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Midnight Express - Alan Parker (1978)


Nicolas

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Billy Hayes est arrêté à Istambul pour avoir sur lui quelques grammes de hashisch. Condamné à perpétuité, il est enfermé dans des géôles d'une extrême inhumanité.

 

Revu ce classique d'Alan Parker ce week-end...

 

Et bien le moins qu'on puisse dire c'est qu'il demeure un monument de cinéma percutant, totalement impressionnant et l'un des grands temps fort de la filmo de Parker... les années ne lui font pas du tort.

On a beaucoup reproché à Parker et à Oliver Stone son scénariste, leur manicheisme, l'aspect mélodramatique et surtout le racisme du discours... mais c'est un peu faire le procès d'un autre film et faire abstraction un peu vite à mon sens, qu'il ne ne s'axe que sur le regard du personnage principal (Brad Davis de l'actor's studio : surpuissant. Richard Gere et Travolta avaient été préssentis pour le rôle... gasp) qui est un choix qui fait aussi tout le prix du film, vu qu'il y puise toute sa puissance.

 

A partir de là, difficile de reprocher au film, le sentiment d'étrangeté dans lequel est plongé Hayes. (les turcs ne sont pas sous-titrés pour accentuer le choc de civilisation)

Le film était evidemment à l'époque rattaché à l'idée de mettre en lueur le problème des prisons turcs... à ce titre la charge peut paraître radicale, en ce sens elle l'est... mais il reste de "Midnight Express" aujourd'hui, une incroyable immersion dans la regression animale, la rage d'un individu broyé par les lois. Un sentiment de rage exprimé avec une force rare.

 

Visuellement parlant, une grande réussite virtuose... Parker a ce don de recréer un univers en lui confèrant une dimension cinégénique unique. L'étouffement, la claustrophie de cet endroit sont rendus avec un talent rare. On sentirait presque les odeurs lors de la tentative d'évasion par les égouts de la prison... on frôle la nausée.

 

"Midnight Express" est tout sauf un film cérébral, c'est une sorte de film d'horreur immersif, ambigue, parfois limite mais implacable.

Vraiment un chef d'oeuvre inoubliable pour moi... au même titre qu'ALIEN.

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Y a pas mieux... bizarre d'ailleurs... il mériterait vraiment une édition collector un peu garnie. Ce film a été un vrai hit à sa sortie!

Mais techniquement, et compte tenu de l'âge de ce dvd, il est à peu près correct!

Et après tu pourras revoir "Contrainte par corps", sans ombrage.

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Bourrin comme tous les Parker, mais sacrément efficace dans le genre cinéma qui prend aux tripes.

Difficile de ne pas chialer à un moment ou à un autre.

 

Par contre il y a quand même une grosse faute de goût de cinq minutes, le passage homoérotique avec Brad Davis et son copain barbu et huilé qui font de la gym ensemble avant de se chauffer gentiment sous la douche.

 

Pas très finaud !

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Ah non, je trouve pas que ce soit balourd... ca crée de l'imagerie, c'est métaphorique, regarde les poses qu'ils prennent tous les deux.

D'ailleurs il se passe rien dans la scène en question sous la douche... je trouve ca bien vu, ce besoin de tendresse... même si le perso de Brad Davis décline l'invitation à aller plus loin.

Ca c'est une faute de goût à la limite...

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Par contre il y a quand même une grosse faute de goût de cinq minutes, le passage homoérotique avec Brad Davis et son copain barbu et huilé qui font de la gym ensemble avant de se chauffer gentiment sous la douche.

 

Pas très finaud !

 

C'est vrai... Alors que dans la réalité ils se seraient déja enculés comme des bête après avoir jouer aux dés. Ah mais non je confond avec Brad dans Querelle... Scuses moi...

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  • 4 weeks later...

Je chiale à chaque fois comme une madeleine lors de la dernière scène en Turquie! La liberté au bout du chemin de la prison, le score mélancolique de Moroder, les retrouvailles familiales et ce zoom sur les yeux de Brad Davis en guide conclusion qui te renvoie tout le film à la figure. L'un des plus grand film des années 70. Il risque plus de passer à la télé aujourd'hui.

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  • 6 years later...
  • 1 year later...

Je me suis attaqué au bouquin, chopé par hasard dans un bac de librairie. Et revu le film tout de suite après sur le BR de Sony. J'avais peu de souvenir du dvd, mais une chose est sûre, c'est que le master hd est superbe.

 

Le bouquin est quand même pas très intéressant, hélas. Passé la mise en place (l'arrestation, l'arrivée dans la prison...), ça devient quand même assez chiant. Le film (ou plutôt...Oliver Stone ? ) s'est quand même permis de rendre l'histoire un peu plus hard : pas de viol ou de tentative de viol de la part du maton, pas de meurtre non plus, et le passage par l'asile des aliénés ne se situe pas du tout avant l'évasion (en réalité Hayes s'y est rendu volontairement dès les premiers temps, avant de revenir dans les quartiers habituels). D'ailleurs, Hayes s'est barré d'une deuxième prison où il a choisi d'être transféré, celle-ci se situant au bord de la mer. Et il a bien eu une liaison avec le prisonnier suédois (Parker a quand même tenu à chercher un bon compromis pour ne pas trop décevoir le public gay et ne pas avoir de problème avec le studio : bien joué ). Pour le reste, c'est relativement la même chose...

 

Je trouve le film un poil trop long, en tout cas plus que dans mes souvenirs : sinon ça reste un classique tenace, avec quand même la plus belle évasion de l'histoire du cinéma.

Étonné de m'apercevoir que le score de Moroder, tel qu'on l'entend dans le film, n'a jamais été édité

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  • 3 months later...
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