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Steamboy - Katsuhiro Otomo (2004)


Tomfincher

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Enfin vu ! Il était temps !

C'est splendide ! Peut-être pas aussi mémorable qu'Akira, mais visuellement, le film déchire tout. Certains plans sont juste . Le film regorge de détails hallucinants, on en prend plein les mirettes.

Le film délivre un beau message pacifiste que certains pourront trouver naïf, mais pour ma part, j'ai été touché. Otomo ne prend jamais ses spectateur pour des idiots et ne joue la facilité à aucun moment. Mention spéciale à la psychologie de tous les personnages (hautement charismatiques), profonds et traités également (sauf Scarlett O'Hara, on se demande ce qu'elle fout là, d'ailleurs, son nom sonne comme une blague de la part d'Otomo). D'ailleurs, pour une fois, le gamin n'est pas horripilant.

Mention spéciale également à la musique de Steve Jablonsky que j'ai trouvé superbe, et au générique de fin, qui conte de nouvelles aventures pour nos héros.

 

Beaucoup de superlatifs pour un film qui les mérite largement. L'attente d'un nouveau long métrage d'Otomo aura été longue, mais je ne suis franchement pas déçu.

 

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Trés beau effectivement, il manque un je ne sais quoi qui le ferait atteindre le niveau des Myasaki

En tous les cas, plaît beaucoup aux enfants justement car un poil plus naïf.

 

Plus naif que Myiazaki? je pense au contraire que le nihilisme qui entoure la fin destine bel et bien le film a un public adulte, m'enfin c'est moi hein!!

Enfin je vais peut être être le seul mais je le préfere même a akira en fait, plus épique, et visuellement a couper le souffle.

 

(reste qu'akira est pour moi un chef d'oeuvre)

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Mention spéciale à la psychologie de tous les personnages (hautement charismatiques), profonds et traités également (sauf Scarlett O'Hara, on se demande ce qu'elle fout là, d'ailleurs, son nom sonne comme une blague de la part d'Otomo). D'ailleurs, pour une fois, le gamin n'est pas horripilant.

 

j'ai justement pensé l'inverse : un héros basique et caricatural et une Scarlett plutot bien écrite et ambigue.

 

a l'epoque j'en avais pensé ça :

Steamboy. Un titre qui a fait office d'arlésienne de l'animation pendant une décennie. Pourtant en 1994 tout semblait sur la bonne voie, les premiers dessins préparatoires circulant dans les magazines spécialisés. Et il n'était pas peu dire que tout cela était alléchant, projet signé Otomo oblige. Dix années plus tard, alors que le projet semblait enterré, la nouvelle tombe : Otomo a enfin trouvé les fonds nécessaires pour boucler son film, et les premiers trailers présagent du meilleur.

 

Pourtant Steamboy, une fois vu, donne l'impression d'un feu d'artifice sans originalité. L'attente a-t-elle trop fait fantasmé ? Assurément oui, cette longue attente de dix ans a été fatale à une partie de Steamboy. Prenons l'univers par exemple. Steamboy prend place dans une exagération steampunk de l'Angleterre victorienne pendant l'exposition universelle de 1851. Si formellement cet univers est formidablement bien rendu, l'originalité de Steamboy ne tient plus. Il y a 10 ans (alors que l'idée lui est venu en travaillant sur le formidable Cannon Folder), le film aurait fait figure de précurseur, aujourd'hui il ne semble que surfer sur un type d'univers à la mode (de la BD au jeu vidéo en passant par le cinéma). Il n'y a donc rien de surprenant dans ce monde plein de vapeur, de rouages et de machines toutes plus étranges les une que les autres.

 

Pourtant il faut rendre à Otomo ce qui lui appartient, jamais un monde Steampunk n'avait été aussi bien rendu dans ses moindres détails. Otomo et son équipe ont vraiment effectué un travail minutieux, proche de celui de l'horlogerie, en créant les enchevêtrements de tuyaux, les mouvements de rouages, et le design des véhicules. Tout y semble fortement incongru, mais superbement réaliste, à l'image des époustouflants décors de l'exposition universelle. Le Londres de Steamboy fait voyager dans une époque qu'on aimerait réelle.

