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FUCK YOU BILL MURRAY

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Tout ce qui a été posté par FUCK YOU BILL MURRAY

  1. Source : http://www.dontmiss.fr/n11439-1/mathieu-kassovitz-il-vide-son-sac-contre-hollywood-cetait-une-experience-horrible.html
  2. Tout à fait, je n'ai pas trouvé que la violence insoutenable (et pourtant pas la plus graphique) des 20 dernière minutes soit justifiée par cette fin. C'est d'ailleurs ça qui m'a mis en colère à la fin de la projo. L'enthousiasme du discours de Laugier a fini par me détendre, mais j'ai quand même eu l'impression que Laugier a d'abord pensé à la violence pour ensuite trouver une manière de la justifier, plutôt que d'avoir une problématique à la base et de trouver ensuite des manières de la mettre en image. Laugier parle très bien, défend très bien son bout de gras, il n'en reste pas moins que tous le long de la projo j'ai ressenti de sa part une certaine fascination à montrer de la violence gratuite (notamment la scène de "l'ami Ricorée"), ce qui personnellement ne m'intéresse pas du tout. Pour résumer, je pense avoir tout de même trouvé la fin assez artificielle. J'ai tout de suite pensé que cette fin n'était pas suffisante pour justifier ce qu'on venait de voir. Je ne doute pas de la sincérité de Laugier, mais j'ai personnellement eu l'impression que l'auteur n'avait pas respecté le contrat. Je l'ai suivi dans son film, je me suis dit qu'il devait fatalement avoir une bonne raison de me faire manger tout ça, au final je me suis senti un peu trahi. Après une journée de réflexion, oui, je peux dire que c'est mon sentiment. J'aurais aimé en parler à Laugier mais sur le coup, il était tout de même très difficile de faire la part des choses. Dommage.
  3. Ambitieux, couillu, mais partiellement raté. Premièrement, je ne suis pas monté dans le train. Je suis resté sur le quai. Ressenti un léger ennui pendant les 3/4 du film, impossible de rentrer dedans, par aucune porte. Ensuite, le script, qui à force de chercher à être à tout prix imprévisible devient en inversion terriblement prévisible. Sans jouer les blasés ou le mec-qui-a-tout-vu, j'avais l'impression d'avoir entre 2 et 40 minutes d'avance sur les scènes les plus importantes et les retournements de situation. Pire, une scène de dialogue 40 minutes avant la fin m'a sembler donner la clef de la révélation finale... qui s'est révélé être ce que j'avais bel et bien imaginé. Ennuyant, quand tous les gens qui l'ont vu avant vous vous promettent un électrochoc jamais vu. Du point de vu plastique, Laugier est parfois diablement inspiré, mais je ne lui pardonnerais pas d'avoir refusé de montrer "ce dont est témoin Anna" (des guillemets pour ne pas spoiler) sous prétexte que "seul un génie comme Fulci est capable de mettre des images sur ça" (explication de Laugier après la séance) alors que c'est précisément son travail de metteur en scène, donc de plasticien de l'image, de mettre des images sur cette idée. Sinon, Laugier a très bien défendu son film après la séance, avec plein d'entrain et de passion même si je n'ai pas souvent été d'accord sur ce qu'il a pu dire. Au final, devant l'enthousiasme général, je me suis senti quand même un peu seul au bord du quai (avec cette pensée que cette interdiction aux moins de 18 ne me semblait pas complètement injustifiée... Pas sûr que j'aurais aimé que mon gamin de 16 ans voit ce film).
  4. ah merde j'en suis presque au milieu Ouais, enfin, c'est l'avis de NickLezob contre le mien, moi je le trouve mortel ce livre, j'ai dû le lire au moins 3 fois. Tout comme les autres livres de l'auteur, par ailleurs. Pour info, il sort un nouveau livre en janvier prochain, "Comme le fantôme d'un jazzman dans la station Mir en déroute".
