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La femme enfant - Raphaële Billetdoux - 1981


Jeremie
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Dans un petit village français, la toute jeune Elizabeth joue de l'orgue et mène une vie sage. Avant l'école, ou durant les belles heures, elle va voir Marcel, un jardinier muet reclus dans sa cabane...

 

Curieux one-shot et petite perle du cinéma français, même si j'ai été franchement déçu du résultat. Non pas que j'attendais quelque chose de sordide, mais ça reste quand même 1h40 pour pas grand chose. La grande réussite du film c'est avant tout son ambiance, aux limites du fantastique, et ces deux acteurs principaux, dont Klaus Kinski, d'une douceur inhabituelle.

La relation entre ce marginal et cette petite entretient une ambiguïté bien distillée (troublante scène de danse où la jeune fille frôle le visage de son protégé avec ses jupons) sans jamais être scabreuse : on est très loin de Marie Poupée (lui aussi beaucoup trop long mais plus culotté) ou des teensploitation italiens, qui n'auraient fait qu'une bouchée d'un sujet aussi sensible. Jamais le film ne ressemble à ce qu'il prétend, c'est à dire une sorte de Lolita-like, où on imaginerait une petite femme s'égosiller devant un pervers arriéré : la seule scène où Elizabeth tente de séduire Kinski de manière aguicheuse (un peu de maquillage), c'est la gifle directe ; ça a le mérite d'être clair On pense plutôt à L'effrontée de Miller, à Robert Mulligan, à Bourguignon...

 

Cependant, l'ambiance hors-plateaux devait être certainement électrique, Kinski étant un sex addict qui a sûrement dû avoir beaucoup de mal à se tenir face à la jeune actrice

 

Hélas, au delà de la tendresse que convoque le sujet et les belles images, on s’ennuit quand même pas mal et l'émotion reste un peu figée. Jolie musique de Cosma.

Le film est sortit en dvd zone 2 chez LCJ !

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Curieux de voir LE GRAND kinski face à la jeune Pénélope Palmer. Sur le tournage, il a du lui citer des choses bien déroutantes sur ce métier, à travers un pamphlet dont lui seul à le secret pour qu' elle ne fasse par la suite si peu de films..

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Je pense qu'il voulait surtout se l'a taper dans un coin

Voilà en tout cas ce qu'en dit Billetdoux :

 

Avec KINSKI, c'était un vrai cauchemar. A un moment, j'ai eu la tentation d'arrêter là, ce n'était plus possible de continuer le tournage avec lui. Par exemple, lors de la scène du bain que KINSKI prépare pour la jeune fille : elle était déjà très angoissée à l'idée de tourner une scène nue, même tournée de façon très pudique. J'avais réduit l'équipe technique au minimum et réglé la scène de façon à ce que KINSKI lui tourne le dos (ainsi qu'à la caméra), au moment où elle devait entrer dans la baignoire. Il a alors piqué une crise : "Quoi ?! Moi tourner le dos ?! Jamais ! Et puis, je veux la voir toute nue..." Mais vous savez, KINSKI, c'est... spécial. Je veux dire, il en fait tellement pour être détestable qu'il en devient presque touchant..."
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Je pense qu'il voulait surtout se l'a taper dans un coin

Voilà en tout cas ce qu'en dit Billetdoux :

 

Avec KINSKI, c'était un vrai cauchemar. A un moment, j'ai eu la tentation d'arrêter là, ce n'était plus possible de continuer le tournage avec lui. Par exemple, lors de la scène du bain que KINSKI prépare pour la jeune fille : elle était déjà très angoissée à l'idée de tourner une scène nue, même tournée de façon très pudique. J'avais réduit l'équipe technique au minimum et réglé la scène de façon à ce que KINSKI lui tourne le dos (ainsi qu'à la caméra), au moment où elle devait entrer dans la baignoire. Il a alors piqué une crise : "Quoi ?! Moi tourner le dos ?! Jamais ! Et puis, je veux la voir toute nue..." Mais vous savez, KINSKI, c'est... spécial. Je veux dire, il en fait tellement pour être détestable qu'il en devient presque touchant..."

ah... je ne sais quoi dire là..

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