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Dheepan - Jacques Audiard - 2014


Jeremie

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Sivadhasan en a marre des charniers, de la barbarie, des armes...alors il se casse du shri-lanka avec une nouvelle identité et une fausse famille : une femme qu'il ne connaît pas, et une petite orpheline. En France, c'est dans une cité sordide qu'il trouve un logement et un travail : il devient gardien d'immeuble...

 

Une palme d'or très discutée, et un Audiard tièdement à Cannes : et pour une fois, il faut croire que c'était pas des conneries, car Dheepan est malheureusement assez bancal. La première partie est brillante, anxiogène à souhait, avec ce trio largué, paumé,enfoncé, qui ne comprends pas la langue et tente de se frayer un chemin dans notre belle France. Audiard s'y épanouit, dans un mélange de douceur et de brutalité qu'on lui connait bien. Puis ça se gâte un peu. Des personnages qui disparaissent (la gamine), ou qui réapparaissent (le traducteur : WTF ), et surtout une scène finale hard-boiled surgit de nulle part.

avec happy end tout mignon qui débarque en option

. Autant dire que c'est pas forcément mauvais, mais ça fonctionne pas totalement non plus...

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C'est vrai que tu as vu le film donc tu peux tout à fait juger qu'il ne mérite pas de récompense !

 

Récompense qui sera de toute façon subjective (c'est le propre d'un jury, d'un prix, etc...)

 

Que Cannes récompense toujours un peu les mêmes, OK, vu que de toute façon, ils sélectionnent toujours un peu la même, il y a même une certaine logique, mais je pense pas que Jacques Audiard soit l'emblème de ça. Quand je pense Cannes, je pense en vrac à : Woody Allen, Dardenne, Coen, Haneke, Kusturica, Ken Loach, et plein d'autres avant Jacques Audiard.

 

Et Almodovar que tu cites l'attend toujours sa palme d'ailleurs !

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Tu as raison pour Almodóvar . je croyais que tout sur ma mère avait décroché la palme. Par contre, il fait parti de la liste des sélectionnés d office. Et sa filmo n est pas en reste pour les récompenses cannoises.

 

Pour Audiard, j ouvre les Paris: tous ses prochains films seront sélectionnés à cannes

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En gros, plutôt d'accord avec Jérémie tout en étant, au final, tout de même plus enthousiaste.

C'est qu'en tant que client presque inconditionnel d'Audiard, j'adhère toujours à son style, sa sensibilité, sa progression narrative et la manière si particulière de raconter ses histoires.

 

La première partie est ainsi, peut-être, ce qu'il a filmé de plus touchant et plus juste. Surtout qu'apparaît intact son talent pour présenter des persos charismatiques et pas si manichéens (comme celui interprété par Vincent Rottiers). Sans parler de la bande-son, aussi impeccable que d'habitude.

Le souci, c'est, comme souligné, la rupture de ton qui fait basculer le film.

En soi, pourquoi pas - d'autant qu'Audiard a déjà maintes fois prouvé sa capacité à alterner les genres au sein d'un même titre.

 

Sauf que c'est, ici, effectué de manière tellement brutale qu'on a l'impression de passer d'un film à un autre. Peut-être la faute au style du réal - de plus en plus allusif au fur et à mesure de sa filmo : trop, peut-être, en l'occurrence, tant (de la même manière que dans De rouille et d'os) les ellipses et la constante volonté de non-dit frisent par instants l'absence de bobine.

 

Peut-être le nouveau montage que le cinéaste souhaitait effectuer après la présentation à Cannes (volonté rendue caduque par la l'attribution de la Palme) aurait pu, au moins un peu, améliorer tout ça...

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Je rejoins les réserves des autres forumers... Il y a du bon, avec les qualités habituelles du cinéma d'Audiard, direction d'acteurs, belle ambiance néo-noire, mix intéressant entre le drame social et le polar... mais aussi un certain nombre de défauts assez préjudiciables... On sent l'envie de faire cohabiter plusieurs genres, mais on peut dire que c'est loin d'être une franche réussite, notamment le final que j'ai trouvé complètement portnawak ! Au final, je ne me suis pas ennuyé, mais j'ai quand même une sensation de "tout ça pour ça" en sortant de la salle... Et comme disait Jérémie, plein d'éléments abandonnés en cours de route, ou mal traités, ou mal exploités... Bref, on a parfois plus l'impression de voir un premier montage, ou un brouillon qu'un vrai film fini et maitrisé. Il reste quand même des bonnes choses, des passages intéressants, mais déception tout de même.

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