  5. Le débat "pour ou contre Dantec" ne m'intéresse pas. Surtout vu ce qu'il reste de Dantec dans ce film... Pauvre de lui... Par ailleurs, tu peux haïr Dantec et aimer ce qu'il écrit, ce n'est pas interdit. C'est même conseillé de laisser tomber le "jugement des auteurs" quand on aborde un livre. Surtout s'il s'agit de littérature Française, puisque la plupart des grands auteurs d'avant-guerre (puisque, bon, la littérature d'après-guerre...) ont toujours étés des conservateurs ou des catholiques, Léon Bloy, Georges Bernanos, Céline... Enfin, c'est mon avis. Steve, je crois qu'au final il n'y a eu qu'un montage pour le monde entier. L'idée du "montage européen" est tombé assez vite à l'eau je crois... Sinon, c'est quoi le "Piège Praguois" ? Sinon, sachez que le mec qui double Vin Diesel dans la VF n'est autre que Masta Doudou, ex TIMIDE ET SANS COMPLEXE... Qu'est-ce que vous voulez faire avec ça ? http://www.myspace.com/doudoumasta
  6. Amateurs de Dantec, passez votre chemin. Amateurs de bon cinéma d'action aussi. Bon sang, mais c'est quoi ces films d'actions qu'on nous sort depuis 5 ans où toutes les scènes d'actions sont systématiquement ratées et illisible (c'est idem pour The Dark Knight vu la semaine dernière, sauf que Nolan sait se rattraper en sachant filmer les dialogues, en injectant de solides éléments dramaturgiques dans ses récits et en donnant une grosse dose de psychologie a ses personnages, ce qui est loin d'être le cas de Kasso qui ne sait ni filmer l'action... ni filmer les dialogues). Ces gars sont à ce point incapables de se poer quelques jours pour analyser les films d'action Hong Kongais des années 70/80 afin d'en retirer un certain savoir-faire ? J'en ai marre de voir des caméras qui valdinguent dans tous les sens, de ces réals qui croient "donner de l'énergie" à l'acion qu'ils filment en ne découpant pas ou en sur-découpant leurs scènes. Vin Diesel ne s'en sort pas si mal, finalement. Mélanie Laurent aussi... Il y a même de très beaux plans sur son visage. De très bonnes idées visuelles aussi, même si elles n'entretiennent aucun rapport avec le livre (le voyage en voiture en hélicoptère, le sous-marin qui apparait sous les glaces, la rencontre avec les tigres), mais ça n'efface pas cette collection de scènes plus ridicules les unes que les autres (la scène "boy scout "on est tous copains sous la tente / la tentative de bisou-bisou dans la salle de bain, les yamakazis qui se coursent dans la boite de nuit). Pour le reste, entre Michèle Yeoh qui ne sert à rien de rien dans le récit (à part récupérer un bout de budget du côté de HK ?), Depardieu cabotin comme d'habitude, Charlotte Rampling qui rame dans la choucroute, cette secte dont on ne crois pas un instant à l'existence et dont on ne comprend rien à la philiosophie, ce Darquandier/Lambert Wilson cyber-junk tout droit sorti d'un sous-Matrix qui tombe là comme un cheveux sur la soupe (d'ailleurs, pourquoi reste t-il à attendre la mort alors qu'il pouvait partir avec sa fille en compagnie des autres membres du groupe ?), cette intrigue à laquelle on ne comprend rien (les raissons de la "post-vie" de Toorop expédiée en deux répliques) et dont on se fout bien du dénouement (au final, les cyber punks et les membres de la sectes sont tous plus nazes et inconsistants les uns que les autres, si bien qu'on se moque de savoir qui va remporetr la partie puisque les enjeux sont inexistants). Mais pire, il y a ces 20 étranges dernières minutes, après la dernière scène d'action. On pense que le film va repartir... Mais non, les 20 dernières minutes se trainent, et on s'emmerdouille tranquillement (déjà qu'on ne comprend plus grand chose depuis l'arrivée à NY)... Le passage "Chez Darquandier", "Aurora" donne rdv à Toorop dans la vieille cabane de ses parents... So what ? Eh bien voilà, elle accouche, elle meurt... Qu'est-ce qu'est devenue "la reine-mère" ? Que va t-il advenir des enfants ? Quelle répercutions va avoir leur naissance