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Silent Night - John Woo 2023


Lord Ruthven

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Citation

Lors d'une tragique nuit de Noël, un père perd son fils, qui est innocemment pris entre deux feux dans une guerre de gangs. Poussé par une profonde tristesse, le père plonge dans ce monde souterrain pour se venger.

 

Il va falloir se faire une raison, les films qu'on a aimé des réalisateurs qu'on a aimé ont plus de 30 ans, et il est assez peu probable que John Woo, 77 ans, nous refasse une oeuvre du calibre d'A Toute Epreuve ou The Killer. La chose étant dite, lui qui semblait revenu des USA y replonge des deux pieds avec cette petite série b pour les besoins d'Amazon Prime.

 

Donc Silent Night, histoire de vengeance lorgnant du côté de Punisher, qui ne va au dessus du tout venant que par son concept pour le coup intéressant : le "héros" étant quasi-muet, le film le sera aussi. Tout passe majoritairement par la mise en scène et l'image, John Woo a assez de métier pour relever le défi (sans trop se forcer toutefois) et il faut bien avouer que ce versant expérimental est assez inattendu de sa part. Et il faut aussi avouer sur ce terrain, Woo n'est pas Tsui Hark non plus...

 

En tant que dernier John Woo, c'est un peu 😐, deux flingues par ci, un pigeon par là, en tant que film du samedi soir qui défouraille un minimum, ça fait le boulot.

 

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Voilà, une petite série B honorable, mais rien qui sorte vraiment du tout venant. On croise Death Wish, John Wick, le Punisher, on secoue fort, et on a ce film. Petit produit qui aurait eu sa place en vidéo club il y a 30 ans, désormais, ça sera sur une plateforme. Comme dit plus haut, on s'attendait pas à revoir "The Killer" non plus, donc on se consolera en se disant qu'à défaut d'écrire une nouvelle page marquante dans sa filmo, ce "Silent night" ne salope pas le patrimoine et reste digne. Un Woo mineur, en pilotage automatique, mais tout à fait regardable, ce qui est déjà pas mal vu les films que sortent parfois ses contemporains... 

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Je vous trouve vachement indulgents.

Je suis le premier à me réjouir des gimmicks / audaces / gadgets du genre "film sans dialogue", et sur le papier "Silent Night"avait tout pour m'exciter, d'autant plus que la BA promettait un actioner non-stop avec de la tôle froissée en veux-tu en voilà.

Le film est sorti en salle, mais merci Pathé et sa politique de connard, le film n'a été programmé qu'à des séances vendredi et samedi à 23h30... trous de balle.

J'ai donc vu le machin sur ma télé et j'ai salement déchanté: entre sa photo laide comme un épisode de sitcom, son personnage central sans charisme, ses bad guys qui alignent les clichés et surtout - comble du comble - le nombre rachitique de scénes d'action (une au début, une à la fin, et un bourre-pif à mi-chemin histoire de ne pas te laisser sombrer dans le sommeil), je me suis senté floué, et me suis alors surpris à remercier Pathé de m'avoir épargné une désolante séance nocturne.

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Si il n’y avait pas les 3/4 du film pendant lesquels Joël chouine ça irait. Mais là son deuil est long et chiant et son entraînement c’est pareil. 
Après la baston dans la maison est cool et y a 2 ou 3 trucs sympas (le gars qui passe par le garde corps en verre) mais ouais c’est rachitique. 
Et je n’ai rien contre Joël Kougnaman mais alors là il joue comme une gaufre. 
 

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