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L'important, c'est d'aimer - Andrzej Zulawski- 1974


Binky

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La poitrine en sueur de Romy Schneider. Le leitmotiv permanent de la musique classique dramaturgique. Ce gros désespoir qui envahit chaque séquence.

 

Troisième film (hors téléfilms), et déjà une maîtrise de son propre cinéma assez ahurissante. Le truc dingue c'est que tout un univers et un style particulier apparaît déjà clairement avec ce film, et du coup, cela permet au spectateur de comprendre l'effet à double-tranchant d'une séance zulawskienne: une scène va sembler magistrale, l'autre tout à fait agaçante, et ca ne cesse pas, durant deux heures, ca épuise comme ca transcende le temps d'un instant.

 

L'effet Possession quoi.

 

Beau, poétique, prétentieux, subtil, balourd, fin, dramatique, dépressif, glauque, toujours hystérique...faut avouer qu'il n'y a pas deux visions du cinéma comme ça !

 

Plus que le duo principal, qu'une mise en scène toujours très libre, qu'un sens aiguë de la manipulation du spectateur (un coup: un rire...l'autre coup: de la tristesse...etc), ce qui impressionne le plus dans ce film c'est l'interprétation surprenante de Dutronc. Calme, un peu dingue, inquiétant, passionné, bizarre...le personnage zulawskien quoi.

 

L'oeuvre ne laisse pas de répit à son public, Zulawski se lâche, quitte à épuiser son spectateur à force de scènes...

 

Un film qu'il faut le voir.

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C'était le tournant français de Zulawski, et quel tournant Rien que le début est tétanisant, avec ce regard caméra de Romy où l'actrice, la vraie, semble laissée sa place au personnage. C'est presque insoutenable.

Télescopage d'un monde décadent, pas fini, avec ces couples agonisants, ces acteurs malades, ces gueulantes, ces orgies...

Même le personnage de Kinski est très proche du véritable, l'homosexualité en moins

 

Y'avait une très belle édition chez Mondo Vision, qui doit sûrement coûter la peau du cul maintenant :

 

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  • 1 year later...

Enfin vu, et c'est bien une claque. Pas aussi brutale que la vision de "Possession", et moins déroutante que celle de "La 3e partie de la nuit", je reste stupéfait par le travail de la caméra tant chaque plan est une réussite - ou presque, puisque quelques plans fixes sur Fabio Testi laissent penser que l'acteur était un peu à côté de la plaque. Mais la fascination ne faiblit jamais, entre des scènes d'orgies assez dingues, un Dutronc décalé, un Kinski forcément extrême et une Romy Schneider belle pleurnicharde comme jamais dans le rôle de l'actrice d'un certain "Nymphocula"!

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