sur l'évolution humaine, sur la civilisation, sur l'histoire, sur les gènes de l'Homme ? On s'en fout, non ? Toorop est papa, il glisse une petite réplique en voix-off façon Schwarzy, allez, on range les fusils, on va torcher des culs de bébés maintenant, LOL. Bref, on a l'impression que Kasso a cherché à tout prix à éviter les vraies questions que posaient le livre, sachant qu'il n'avait pas la moindre réponse dans son baise en ville. En l'état, ce n'est peut-être pas plus mal, même si c'est un véritable aveux de défaite. Idem, on a la sensation qu'il fuit comme la peste toutes les références chrétiennes du livre : le changement de prénoms de l'héroïne, la nativité des bébés qui reste hors-champs, le refus de traiter les questions que posent l'arrivée de ces bébés dans l'histoire humaine.... Bref, on assiste a un véritable déchristiannisation du roman, ce qui prive le film d'une grille de lecture qui l'aurait sans doute rendu plus profond... Bref, je me doute bien que Kasso n'a pas eu les pleins pouvoir pour faire son film, qu'il a été limité par son budget, pas ses producteurs, par des problèmes rencontrés durant le tournage, j'imagine qu'il aurait eu envie que le film soit plus long, mieux monté, débarassé de ces ellipses incompréhensibles, je sais aussi qu'il aime sincèrement le roman, mais au fond, on sent quand même très vite, autant les limites de son cinéma que ses limites intellectuelles. Vous me direz, peut-être qu'on ne lui a pas donné les moyens de développer les ramifications philisophiques du livre, mais dans ce cas, pourquoi vouloir adapter Babylon Babies pour en faire un vulgaire actioner même pas digne d'un Michael Bay ? Reste parfois de très belles images. Quelques très beaux plans. Une jolie photographie. Bref, ce qu'on demande basiquement à un film. 5 ans de travail, autant d'énergie pour ça ? Ca me fais un peu au coeur, autant pour le livre que pour Kasso. Peut-être devrais t-il revoir ses prétentions de metteur en scène à la baisse (lui qui voulait créer un "système Spielberg" à la française : avoir toujours 5 films en pré-production). Ou peut-être devrais t-il se contenter d'être acteur. C'est un truc qu'il fait très bien
  7. Quelques photos de l'expo : http://blackcatboneseditions.blogspot.com/2008/08/we-own-knight-accrochage.html http://blackcatboneseditions.blogspot.com/2008/08/we-own-knight-vernissage.html Merci à ceux qui sont passés nous voir !
  8. Je suis assez d'accord avec ton analyse, même si je m'étonne encore qu'on puisse encore s'étonner qu'un Blockbuster de la sorte soit conservateur. C'est ce que Hollywood a toujours fait depuis l'aube de sa création, je ne vois pas pourquoi le film de Nolan échapperait à ça. De toutes façons, il n'y a qu'en France qu'on se pose ces questions là, à croire que la qualité d'un film se juge sur sa capacité à orienter son discours à gauche. Libé : "un film fascistoïde". Je me marre. Que ce connard aille se branler sur le nouveau Cantet. Les films Hollywoodiens sont TOUJOURS le reflet esthétique du courant moral et politique qui traverse le pays à ce moment-là. C'est bien ça qui est passionnant dans leur cinéma : leur capacité à réagir très vite à travers la fiction. Le journaliste semble dire que la noirceur du film et la noirceur de la période que traverse les Etats-Unis est disproportionnée, qu'ils en font des caisses. Pousses un peu plus loin son raisonnement, et le mec te dirait presque à demi-mot que ce qui s'est passé le 09/11 n'était finalement pas si important. Est-ce que ça s'est vraiment passé, de toutes façons ? C'est vrai, on y était pas. Bref, je ne dis pas qu''il ne faut pas se questionner là-dessus, je dis juste qu'il y a énormément de mauvaise foi dans ces articles que j'ai pu lire. Là où j'ai trouvé le film passionnant, c'est que Nolan a réussi à faire du Joker l'incarnation des forces entropiques. Ce personnage n'en est pas un. Ce n'est même pas un "character". C'est juste un flux. Le chaos fait chair.
