Bon, je serai pas aussi méchant que Nicklezob, mais il est possible que ce soit parce que je suis très friand des films type Juno, Virgin Suicides et autres trucs. J'ai même beaucoup aimé Whip It. Bon, voilà mon avis : Je trouve que le film souffre un peu du même défaut que le dernier Gilliam : les parties imaginaires souffrent clairement d'image de synthèse un peu momoche (ce qui est incompréhensible d'ailleurs pour le jackson). C'est peut-être lié à une esthétique de posters de prog-rock qui passe bien avec des maquettes, mais pas trop en CGI. C'est dommage parce que j'étais venu voir le film essentiellement pour ça. Les scènes oniriques souffrent de plus à mon sens de deux gros défauts : 1 - elles s'intègrent pas hyper bien dans l'histoire (ce qui là aussi est un comble parce que c'est censé être le cœur du récit) : on a parfois l'impression de regarder un 2 en 1. Plus problématique, le ton est parfois complètement différent du reste (notamment sur la fin 2 - Le personnage de la petite chinoise est horrible. Si elle avait pas été morte, j'aurais eu envie de la tuer. C'est peut-être lié à la V.F. mais à chaque fois qu'elle ouvre la bouche on a l'impression qu'une connerie va en sortir. Enfin, dernier gros reproche, la fin est incompréhensible Malgré tout, j'ai aimé ce film. Déjà, ça faisait déjà un certain temps déjà que je n'avais pas vu de film au ciné sans ressentir de longueur. Là, ça passe comme un rien. En terme de mise en scène dans la partie humaine, c'est absolument parfait : le début est extrêmement mélancolique, les scènes de suspense fonctionnent à fond. Peter Jackson est quand même bon. L'interprétation est solide : Rachel Weisz est un poil fade, mais le reste est très cool. J'aime bien Susan Sarandon, qui a enfin l'air d'avoir son âge. La petite fille ressemble à Sylvie Testud jeune, c'est étonnant. La musique de Brian Eno est parfaite de bout en bout : la très grande classe. Donc dans l'ensemble, un film vraiment solide, même si j'aurais aimé une meilleure articulation scènes oniriques / scènes monde réel. Pour terminer une remarque concernant le personnage du tueur : au début, je me suis dit : tiens on dirait Jean-Christian Ranu de la COGIP. Mais au fur et à mesure, l'horreur s'est révélée à mes yeux : on dirait Tom Platz, notamment en terme d'expression des joues et de la mâchoire. C'est troublant, et j'avoue que ça peut pourrir le film si on y pense trop.