 

Techniquement, donc, Steamboy se place largement au dessus des productions habituelles, et fait jeu égal avec les productions Ghibli ou Innocence. On pourrait même dire que Steamboy va un peu plus loin que ces deux fameux exemples, allant jusqu'à la pure démonstration technique à diverses reprises. Tout comme dans Akira, Otomo a cette fois ci encore apporté un grand soin au mouvements des personnages et des véhicules, et certaines scènes de Steamboy emportent le spectateur dans un tourbillon de vitesse tout bonnement incroyable : séquences du train, déplacements aériens, poursuite avec la grue de la tour etc…. le film ne se montre pas avare de séquences anthologiques.

Malheureusement, ce décorum spectaculaire ne semble que faire office, à certains moments, de cache misère, masquant tant bien que mal un scénario trop léger. En fait on y retrouve point par point les thèmes chers à Otomo, que l'on pourrait résumer ainsi en copiant Rabelais : Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

 

Tout comme Akira, Steamboy reprend la problématique de l'emploi de la science. Science qui utopiquement sert le bien être de la population, mais qui techniquement voit ces concepts déviés vers une utilisation militaire. Ici la nouvelle technologie de l'emploi de la vapeur va se retrouver centre d'un conflit familial, dérivant sur des oppositions entre scientifiques et forces militaires. Le spectateur ne coupera évidemment pas au discours pseudo moralisateur, qui a cependant l'intelligence de ne pas choisir réellement son camp. Bien sur, la bonne conduite à tenir est du coté de Ray, le jeune héros, mais quelques autres personnages ne laissent pas insensibles par leur idéologie ou comportement.

Que penser finalement de James Edouard Steam, scientifique génial, qui ne veut que montrer au monde la puissance révolutionnaire de cette nouvelle technologie. Et que dire de Scarlett Ohara, gamine, au début, insupportable et qui va révéler une belle ambiguïté, entre réalisme et utopie de jeunesse. D'ailleurs Scarlett est le personnage qui semble le plus réussi de Steamboy, grâce justement à ce caractère difficile à cerner. Elle n'est en tous cas pas plate comme le héros Ray, gamin idéaliste au caractère transparent comme beaucoup de héros d'animation japonaise.

 

A la décharge de Otomo, et par respect pour le caractère adulte de son chef d'œuvre Akira, il semblerait qu'il ait du alléger ou adoucir son scénario pour en faire quelque chose de plus aisément familial, capitaux américain obligent. Toujours est il, et quelle que soit la vérité, que le scénario de Steamboy ne brille pas et, surtout, se laisse écraser par le coté formel de l'œuvre. Beaucoup de pistes semblent inexploitées, ou mal exploitée. Si Akira péchait par son coté incompréhensible, le film avait un support manga beaucoup plus complet. Steamboy, lui, semble orphelin de substance solide en guise de background. A l'image de Akira, le film devrait se voir accoler un manga plein de détails explicatifs. Les rumeurs laissent présager d'une suite à Steamboy, mais rien n'est moins sur. Otomo a du se battre une décennie pour arriver au bout de son projet, il a aussi du faire des concessions face aux producteurs (celle de la musique par exemple, Steamboy ayant un score infâme signé Steve Jablonsky, éclipsé à raison par le travail sonore ahurissant).

 

Alors Steamboy, échec total ? Assurément pas. Le film déçoit certes, surtout avec une si longue attente, et la comparaison presque obligatoire à Akira. Mais à défaut d'un chef d'œuvre, Otomo signe un honorable film d'aventure, blockbuster de la même portée que des films comme La Momie, avec action trépidante, démonstration technique impressionnante, fin dantesque (marque de fabrique de Otomo) et malheureusement amnésie quasi immédiate du spectateur une fois le film terminé. Pourtant, et finalement, cela fait un bien immense de revoir un film de Otomo

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