  9. Perso, je m'en serais bien mangé 40 minutes de plus. On sent que le montage originel du film dépassait les 3 heures et qu'il a fallu charcuter une bonne grosse demi-heure, du coup les scènes s'enchainent sans que le spectateur puisse vraiment souffler. On en ressort épuisé. A part ça, je refuse de porter un jugement définitif sur ce film avant de l'avoir revu deux ou trois fois. Trop dense.
  10. LE MONDE, LA CHAIR ET LE DIABLE De la contemplation, Carlos Reygadas en a fait la matière première de son cinéma. Après un premier essai un peu bancal (JAPON), trop occupé à produire du fascinant pour parvenir à fasciner vraiment, il n'aura fallu à Reygadas que deux films pour passer du statut d'apprenti hypnotiseur à celui de grand magicien. BATALLA EN EL CIELO n'a rendu personne indifférent. Capable d'aborder sérieusement de front de multiples thèmes (questionnement sur l'identité mexicaine contemporaine, la culpabilité, la condition humaine coincée entre diabolisme et sainteté) à travers une forme ambitieuse et singulière (plans séquences complexes en décors naturels, élipses pour le moins étranges, un sens du cadrage insolite), ce film était loin de mériter d'être réduit aux quelques "scènes chocs" qu'il contient. Pour la plupart mal comprises, et bien que pour de mauvaises raisons, ces scènes permirent tout de même au film d'attirer l'attention sur lui. Ne restait plus qu'au spectateur perspicace de comprendre à quel point ces "scènes chocs" faisaient sens avec l'audacieuse réflexion avancée (car croyez-le ou non, chez Reygadas, une fellation en dit cent fois plus sur la lutte des classes que dix ans d'abonnement au journal de FO). VOIE ROYALE VERS L'INTROSPECTION Malgré l'homogénéité formelle et thématique de ces deux premiers métrages, il était cependant difficile d'imaginer à quoi allait bien pouvoir ressembler le troisième Reygadas. La réponse se résumerait presque en deux mots : austérité et modestie. Après la bruyante Bataille, place à l'accalmie et à la méditation : LUMIÈRE SILENCIEUSE. Comme le savait Georges Bernanos, "on ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on admet pas tout d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure" (1). A ce titre, le dernier Reygadas peut-être considéré comme une sorte de voie royale vers l'introspection. Et la salle de cinéma de se faire zone intemporelle où l'on se retire du monde moderne pour prendre le temps d'observer, de réfléchir. Pour comprendre LUMIÈRE SILENCIEUSE, peut-être faudrait-il retourner aux origines du projet afin de d'entrevoir l'étonnement que fût celui de Carlos Reygadas lorsqu'il rencontre à la fin du tournage de BATALLA EN EL CIELO les membres d'une communauté mennonite (communauté protestante anabaptiste fondée au XVIe siècle et vivant de l'agriculture dans la plus complète autarcie) dans le nord du Mexique. Lorsque lui vient l'idée d'introduire la tentation de la chair dans l'existence de ces humbles fermiers. Pour comprendre LUMIÈRE SILENCIEUSE, sans doutes devrions-nous ranimer notre curiosité pour une poignée de films de Carl Theodor Dreyer (Ordet, en tête) ou de Bergman afin de comprendre l'estime que Reygadas porte à ce cinéma nord européen d'une autre époque (pas si éloigné que ça de nous en terme temporels mais tellement loin de "nos" affligeantes préoccupations contemporaines). Pour comprendre LUMIÈRE SILENCIEUSE, c'est au bon vieux rationaliste qui est en nous à qui il faut tordre le cou. CÉLÉBRER L'HOMME LIBRE Raconter une histoire se déroulant exclusivement au sein d'une communauté mennonite revient à méditer sur l'essence de chaque chose. la simplicité de la vie de ces fermiers nous y invite. La mise en scène de Reygadas nous