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Cleopatra Jones - Jack Starrett (1973)


Florent

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Dynamite Jones, agent secret américaine, tente de venir à bout d'un vaste traffic de drogue international. "Mamma", qui règne sur ledit traffic, va se servir de ses relations avec des policiers corrompus pour remporter son combat contre l'agent spécial.

 

J’ai eu très peur. Peur de voir mon premier mauvais Blaxpoitation. Car faut le dire les premières séquences sont très caricaturales (tous les blancs dans le film sont des flics et plusieurs allusion à l’Allemagne nazi sont faites). Alors je ne dis pas que la situation entre les blancs et les noirs ne mérite pas ce traitement mais là je me suis dit que si le film navigué sur le blanc, raciste et vendeur de mort contre l’image des noirs s’intégrant à la société, se sortant de la drogue, etc…cela allé vers la caricature totale (même si comme toutes caricatures, il y a une part de vraie). Et puis le postulat, après avoir vu une dizaine de Blaxpoitation commence à m’user un peu.

 

Et finalement, le film arrive à décoller ou du moins à m’intéresser. Schéma classique avec son lots de scènes (dans le quartier, chez une femme afro américaine tout droit sortie de son sud natal, la boite soul, la soul music, le chic des tenues, le kung fu, des hommes et des femmes engagés…) des clichés ? Non ! Des réalités poussées à l’extrême mais après tout lorsqu’on regarde un film de Blax on s’attend à voir certaines figures. Et la mise en scène de Jack Starrett offre une autre dimension à ce film. Des cadrages originaux, des séquences (la course poursuite, la casse) bien rythmé, son travail, honnête, embellit cette production qui possède quelque moments originaux.

 

Notamment celui de l’attaque de Doodlebug (Antonio Vargas), une séquence qui m’a rappelé le début de Heat de Michael Mann. Le règlement de compte aux camions bennes est super original, et le ATTENTION SPOILER sort tragique de l’associé de Mommy, tout de blanc vêtu criblé de balle est intéressant esthétiquement. FIN SPOILER

 

L’atout majeur du film est la plastique de Tamara Dobson. Une femme qui manie sa langue comme son uzi. Blague & style tel sont les maîtres mot de cette femme forte, emblème de l’afro américaine qui a réussi à s’extraire hors du ghetto et qui a gravie les échelons de la société jusqu’au sommet (sa plaque d’immatriculation et son badge – sorte de passe droit – sont là pour en témoigner) être un agent spécial du gouvernement.

 

Je serais tenter de dire que « comme d’habitude » on sort du film ravi, avec le sourire d’avoir vu non pas (seulement) un film divertissant mais également un fabuleux témoignage sociologique, sorte de photographie, d’une société en pleine mutation.

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Sympa comme tout mais pas trenscendant non plus, Tamara Dobson est en effet responsable de la réussie du métrage. En revanche, sa présence ne sauve pas la séquelle, même si sa garde robe y est des plus remarquable (et en particulier ses chapeaux).

Edited by Guest
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De la blaxploitation de très médiocre facture, la suite est bien plus fun.
Et quelle suite !!! Une coproduction avec la Shaw !!

 

Par contre, "médiocre", c'est carrément abusé. On a là un blaxploitation typique (si celui-ci-ci est "médiocre", que penser de la plupart des Pam Grier ).

On a de l'action, du kungfu à deux balles, une vieille perserse méchante (Shelley Winters, grandiose), une scène finale originale... Que demander de plus ?

 

En tout cas, pour la petite histoire, Max Julien (dont le rôle majeur est Goldie The Mack) a écrit le scénario en pensant que c'est à Vonetta McGee, sa femme (égérie de la blax qui joue dans Blacula, Shaft in Africa, Hammer...), qu'il reviendrait d'incarner Cleo...

 

 

 

Et Antion "Huggy" Fargas, comme toujours sublissime :

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