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Samsara - Ron Fricke - 2012


Jeremie

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Suite de l'incroyable Baraka, réalisé il y a près de vingt ans ! Fricke suit la même trajectoire : un trip éblouissant à travers les merveilles et les horreurs du monde. J'ai un lointain souvenir de Baraka : Samsara m'a paru plus noir, ou du moins plus finement grave (le film s'ouvre sur des corps sans vie, on évoque la guerre et le port d'armes). Le constat est en tout cas, aussi bien techniquement que moralement, identique que Baraka : Frick nous présente le monde comme un Eden où il est beau de vivre et de mourir, alternant le merveilleux et l'alarmant (toujours ces visions de chaînes industrielles terrifiantes).

Gaspillage, recyclage, pleinitude, existence de l'impossible et de l'ailleurs : les émotions se bousculent, et le film dure ce qu'il faut pour ne pas plonger dans la torpeur redoutée. Moins convaincu par le score de Steams et Gerrard (on sent parfois que le mec presse toutes les touches de son synthé pour créer une ambiance, mouais). Mais une sacré expérience, toujours.

 

 

Vu en AV à l'Étrange Festival (et présenté par un Kounen très fan du travail de Fricke) : le film sortirait peut-être en fin d'année/début d'année prochaine. Et il vaudrait mieux, tant l'expérience se vit avant tout en salles.

 

[vimeo]40974947[/vimeo]

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  • 1 month later...

Je ne vais pas revenir sur ce qu'a dit Jerem. Si on a vu Baraka ou Koyaanisqatsi, on sait ce qu'on va avoir avec Samsara. Il y a quelques themes communs avec tous ces films la, qui peut laisser d'abord presager que Samsara n'apporte rien a ce qui a deja ete fait dans ce domaine. Heureusement passe quelques sequences tres tres tres longues dans les 30 premieres minutes, histoire de conditionner le spectateur (mais aussi de rentabiliser leur systeme fait maison de time-lapse assiste par ordinateur), il y a des sequences tres impressionnantes sur l'industrie agro-alimentaires, la deshumanisation du monde, les changements de valeur esthetiques, les modifications du corps humain et les nouveaux rapports au sexe. Tout ca s'embrique formidablement bien j'ai trouve et forme quelque chose de puissant et touchant. Il y a aussi une partie religieuse en filigrane sur tout le film que j'ai eu du mal a associer avec le reste mais c'est vraisemblablement un theme majeur du film vu que le film forme une sorte de cercle autour de ca.

 

Techniquement, c'est tres beau. J'ai vu ca en 4k sur un ecran pas immense non plus. Pas sur qu'on puisse vraiment voir la difference de definition apporte par la pelloche 70mm. Sur les vues aeriennes (desert, Dubai, Shangai) oui, sur les plans plus statiques et compose de maniere plus traditionnel, pas sur que l'apport soit evident. J'ai un doute sur le benefice du cinemascope. Autant il y a des plans carrement impressionnant dans le format la, pas mal de plans de villes ou d'edifices religieux sont statiques et semblent couper une bonne portion de l'image. Ca m'a vraiment sorti du film par moment, tant on ne peut que se focaliser sur chaque plan.

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  • 5 months later...

c'est un peu étrange comme sentiment en sortie de séance, j'ai pas encore vu baraka mais ici ca ressemble à un remake de Koyaanisqatsi version 2013 donc comme pour les remakes actuel, plus beau, plus machin, plus truc mais alors useless dans le fond, autant revoir l'original. D'autant que Fricke veut absolument faire passer le message en plus fort, en mixant les idées de la trilogie Qatsi.

ca m'a fait l'effet de "l'élève veut dépasser le maitre" mais donc n'y arrive pas. Peut être aussi que la musique de Glass plus homogène sur la trilogie la rend plus imposante et majeure. Bien sûr certaines images et plans sont à tomber, il manque cependant une part, tout l'énergie et le coeur à l'ouvrage semble au final avoir été pompé à gauche à droite à Reggio. curieux.

A coté de ça, une séquence m'est apparu foiré complet : le maquillage monstrueux et outrancier de l'homme d'affaire façon art contemporain biénnale de la danse à lyon. hors sujet. (hors sujet dans la forme, trop léger dans le fond).

Le montage aussi m'a parut curieux (en dehors de copier sauvagement certains aspect de ..Qatsi décidément) il y a des bonds entre les religions / armes / culs / pauvreté par forcement faciles mais bon c'est peut être moi qui ai décroché à ce moment là.

La toute fin sauve bien le film, la séquence de nettoyage de la table de l'oeuvre dessinée réveille une certaine poésie salutaire (enfin).

 

une ou deux semaines après la vision, j'en garde quand même un très bon souvenir : les robots humanoïdes et quelques plans cul sur les poupées, quelques aspects sur la religion etc.. sont très impressionnants. pour le reste

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