Review dans le dernier Score À Montpellier, on fait des thrillers claustrophobes passionnants. AQUARIUM est capable d’en remontrer aux modèles actuels du genre. Un groupe de six personnes se réveille dans une pièce vide. Ils ne se connaissent pas et ne savent pas ce qu’ils font là. Une fois qu’ils se sont rendus compte qu’ils ne peuvent sortir, une voix tombée du ciel leur explique qu’ils vont se livrer à de petits jeux mortels. Ceux qui perdent seront supprimés. Ceux qui refusent aussi. Ça vous rappelle quelque chose ? AQUARIUM n’est pas un des énièmes rip-off de SAW, ni une de ses suites. Pour cause : Fred Grousset a réalisé son film avant que James Wan ne signe l’un des plus gros cartons récents du film de genre. Ils n’ont en commun que leur idée de départ et un budget ultra-riquiqui. Il serait vain de se poser la question de savoir si l’un a pompé l’autre. D’une part parce que c’est assez improbable. D’autre part parce qu’un procès en paternité du concept mènerait illico à un autre film : CUBE. Il est bien plus intéressant de voir comment Grousset mène intelligemment sa barque à partir d’un bout de décor Montpelliérain et de comédiens du cru, accent dommageable compris. Très loin des films-amateurs faits à la maison, AQUARIUM regorge d’excellentes idées (le principe du Jacques à dit, la distanciation de la voix…) et de choix de mise en scène audacieux. Tout n’est pas parfait dans ce petit jeu de massacre, surtout pas son twist final mal gaulé, mais il y a dans AQUARIUM un quelque chose qui le rend supérieur à SAW : une absence absolue d’opportunisme, juste l’envie de raconter un pertinent conte noir sur l’individualisme et l’égocentrisme. Alex Masson