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Welcome - Philippe Lioret - 2009


MartinG

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Certains sans-papiers sont là depuis des semaines. Des mois. Bilal, lui, vient d'arriver à Calais, venu de son Kurdistan irakien. Avec la fougue de ses 17 ans, il s'imagine que rallier l'Angleterre - où l'attend celle qu'il aime - sera facile. Nettement plus que ce qu'il a déjà subi. De fait, trouver des passeurs, ce n'est pas très dur, à condition d'être plusieurs et de payer 500 euros par tête de pipe. Dissimulé dans un camion, Bilal ne se doute pas qu'il devra, à certains moments, s'enfouir la tête dans un sac en plastique pour éviter les flics, les chiens et leur petite tête chercheuse, cette « espionne du CO2 » qui détecte le moindre souffle suspect...

 

Il y a un autre moyen, encore plus fou : l'eau. La Manche. Nager des kilomètres dans le froid, en dépit des courants et des bateaux qui patrouillent toutes les dix minutes... A la piscine où il s'est naïvement inscrit pour prendre des cours, Bilal rencontre Simon, l'un des maîtres-nageurs. Pourquoi ce type comme les autres, ni meilleur ni pire, se décide-t-il, soudain, à l'aider ? Par fatigue, peut-être, d'être devenu ce qu'il est - à savoir pas grand-chose. Par regret, aussi, de n'avoir pas été, aux yeux de sa femme, aimante mais partie, celui qu'il aurait pu être. « Il a fait 4 000 kilomètres pour rejoindre celle qu'il aime et moi je n'ai pas été fichu de traverser la rue pour te retenir », dit Vincent Lindon, tout en émotion rentrée, à Audrey Dana, qui, elle, n'est que sensibilité...

 

Je tenais absolument à ouvrir un thread sur ce film, que j'ai vu hier au festival télérama, pour dire tout le mal que j'en ai pensé

 

Après un début tout à fait correct, le film fait du sur place pendant 1h30 avant de conclure de façon abrupte le récit. Mais il aurait pu se finir de plein d'autres façons différentes, tant le film ne prend aucun risque dans l'histoire qu'il raconte, et tant on a du mal à marcher dans cette histoire qui ressemble plus à un reportage TV qu'autre chose. Sauf que maintenant dans les reportages Tv ils font des grosses efforts sur la musique. Là au bout de deux heures, j'avais un peu envie de me crever les tympans plutôt que d'entendre à nouveau la petite mélodie triste au piano répétée à tort et à travers (syndrome "lily" dans je vais bien ne t'en fait pas)

 

Et comme c'est ni drôle, ni beau, à quelques plans prêt, vraiment difficile de rentrer dedans. Mais surtout le plus douloureux est la prise en otage infligée au spectateur, ou la facilité, je ne sais pas, mais qui se résume à "on parle de kurdes sans papiers qui veulent traverser la manche à la nage tellement c'est dur pour eux et qui sont oppressés par l'état policier français, alors vous public de gauche vous devez cautionner ce film pigé?" Pénible.

 

Seul bon point du film, les comédiens, en particulier Vincent Lindon que j'ai trouvé ultra-convaincant. Pour le reste, heureusement que j'ai vu "à l'origine" la semaine dernière, sinon j'aurais perdu le peu de foi qu'il me reste pour le cinéma français.

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  • 3 years later...

Quelle lourdeur ! Je decouvre seulement maintenant que Lioret avait fait "Je vais bien...". Si j'avais su, je me serai mefie. Que ce soit plan-plan formellent passe, que ce soit un film politique pourquoi pas, mais alors le scenar est cousu de fil blanc, c'est bourre de ficelles televisuelles. En gros, y'a pas d'electron libre dans l'intrigue, tous les moindres details servent a quelque chose au cours du film, toutes les boucles sont bouclees, c'est clinique et ne respire pas la spontaneite.

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