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La caverne de la rose d'or - Lamberto Bava - 1991/1996


Jeremie

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Bon ben voilà, c'est fait

Evidemment, ça ne va pas être court et ça n'intéressera pas grand monde, mais quand même

 

Célébre feuilleton des 90's qui a rythmé le Noël de pas mal de monde, et qui a sans aucun doute laissé de superbes traces dans l'inconscient de nombreux bambins/ado...dont moi

J'avais des bribes de souvenirs de la série, qui ne sera jamais rediffusée après s'être conclue de la manière la plus désastreuse possible. Et pour les vhs, ce n'était même pas la peine d'y penser...

 

Des bisseux ritales, on pourra dire que ce cher Bava Junior est sans doute celui qui s'est tiré le mieux d'affaire à la télévision : après sa série de films Alta Tensione et les Brivido Gallo, voilà que le sir tape dans le fantastique familial tout ce qu'il y a de plus basiques, sans doute tenté de surfer (un peu trop tard certes) sur la vague des Legend, Histoire sans fin et autres Princess Bride. Le résultat s'appellera Fantaghiro, et connaîtra un etonnant succés à travers le monde.

 

A l'origine, il s'agit d'un projet que portait à coeur Bava père, mais aussi un célèbre conte populaire, qui ne s'étendait que sur quelques pages. De là, naquit de manière assez inattendue cette saga télévisée qui connut cinq films de 3H environ, tous diffusés en deux épisodes.

 

A deux doigts d'être tuée par son père parce que celui ci attendait un héritier, la petite Fantagaro est sauvée de justesse par la sorcière blanche. Bien des années plus tard, elle devient une jeune fille determinée et farouche, se réclamant à contre-courant d'une époque machiste en diable. Puis vient le jour où la belle tombe amoureuse du Roi du camp ennemi, Romualdo.

Les images sont jolies et le spectacle grand public : à tel point que le premier volet paraît bien sobre face aux délires qui le suivirent. Des fautes de goûts kitchissimes qui ne pardonnent pas, comme cette grotte vivante en plastique mou, et un humour jamais drôle annoncent déjà un programme peu palpitant si on a plus de treize ans. Et c'est le cas

Cependant le couple Kim Rossi Struart (pure tête de prince charmant) / Alexandra Martines (absolument divine quant elle a pas son horrible coupe garçonne) étincèle, Angela Molina rayonne en sorcière blanche, et Jean Pierre Cassel...euh ben ricane tant qu'il peut en méchant : il y a un côté Disney (cheap) live (encore plus prononcé dans le second film) qui plaît, ça fonctionne, ça marche, c'est plaisant. La machine est en route.

 

Le second volet, La sorcière noire, marque l'apparition de Brigitte Nielsen dans la série, complètement allumée en sorcière maléfique d'un ridicule achevée. Il faut (ou pas) l'a voir vociférée à qui veut bien l'entendre qu'elle est méchante et que forcément, elle veut faire des choses vilaines. Si la quête amoureuse de la jeune princesse (qui change de coupe de cheveux selon les scènes, c'est ça la magie de la tv ) est assez retord pour intéresser, les nombreux personnages puérils qui gravitent autour (comme ce "gang des citrons" ) rendent le spectacle assourdissant par moment.

 

L'interêt de la série prend son envol (petit l'envol ) avec le troisième film, La reine des ténèbres, avec l'apparition du personnage de Tarabas, incarné par le foutrement charismatique Nicholas Rogers. Une figure féline et inexpressive saisissante (il est mannequin on me dira ) qui aurait pu faire des miracles dans le cinéma de genre; c'est manqué. Le personnage de Tarabas bouleverse un peu le manichéisme ultra forcené de la série, jouant de son aura séductrice et mystérieuse...le tout épaulé par Ursula Andress en Reine maléfique (mais pas trop quand même), qui a l'air de s'ennuyer de bout en bout. Les déclarations de Nielsen et de Bava semble pourtant prouver le contraire...soit

L'orientation de la série se fait également plus fantastique, voire horrifique (enfin, relativisons ) avec des décors plus sombres, des figures plus inquiétantes...l'apothéose étant le quatrième film, L'empereur du mal. Mais bon il faut se farcir des nains habillés en légumes en attendant

 

 

Sans aucun doute mon préféré, et le meilleur, puisque totalement portnawesque de bout en bout. Kim Rossi Stuart, jusque là cantonné dans le rôle de Romualdo, part définitivement de la série (il jouait à peine dans le troisième film), mais son personnage est toujours présent...d'une manière assez curieuse Ses quelques secondes d'apparition à l'écran sont en fait des scènes du premier film : bref, le cheap rital jusqu'au bout

