Je m'attendais tellement à détester que j'ai presque été agréablement surpris, presque hein Le gros point positif au départ est que le film est totalement "autre" dans sa construction. C'est cet enchaînement de transitions aléatoires, habiles et fluides qui a maintenu mon intérêt pendant une bonne partie du film. On ne sait jamais où le film va nous entrainer d'une seconde sur l'autre et c'est très agréable de se laisser surprendre. Puis le procédé perd de son sens quand on nous annonce les 7 combats à venir. Par ailleurs, plus on avance, plus la tatane prend de la place et moins elle semble inspirée. Je me suis fait violence pour tenir sur la fin. Parce que bon, comme d'autres camarades l'ont déjà souligné, l'histoire en soi n'a aucun intérêt. Je ne me suis pas un seul instant identifié à Scott l'endive bras ballants pour qui toutes les filles semblent craquer, ni compris sa passion pour (et le succès incroyable de) Ramona le bovin boudeur sans autre personnalité que sa couleur de cheveux. Enfin il reste cet aspect "geek" dont la gratuité m'a laissé très perplexe. Du logo universal 16-bits, aux innombrables "VS" et musiques de jeux video, de la barre de pipi aux onomatopées écrites partout, je n'ai pas absolument pas compris ce que tout ceci était censé apporter. Eventuellement cela pourrait représenter la vision du monde d'un gars intoxiqué aux mangas et jeux vidéos, sauf que le geek de la bande qui vit le nez dans sa console, c'est Neil, Scott il sait même pas aller sur internet. Rien pigé Et puis sans même aller sur le terrain du geek, il y a plein de détails superflus balancés sans raison ni but, par exemple toutes les petites notes qui nous expliquent quel partie du mobilier appartient à quel colloc. Ca reste affiché 2 secondes à l'écran, on n'a pas le temps de lire et on s'en branle complet, la question de la propriété du mobilier n'étant plus jamais abordée par la suite, alors quel intérêt ? J'imagine que ce genre de broderies devaient bien passer dans la bd (que je n'ai pas lu), mais sur écran ça pollue plus qu'autre chose. A côté de ça on trouve quelques idées un peu creusées et originales, comme le délire sur les végétaliens avec leur université, leur pouvoirs psychiques, leur police avec girophare vert,... C'est fun, ce n'est pas photocopié d'une autre oeuvre et ça fait avancer un peu l'histoire. Et puis il y a le personnage du colloc gay qui est de loin le plus intéressant. Dommage qu'il n'ait pas droit à une conclusion. Bref un film capable d'être très original (un peu), comme bêtement référentiel et vain (beaucoup). "Continue ?" Non, merci ! Les écrits restent, on en reparle dans 5 ans Le forum se souviendra qu'une fois dans sa vie, en 2010, Cyril a eu raison