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Babylon - Damien Chazelle - 2023


DPG

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Los Angeles des années 1920. Récit d’une ambition démesurée et d’excès les plus fous, BABYLON retrace l’ascension et la chute de différents personnages lors de la création d’Hollywood, une ère de décadence et de dépravation sans limites.

 

Wow. LE gros morceau de l'année. Il y aurait des milliards de trucs à en dire, mais je vais faire la version courte, alors allons droit au but : J'ai adoré ! 

 

Je ne sais pas trop par où commencer tant le film est riche, foisonnant, jusqu'à l'indigestion pour certains sans doute. Pour ma part, j'ai trouvé ça brillant, parfaitement en phase avec son sujet, son cadre, la folie de ce Hollywood des débuts, son mauvais gout, ses orgies, son glamour, ses excès, ses débordements en tous genres. Le film est un ride monstrueux, qui rappelle par moments les films de Baz Luhrmann, mais en gardant quand même plus les pieds sur terre, un rapport au réel (même fantasmé) plus concret. Le sens de la maitrise de Chazelle n'est jamais pris en défaut, son sens du tempo non plus d'ailleurs, car le rapport à la musique, au rythme (qu'on a largement pu voir ds ses films précédents) fonctionne merveilleusement ici encore (alors que le sujet de départ est moins "musical"). Ca présente une page d'histoire en même temps que des destins dans la pure tradition hollywoodienne, la ville où tout est possible, où tu pouvais débarquer avec une valise sous le bras et devenir une star ou un magnat, pour peu que tu sois prêt à tout sacrifier pour ça. On pense aux fêtes folles de Gatsby, aux récits de Kenneth Anger sur ce "Hollywood Babylon" sujet à tous les fantasmes, il y a même des parenthèses qui semblent provenir d'un autre film (tout le passage avec Tobey Maguire, brillant), mais qui finalement ne font que compléter le tableau décadent et noir de ce monde en apparence plein de paillettes. Bref, du gros morceau, comme Hollywood n'en fait plus assez. Pas de super héros, de courses de voiture à l'infini, mais de la folie, du strass, des paillettes, de l'alcool qui coule à flot, des stars (Brad Pitt est impérial), 3h10 que je n'ai pas vu passer, un film qui me réconcilie avec les films US, rappelant, qu'entre les prods Netflix, Marvel ou le cinéma indé, il reste encore (un peu) de la place pour des films de studios adultes, ambitieux, intelligents et grandioses. Très très bon moment. A voir en salles absolument bien sur.  

 

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j'ai trouvé le film incroyable aussi surtout dans sa première moitié, 3/4. Pas du tout convaincu par Diego Calva, l'acteur principal, un peu endive mais bon. et pas convaincu par l'épilogue non plus, un peu poussif, un peu quitte ou double. Mais le reste est assez grandiose, la 1ere heure du film nous lache pas une seconde, c'est presque épuisant et majestueux, à l'image de cette fin d'époque. 

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il y a 16 minutes, Natale a dit :

Je vais être plus clair : est ce que la reconstitution historique prend le dessus sur l'histoire ? Les fêtes interminables me saoulaient déjà dans la porte du paradis

 

Oui, on pt dire ça, c'est un film qui repose plus sur la description d'une époque, d'un monde, que sur un récit, avec une progression narrative, etc... 


Après, te dire si ça te plaira ou non, j'en sais rien

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C'était super!!! J'ai passé les 30 premières minutes sur un nuage, je m'y suis laissé couler et j'ai trouvé ça tellement enivrant que je ne voulais pas que ça s'arrête!

La suite est remarquable, jusqu'à une conclusion un peu roublarde, mais spa grave parceque j'ai quand même passé 3 heures avec la banane.

Comme dit DPG, c'est presque une retranscription du Hollywood Babylon de Kenneth Anger, avec l'arrivée fatale du cinéma parlant sur un système autosatisfait qui va s'en prendre plein les dents. Chazelle en fait fresque tragi-comique virtuose et décadente tellement éloignée du cul-cul prout de La La Land qu'on se dit qu'il avait envie de se faire pardonner.

Aucun problème, Damien. Tu es largement pardonné.

 

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