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La Vénus à la fourrure - Roman Polanski - 2013


Jeremie

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Un petit théâtre vient de terminer ses auditions, catastrophiques, pour La venus à la fourrure. Alors que le metteur en scène dépité s'apprête à partir, une actrice, Wanda, débarque en trombe et impose quelques essais. D'abord offusqué par la bêtise et la vulgarité de la jeune femme, le metteur en scène va soudain découvrir une actrice grandiose sur la scène. Le temps du casting s'allonge alors...

 

On a peu parlé du dernier Polanski à Cannes (et un peu plus de la polémique de ses propos sur l'égalité des sexes : l'effet Cannes), limite à croire qu'il s'agissait d'un film embarrassant. Pourtant, il faut rappeler que même les films les plus mineurs de Polanski sont tout de même sacrement bien emballés...

Résultat, La venus à la fourrure est une assez chouette surprise et surtout un pied de nez magistral à Carnage, qui se vautrait un peu dans sa tentative de théâtre filmé : ici c'est du thêatre filmé au sens propre, mais on sent un Polanski réellement inspiré derrière la caméra, et ceci dès la première image et sa manière de deployer une ambiance cauchemardesque et pittoresque. En résulte un film très pervers (on pense à Lunes de Fiel evidemment), qui s'amuse de ses mises en abîmes (Almaric ressemble à Polanski, qui est marié à Seigner, Cul-de-sac n'est pas loin, etc...) et s'avère aussi inquiétant que drôle par moment. Seigner est bombesque, femme piège à elle seule et incarnation sauvage de la domination féminine. Le final est un peu WTF, mais ça fait du bien de retrouver le Polanski chtarbé d'autrefois dans un sens. Et la musique de Desplat est superbe.

 

Donc

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Je suis tombé sur la critique d'une chroniqueuse de BFM: "messieurs les macho, allez voir la venus en fourrure, un film léger et pétillant comme une bulle de champagne. L'actrice va démontrer au fil du film qu'elle maîtrise mieux la pièce que son metteur en scène et ça c’est très fort. Un film féminin et féministe donc ne le ratez pas"

le genre de critique positive qui fait plus de mal qu'une négative

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  • 1 month later...

Un Polanski mineur, mais pas inintéressant. C'est assez bordélique, intrigant, inégal, mais traversé de fulgurances et de moments étranges assez inclassables. Le duo Seigner / Amalric fonctionne bien, le côté "théâtre filmé" n'est pas trop chiant et arrive même à jouer habilement de ce statut un peu particulier. La première moitié m'a vraiment emballé, mais j'ai quand même trouvé que ça s’essoufflait un peu en cours de route, que Polanski avait un peu de mal à relancer la machine sur la fin. Mais bon, ça reste une sympathique curiosité, à voir au moins pr Seigner, vraiment top, dans tous les sens du terme.

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  • 1 year later...

J'ai beaucoup aimé. On dirait que Polanski s'auto-psychoanalyse, se remet en question, doute de lui, reconnaît quelques-uns de ses petits travers (est-il un adepte du travestissement? le final nous ramenant d'une certaine manière à celui du "Locataire"), et se force à retourner les fondements de son matériau de base... et c'est là que ça pêche un peu, le résultat venant parfois à manquer un peu de subtilité quand il s'agit d'insister sur ette inversion - là les personnages ne sont plus vraiment eux-mêmes, ils deviennent presque un artifice didactique qui peut devenir un peu agaçant. A côté de cela, Polanski dresse le tapis rouge à sa compagne qui se voit gratifiée d'un rôle magnifique. Si l'entrée en scène de Seigner fait un peu peur au début, les craintes sont rapidement éclipsées au profit d'une joute théatrâle carrément réjouissante.

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