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Les ballets écarlates - Jean-Pierre Mocky, 2005


Kerozene

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Séance en présence du maître hier soir à la Cinémathèque suisse pour la présentation de son dernier film subversif: LES BALLETS ECARLATES. Le réalisateur bourru introduit son film en insistant sur le fait que M. le ministre de la culture a voulu l'interdire en raison de son caractère choquant (le film traite de pédophilie et s'attaque aux réseaux de pervers dégueulasses). Suite à une plainte étalée dans un grand quotidien, le film est "relaché" mais le hic c'est que personne n'ose le projeter. Pour Mocky, les salauds ont tout de même réussi à interdire son film et il est pas content. Pour le spectateur doué d'un minimum de bon sens dans la salle, il s'agit d'un avertissement évident: le film est si pourri que personne ne prendra le risque de le projeter. Après tout, ça fait 10 ans que ça dure... Pourquoi ça changerai.

 

Et voila le film qui commence: un père divorcé et alcoolique "loue" son fils et sa fille à un réseau de pédophiles composé d'un candidat à la mairie locale, d'un juge d'instruction etc... Une belle brochette de canailles qui s'excite la nouille devant des mômes de moins de 10 ans au milieu d'un grand salon bourgeois. Mais le fils en question s'échappe et trouve refuge auprès d'une mère seule dont le fils disparut quelques années plus tôt. Ensemble, ils s'allieront à l'armurier local (Mocky himself) pour infiltrer le réseau et le détruire.

L'intention de dénoncer les atrocités citées est bonne, la méthode l'est en revanche beaucoup moins. On assiste effaré à un carnaval d'acteurs plus ou moins amateurs récitant leurs lignes de manière souvent pathétique devant une caméra rarement inspirée. Et plus le film progresse, plus il s'enfonce dans le ridicule via des rôles secondaires caricaturaux interprêtés de manière exagérées - voire pathétique. Le film sombre donc dans la parodie involontaire et le public - qui aura su rester poli une bonne heure au moins - se relâche et commence enfin à pouffer d'un rire franc devant les déboires d'une bande de criminels dégueulasses qui va rapidement se faire éliminer par une version de Rambo au féminin lors d'une scène mémorable qui n'aurait pas détonnée dans un épidose de Benny Hill.

 

Désolé Jipi, mais ton film, il est vraiment pas bon.

Modifié par Invité
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Ca fait vraiment envie. MOCKY PRESIDENT!

 

Ca risque pas, la dernière phrase du film, c'est Mocky qui dégueule "La politique c'est d'la merde!!" après que son personnage a passé quelques semaines en taule pour pédophilie (le bougre est victime d'un coup monté ).

 

D'après ce que le père Mocky a dit, le film sera un direct to dvd, Pathé ayant prévu la sortie de ce dernier en février prochain je crois.

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