Immortel (Ad Vitam) - Enki Bilal (2003)

[Steve]

 

New York 2095. Une pyramide flottante au-dessus de Manhattan... Une population de mutants, d'extraterrestres, d'humains, réels ou synthétiques... Une campagne électorale. Un serial killer boulimique qui cherche un corps sain et un dieu à tête de faucon qui n'a que sept jours pour préserver son immortalité. Un pénitencier géostationnaire qui perd un dissident subversif congelé depuis trente ans et une jeune femme sans origine connue, aux cheveux et aux larmes bleus... Trois noms : Horus, Nikopol, Jill... Trois êtres aux destins convergeants où tout est truqué: les voix, les corps, les souvenirs. Tout, sauf l'amour qui surgit comme une délivrance.

 

Sur le papier, ca a l'air terrible. Je suis sur que la BD est encore plus mega-geniale. Mais le film est quand meme un peu chiant, malgre de tres bonnes idees dans l'ensemble et un mix philosophico-politico-culturel-a-la Wachowski au demeurant interessant. Interpretation heterogene, au cas par cas (Rampling et Hardy ca va, Kretschmann deja moins. Quid des persos en CGI par contre (une decision pas forcement comprehensible) ?

 

Y'en a qui sont passes outre les defauts du film et qui sont fans ?

[TortueRocket]

moi j'aime bien, ya une volonte de faire un truc assez franchement autre et ca me suffit a passer sur les defauts.

[Fabrice]

Pareil que l'en-Luc-é du dessus.

 

Des défauts (certains personnages en CGI carrément affreux, des passages un peu casse-couilles), mais surtout des vraies fulgurances et une volonté de dépoussiérer la SF qui ne fait pas de mal.

 

Très agréablement surpris par Linda Hardy aussi.

[Kerozene]

J'aime bien également, c'est un pur OFNI dont le plus gros défaut est effectivement les personnages en CGI - ce que Bilal admet très volontiers. L'ensemble est clairement confus mais fascinant, une sorte de BLADE RUNNER sous LSD sans la musique toute pourrie. Les décors sont très , les libertés scénaristiques par rapport à la bédé sont aussi surprenantes qu'intéressantes - ce qui ne plût guère aux fans les plus hardcore. Tant pis pour eux: Bilal a fait ce qu'il voulait de son bébé et ne compte pas carresser un public plus ou moins acquis dans le sens du poil.

[Lord Ruthven]

Une fois rentré dedans, j'ai adoré. Immortal Ad Vitam n'est pas facile d'accès, c'est assez froid, très étrange. Comme vous, je regrette un peu la pauvreté ambiante (les figurants en CGI, ça fait quand même pitié). Mais en avançant, j'ai oublié ces défauts gênants pour finir absorbé par ce film envoûtant.

 

Après le Syndrome de Stendhal, Thomas Kretschmann retrouve avec bonheur un rôle de violeur et Linda Hardy est toute mignonne avec ses cheveux bleus (en plus, physiquement, c'est bien Jill).

 

Avec plus de moyens, on tenait un des plus grands films de science fiction français. En l'état, ce n'est qu'une tentative couillue et un bon complément à la BD (qui est suffisement riche pour mériter, un jour, une adaptation plus littérale que celle-ci. )

 

 

 

[Igor Sandman]

Je l'ai trouvé sympa aussi ce film. Pareil, j'ai été déçu par le fait que certains personnages sont cgi et d'autre sont des acteurs, sans réelle raison. Bilal a dit lui même qu'il a choisi ça au pif. Reste une ambiance terrible, des images belles à couper le souffle, un design impecable et une Linda Hardy top canon. Je n'accroche pas à l'humour débil du Bilal par contre. Rien à faire... déjà dans ses BD c'est pareil. Mais je m'en fous j'aime quand même.

Ah si seulement Enki Bilal n'était pas si artsy-farty prétentieux dans ses interviews...

 

-IS-

[Tomfincher]

Vu hier soir. J'ai beaucoup aimé l'univers visuel développé par Bilal, certains passages étant très réussis. Mais j'ai aussi trouvé ça trop lent, fouilli et en même temps il ne se passe rien. Tout le côté politique qui aurait pu être intéressant est passé à la trappe.

Bref, pas convaincu. Je préfère le 5eme élément......

 

Sinon, détester le film.