impose son rythme et les vertus de son regard. Voilà pourquoi ici une affaire d'adultère ne tourne pas au drame ou en interminable pugilat, mais nous donne plutôt l'occasion d'observer de près les mystères et les nombreux pièges que renferme la complexe notion de désir. Dans notre monde d'hypercommunication marchande, le mot désir est bien souvent un pseudo-indicateur positiviste de vérité : Vous désirez donc vous Êtes (un consommateur potentiel). Chez les mennonites, le désir est d'abord suspecté d'être un piège du malin. Son assouvissement et ses conséquences, ou son rejet, se doivent d'être soigneusement pesé. Dans LUMIÈRE SILENCIEUSE, ce n'est ni dans les mots, ni dans la surabondance de signes, de symboles ou de métaphores que l'histoire se répand mais à travers une impavide observation du déroulement de l'existence dans ce qu'elle a de plus nu (quitte à passer auprès des idiots pour un type qui filme les pétunias, quitte aussi à frôler parfois de très près l'ennui). La confiance que Reygadas a en ses images, leur capacité à nous parler par delà les mots et les concepts est désormais totale. Il s'agit si peu de raconter une histoire, ou de transmettre un message. C'est un "savoir-regarder" qu'il nous lègue. Sa mise en scène agit comme une révélation, aussi bien dans le sens mystique que pragmatique du terme. Pour sûr, nous sommes bien au cœur du cinéma. Ou plutôt au cœur de ce que devrait être tout film de cinéma : un regard fort, un enseignement inattendu, une brèche vers un monde de sensations nouvelles, vers une expérience singulière et pourtant universellement accessible. Éloigné du crasseux rationalisme contemporain, mais aussi de tout ésotérisme de pacotille, Carlos Reygadas tente une fois de plus d'évoquer les mystères de la vie terrestre et nos vaines recherches de transcendance. Dans LUMIÈRE SILENCIEUSE, l'amour, la foi, le pardon jouent un rôle prépondérant. Étrangement, on se sent à mille lieux de tout prosélytisme religieux. Son refus de porter tout jugement envers ses personnages et leurs croyances laisse penser que l'essentiel est ailleurs. Que le jugement des autres est encore un signe de pesanteur. En 1922, Jean Epstein disait déjà "Je n'estime à sa juste valeur une machine que si je peux m'y émouvoir" (2). Avec ce troisième film, Reygadas semble s'être définitivement affranchi de l'emprise et de la lourdeur de la machinerie cinématographique. L'appareil est désormais totalement au service de sa poétique. Au cinéaste de célébrer l'Homme Libre à travers un cinéma libre, d'imprimer fermement la singularité de son cinéma dans une époque vouée au clonage. Une telle démarche et une telle maîtrise de l'outil forcent le respect, qu'elle que soit la manière dont le spectateur ait bien pu appréhender le voyage. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ (1) Georges Bernanos, La France Contre les Robots, Ed. Le Livre De Poche, Paris, 1947 (2) Jean Epstein, La Lyrosophie, Ed. A La Sirène, Paris, 1922
  11. Up, c'est mercredi prochain !
  12. J'avais écris un petit texte sur ce film y'a quelques mois... http://blackcatboneseditions.blogspot.com/2008/04/sweet-sweetbacks-baadasssss-song-melvin.html
  13. I STILL BELIEVE, homme de peu de foi.
  14. Quelles excuses il a ce film ? Ton laxisme estival ? Je crois que j'aurais toujours plus d'amitié pour un mec qui se prend pour Depalma (Seed of Chucky, by example) que pour un vulgaire téléfilm diffusé sur grand écran...
  15. J'ai commencé à en regarder un quart d'heure, j'ai cru crever d'ennui. Comment peux t-on frissonner pour une héroïne qu'on a envie de voir crever au bout de 10 secondes à l'écran ? Heureusement que je ne me suis pas déplacé au ciné pour voir ça...