Fantagaro part cette fois affronter le roi des ténèbres dans un univers post-exotique à la ramasse, et pour cause : chassé des châteaux Tchèques dans lesquels ils tournent depuis le début de la série, Bava et son équipe se tirent en Thaïlande. Ainsi, les temples locaux sont utilisés à bon escient, le tout croisé avec des décors en carton-pâtes. C'est assez hum...Particulier

Reste que ce véritable dernier épisode sonne bizarre, et donc forcément plus agréablement, avec ses retournements de situations complètement à l'ouest (on a même droit au "je suis ton père", c'est dire le niveau), ses jeux de séduction bordélique, son sadisme débile, son ambiance pas nette...sans parler de la présence d'Agathe de la Fontaine (LOVE IN PARIS ! ) et du duo Andress/Nielsen qui est une pure catastrophe (mais elles s'entendaient bien, c'est l'important n'est ce pas ?).

 

 

 

Bava tape dans le tous public et ne s'en détache jamais : ainsi, tous les pics quelques peu ambiguës (l'identité sexuelle de Fantagaro, la relation limite incestueuse entre Tarabas et sa mère, l'envoutement que la reine noire prodigue à Romualdo...) sont dégraissés de leur perversité, les morts se font rares, la cruauté n'y est jamais vraiment trop cruelle (oui c'est con ), et le pouvoir de l'amour est porté aux nues toutes les dix secondes. Oui c'est hard

De superbes décors naturels (les châteaux et les forêts tchéques) voisinent avec des ambiances Bavesque un peu ratés, mais avec un charme kitch évident. D'ailleurs, c'est ce qui sauve cette Caverne de la rose d'or : le charme. Et la nostalgie aussi, mais c'est pas pour tout le monde ça

Les créatures magiques concoctées par Sergio Stivaletti sont des abominations au dernier degrés (putain, il était temps qu'il retourne au gore lui) et les rares fx sont immondes et cheap. Dans les 70's passe encore, les 80's aussi...mais en 95 ou 93 bon

 

Le cinquième film est un bâtard réalisé à la degouté (Bava y croyait à peine), où Fantagaro voyage dans un monde parallèle et se trouve un nouveau fiancé J'ai vu la chose en accéléré, c'est insupportable et ça ressemble à Hook mais en pire (et j'aime Hook, c'est dire la cata ). Cette fausse Caverne de la rose d'or aurait dû s'appeller La caverne aux pirates. Une horreur.

 

Le coffret de Free Dolphin est très soigné, toutes les copies ont été revues à la hausse et c'est très beau sauf le cinquième, qui est un tv rip tout naze d'ailleurs, rien à foutre, vu la gueule du machin.

Les bonus sont en fait les making-of respectifs de chaque film, avec des interviews de Lamberto et de sa femme Rosanna (accrochée au cendrier), de Nielsen (très en forme mais defigurée), de Gianni Romoli. Quant aux stars de la série (Kim Rossi Stuart, Nicholas Rogers, Alexandra Martines...), elles brillent totalement par leurs absences On y apprend une foule d'anecdotes, même si parfois les compères ont tendance à rabâcher (chaque making-of fait presque une demi-heure, alors x 5 vous imaginez bien ).

 

Suite aux succès de sa caverne, Bava tournera d'autres films d'heroic-fantasy comme Alizéa, La princesse et le pauvre ou Desideria. Pour ces derniers, on trouve Anna Falchi en haut de l'affiche, l'actrice ritale la plus bandante des 90's donc

Une redécouverte à la fois douloureuse (c'est vraiment niais quand même) et profondément sympathique (c'est bien divertissant). Et j'avoue que la chanson du générique me laisse bien chose

En tout cas, son pendant américain, si j'ose dire, Le 10ème Royaume, l'explosera dans les grandes largeurs, apportant toute la dimension mature, la portée dramatique, la cruauté, la violence et la richesse que la série de Bava n'a incontestablement pas...

 

En attendant que les autres tv films de Bava suivent (suis-je maso ? ).

 

J'espère que notre spécialiste en L.Bava aura quelques mots sur le sujet

 

Florilège :

 

MOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUHHHH

 

Festival Brigitte : C'EST PLUS FORT QUE TOI !

 

Et même en interview

 

Festival Michou...euh Marc de Jonge !

 

Les horreurs de Stivaletti : TROP HORRIBLES !

 

Des effets faits à la main...à la maison

 

L'original

La copie

 

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