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Freeze me - Takashi Ishii - 2000


Jeremie

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Un sommet du Rape & Revenge.

 

Chihiro mène un train-train à priori paisible : un fiancé aimant, un boulot sympa, un mignon petit appartemment, un mariage à venir...

Pourtant, il y a cinq ans de cela, la jeune fille a été violé par trois hommes dans sa maison natale. Tokyo a été un moyen de fuir l'endroit pour la victime...maintenant, c'est Tokyo qu'elle devra fuir. En effet un matin, l'un des agresseurs la retrouve et s'incruste littéralement chez elle : virée de son travail et abandonnée par son mari, elle devra régler le problème par elle-même...

 

On est donc pas loin de MS 45 au vu d'un tel schéma : Freeze Me nous enferme dans une série de huis-clos anxiogènes à souhait. Bien que scotchant dans sa première demi-heure, la tension retombe un peu après la première révolte de l'héroïne...héroïne d'une sensualité débordante et d'un pacifisme relativement handicapant. Là ou Zoe Tamerlis s'apparentait à une veuve noire ou à un ange exterminateur, la gentille Chihiro a bien du mal à prendre le chemin du meurtre...tuer n'est pas une chose facile, comme l'atteste des scènes de meurtres d'une brutalité ebourrifante, avec ses victimes récalcitrantes et agitées de spasmes.

Freeze Me n'évite pas les incohérences

l'héroïne prend l'initiative de stocker les corps dans des frigos qu'elle commande au fur et à mesure, putain c'est pratique ça sans parler des nombreuses occasions d'avertir la police et on en passe...

mais secoue par sa radicalité, surtout lorsqu'il pointe du doigt le machisme ambiant de la société japonaise et le sort réservé aux femmes ("c'est ta faute de toutes façons...fais la bouffe et baise comme il se doit"...).

Les derniers plans sont sublimes

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Ah non mais je ne dirai jamais du mal de Nakagawa, pas moi en tous cas!

Mais Takashi Ishii a quand même pondu des trucs insupportables comme BLACK ANGEL qui est extrêmement pénible. Même GONIN pue du cul. Donc autant dire que je n'espérais pas grand chose de FREEZE ME qui, il est vrai, est plus qu'un simple R&R.

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Je ne répondrai pas car la partie de ping pong serait interminable

Au moins on est d'accord sur FREEZE ME. Si je me souviens bien, ce film était quasiment thérapeutique pour Ishii qui l'a réalisé juste après le décès de son épouse. Un décès qui n'a rien à voir avec la situation du film, celle-ci étant avant tout un gros coup de gueule contre la perception réductrice de la femme au Japon et de sa place dans la société. Un discours certes "classiques" qui est exploité depuis au moins 40 ans, mais qui est toujours d'actualité au Pays du Soleil Levant.

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