a été placée sous le toit de Ruth, qui voit cette intrusion d'un bien curieux oeil...

Bientôt, les deux jeunes filles se voient prodiguées sentences et corrections de plus en plus sévèrement, injustements même. Mais ce qui n'était que quelques remontées de bretelles va vite dégénérer...

 

Ce qui ressemble curieusement à une chronique amère type Stand By me tourne ici à un drame tragique d'une cruauté phénoménale, sans temps morts, porté par un casting sans faille (rarement on a vu une connasse aussi détestable que Blanche Baker); en aucun cas, le spectacle souhaite s'épancher sur les sévices infligées, d'un point de vue graphique s'entend : on n'est clairement pas dans un torture porn.

Ce qui n'empêche pas la plupart des scènes dans la cave, transformée en véritable enfer de béton, d'être particulièrement dures à suivre.

Son visuel très "dtv" freine un peu les hardeurs ressenties, ce qui l'évite de se hisser sans doute au niveau de ces "grands" qui nous parle aussi de ce monstre que l'on appel l'humain : Salò, Requiem pour un massacre, In a glass cage, Irréversible, Orange Mécanique...ou dernièrement Martyrs, entre autres.

Et malgré tout, ce conte écorché vif nous tire des larmes de douleurs, fait jaillir des frissons là où on ne l'attendait pas. Petit peut-être, mais puissant.

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