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The Master - Paul Thomas Anderson (2012)


Florent

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Je rejoins les avis généraux: c'est une réussite. Je ne crierai pas au chef-d'oeuvre, il y a tout de même une ou deux longueurs, mais c'est totalement captivant. Ceci dit, je me suis peut-être un peu trop pris la tête à chercher les parallèles directs avec la secte - c'était inévitable. On retrouve le fils septique (Hubbard Jr. a désavoué la Scientologie, ce qui lui a valu de finir sa vie traqué), la séance d'insultes face à laquelle il ne faut pas réagir, et d'autres "exercices de centrage de soi-même" totalement absurdes et pourtant décrits comme étant éventuellement thérapeutiques, ce qui est assez troublant puisque c'est bien pour ces raisons que des pigeons se font plumer tous les jours. Du coup, le personnage de Phoenix me turlupine car je suis persuadé que c'est un type qui a réellement côtoyé Hubbard. La façon dont il se tient, ses rictus faciaux, sa démarche de pov'type, je me dis qu'il y a forcément une source d'inspiration bien précise. Si quelqu'un a une piste, ça m'intéresse.... (j'aime bien ces histoires de sectes et surtout leurs dérives et absurdités).

En tous cas, si il est vrai qu'Anderson a montré le film à Tom Cruise, il y a effectivement de fortes chances que certains passages ont du lui faire l'effet d'une dragée fuca.

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  • 1 month later...

Vu il y a quelques jours, trouvé ça chiant comme la mort mais Joaquin Phoenix m'a sidéré. J'ai jamais eu de considération particulière pour lui (j'en étais resté au vendeur de sex shop dans 8mm...). Mais la il est juste ahurissant. Soit ce mec est vraiment psychotique soit il en a dans son entourage parce qu'on est bien au-delà de la performance façon "actor studio je vais passer 3 mois au milieu des fous et perdre 20 kilos pour vous monter à quel point je suis habité par mes roles". Je suis un peu étonné que vous trouviez qu'il en fait trop, allez dans un service de psy, vous allez voir si ils en font trop Je suis tellement hanté par sa prestation que j'ai presque envie de revoir le film juste pour lui. Et c'est un mec avec une fausse barbe qui remporte l'Oscar du meilleur acteur

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  • 11 months later...

Le visuel est sidérant de maîtrise même si, comme dit plus haut, l'ensemble fait plus penser à une succession de photos (certes magnifiques) qu'à un enchaînement"cinématographique" de plans.

 

A part ça, j'ai trouvé ça plus regardable que les précédents titres du cinéaste (sans doute aussi que le sujet me parle plus) même si son art de l'ellipse finit, un peu comme les derniers Malick, presque à ressembler à une absence de bobines (ne pas tout prémâcher pour le spectateur, c'est louable. Sciemment tomber dans l'excès inverse, un peu moins)...

Sans compter qu'au bout du compte, je me suis demandé où il voulait finalement en venir - voire, s'il voulait en venir quelque part. Tout ça pour ça, quoi...

 

Et puis ça fait chier de penser qu'on ne verra plus Seymour Hoffman sur un écran...

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