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Tonnerre - Guillaume Brac - 2013


Jeremie

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Maxime est un rocker un peu paumé, qui retrouve la maison de son père pour prendre un peu le large. Un jour, ses vacances un peu chiantes s'illuminent : il rencontre Mélodie, une jolie fille dont il tombe amoureux. Une idylle neigeuse qui prend son envol, puis soudain...

 

J'avais adoré Un monde sans femmes, qui ressemblait à du Rohmer mais en moins chiant (et en moins artificiel). Du coup, Tonnerre commence de la même manière, avec un réalisme très attachant, Macaigne qui reprend son rôle d'amoureux pataud mais sympa (et il a les pires cheveux du monde), une atmosphère rurale à la fois déprimante et pleine de charme. Et puis le film vire un peu au drame, presque au thriller, c'est même franchement déstabilisant. J'aime beaucoup la manière dont Brac scrute la transformation du chagrin d'amour vers le désespoir, puis vers la folie...c'est pas extrême non plus, mais ça fait quand même plutôt mal au coeur (surtout si on a déjà connu ça). Assez fascinant.

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Très bien dit Jeremie.

 

J'y ajouterai un tout bon Bernard Menez, très loin de l'image nanaristique qui lui colle à la peau, dans ce rôle de père qui lui aussi n'a pas été épargné par les douleurs de l'amour et quelques scènes naturalistes très touchantes, et parfois drôles, jouées par des acteurs amateurs juste parfaits.

 

Des images d'intérieur à la limite de la netteté, probablement par économie de lumière et souci de réalisme, une vie de province qui évite le regard moqueur. Bande son de je ne sais pas qui, aussi prenante que le film.

 

Et puis un film qui se conclut par une sortie à vélo, père et fils côte à côte, légère pente montante, ne peut être qu'un beau film.

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  • 4 weeks later...

ça a beau se parer de tout les atours d'un cinéma français qui rebute les amateurs de genre, c'est quand même sacrément émouvant, avec une mention spéciale pour un Bernard Menez d'une incroyable justesse et surtout un monologue sur le suicide sorti par un acteur non-professionnel qui m'a soufflé. J'irai pas jusqu'à dire que tout fonctionne (notamment le moment où le héros bascule), mais la disparition de la fille, et l'obstination du héros à la retrouver sont vraiment biens saisis, on se retrouve aussi paumé que Macaigne, et du coup, on en arrive à tolérer sa coupe de cheveux.

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