  16. Petite "critique" écrite ce matin à la va vite pour mon blog... http://blackcatboneseditions.blogspot.com/2008/07/mfm-schizophrenia.html Quand on voit ce film, on relativise tout de même beaucoup le talent d'un Gaspar Noé. Particulièrement vis à vis de SEUL CONTRE TOUS. C'est bien simple, une bonne moitié des plans et des bonnes idées du film de Noé trouvent leur origine dans le film de Kargl. Voire même IRREVERSIBLE pour bien des plans (notamment ce plan de grue sur les murs de la prison qui rappelle irrémédiablement cet inoubliable premier plan du film de Noé sur les murs de l'immeuble voisin du Rectum). Si on pense à Noé d'une manière presque embarrassante, le nom d'un autre metteur en scène nous vient presque immédiatement à l'esprit. Celui de Michael Haneke. Pour l'implacable froideur de l'ensemble, pour l'agencement hyper technique de chaque plan, et surtout le sens que cette technique véhicule. En effet, on est loin du film virtuose auto-satisfait et dénué de sens. Plans de grue compliqués, plans réalisés avec un harnais pivotant autour de l'acteur, plans réalisés avec des miroirs afin de renverser les perspectives et déstabiliser le spectateur, une grosse moitié des plans surplombent continuellement l'action. Gerald Kargl nous donne ainsi l'occasion d'observer d'une manière quasi clinique le cas d'un tueur schizophrène. C'est à la fois la force du film, mais aussi sa faiblesse. En effet, on en vient très vite à se demander si ce point de vue psychanalytique n'est pas un habile subterfuge pour justifier cette débauche de violence graphique. Très vite, la question finit par ne plus se poser. Très vite, on finit par ne plus trouver la force de raisonner, les sens lourdement assaillis par cette débauche d'images troublantes et de sons tours à tours inquiétants et agressifs (musique de Klaus Schulze, tout de même, créateur de Ash Ra temple et de Tangerine Dream). Suivant d'une manière on ne peux plus méticuleuse la véritable histoire de Werner Kniesek qui assassina trois personnes d'une manière particulièrement sauvage en juin 1980, Kargl nous invite à revivre cette nuit en nous racontant les événements depuis deux points de vue diamétralement opposés : un point de vue extérieur (le regard "surplombant" sur la situation : plans de grues, plongées), et un point de vue intérieur (la voix-off nous connectant en temps réel avec les pensées du tueur). Cette technique permet au spectateur d'approcher les motivations du tueur sans pour autant parvenir à les saisir. Et c'est là que le film fait fort : s'il se veut une étude assez approfondie de la psyché de Werner Kniesek, il ne prétend à aucun moment la comprendre totalement. Mieux, le film se clôt sur un légitime aveux de défaite : un esprit sain restera à tout jamais étranger aux raisonnements d'un esprit malade. Ni un film bis crado et gratuit, ni jamais totalement débarrassé d'une certaine complaisance à l'égard de ce qu'il prétend étudier (la scène de viol sombre dans un grand guignolesque presque déplacé par rapport au traitement hyper réaliste du reste du métrage), le film de Gérard Kargl reste un cas d'école, une œuvre unique, mais surtout une expérience sensorielle éprouvante qui ne manque pas de nous questionner sur nos propres raisons de regarder un tel spectacle. La réponse se trouve probablement dans la démarche cathartique qu'offre la vision d'un tel tableau. En effet, si Werner Kniesek projette sur ses victimes l'image de sa mère, de son beau-père et de l'amie de sa mère s'étant sexuellement servie de lui durant son enfance afin de mieux se purger de sa haine inmaitrisable, Dieu sait quelle anxiété et quelles névroses le spectateur est censé projeter sur cet écran troublé. La démonstration est imparable. Le film redoutable.
  17. Je viens de la matter, y'en a pour 83 minutes de film, avec l'intro (le 1er meurtre et le retour en photo sur la jeunesse du personnage) et le générique de fin.
  18. Merde, y'aura peut-être Lou Doillon en remplacement...
  19. Forcément, en Corse c'est plus rigolo !
  20. Pour les amateurs de t-shirts importables :
  21. En version "lisible" ici : http://farm4.static.flickr.com/3042/2674527790_581cab760b_b.jpg Tiré du magazine NOISE n°6
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