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Strange days - Kathryn Bigelow - 1995


Basculo Cui Cui

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un putain de film que je me refais maintenant

 

Los Angeles 1999. Lenny Nero, flic déchu, mi-dandy, mi-gangster, s'est reconverti dans le trafic de vidéos très perfectionnées qui permettent de revivre n'importe quelle situation par procuration. Un jour, il découvre une vidéo révélant l'identité des meurtriers d'un leader noir.

 

 

 

Gros plan sur un œil grand ouvert. Enchaînement sur un enclenchement de lecteur CD. Et go ! pour un casse hyper-violent qui combine plan-séquence et caméra subjective : pas de course hallucinants, image bleutée, panique, sirènes de police assourdissantes, poursuite sur les toits, musique survoltée… Ouf ! On reste littéralement scotché par la scène d'ouverture de ce techno-trip de science-fiction qu'est Strange Days. Après les surfers baba-grunge de Point Break, Kathryn Bigelow nous entraîne au bord du gouffre dans le Los Angeles orgiaque et futuriste du 30 décembre 1999 – le film date de 1996. Sur fond de chaos urbain, de gigantesque teuf fin de siècle, de violence policière, de racisme, de folie sexuelle et de télétrip, cette drogue d'un nouveau genre, l'action s'attache aux destins croisés de trois personnages : Lenny Nero, sorte d'ange à la beauté du diable, incarné avec sensualité par Ralph Fiennes (Le Patient anglais) ; Mace, à laquelle Angela Basset prête son physique avantageux ; enfin, Faith, mixte de Courtney Love et de PJ. Harvey, jouée par Juliette Lewis (Tueurs nés). Certes, devant une telle densité de thèmes potentiels, le scénario s'emmêle un peu les pinceaux. N'empêche : quelque part entre Orange mécanique et Blade Runner, ce fantastique techno-thriller – produit par M. Bigelow, James Cameron – fonctionne comme une ligne de coke ou un trip à l'ecstasy : énergique, paranoïaque, euphorique.

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Ca aurait pu mal vieillir, mais non.

Revu récemment c'est brillamment mis en scène. Rien que le plan séquence du saut d'un immeuble à l'autre m'a scotché pendant des années.

 

Alors c'est vrai que c'est pas bien profond, mais l'histoire est suffisamment crédible par rapport aux avancées technologiques de notre époque que finalement le sens de l'histoire s'épaissit avec le temps.

 

Pis comme le dit DaWonk, il y a Juliette Lewis qui fait sa PJ Harvey et qui fait vraiment honneur au morceau de cette dernière.

 

J'aurais adoré être à la fête du millénaire... Il y avait Aphex Twin. Que de bon goût chez Bigelow

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  • 9 years later...

Je ne l'avais jamais vu. C'était pas mal, plus de 2h de film et on se fait pas chier.

Ok l'histoire de fond est gentillette mais y a une ambiance de fin du monde qui parcourt tout le film. Et puis y a un passage dans le hooooood !!! L'histoire de Rodney King et les émeutes de 92 à LA ont du servir de toile de fond.

Et puis j'adore l’esthétisme Bigelow/Cameron, cette nuit, ce cul, cette violence.

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  • 8 months later...

J'en avais un souvenir ennuyé...mais je pense que je devais être mal luné

Revu sur une belle copie HD, très solide. Le film n'est sorti qu'en Allemagne jusque là en édition collector. L'édition anglaise arrive à la rentrée : même master je suppose. Pour ceux que ça interesse : le BR allemand est à 9 euros, st anglais only.

 

Quand Detroit débarquera je suppose que tout le monde reverra (ou zappera...) Strange Days vu que Bigelow y parlait déjà très frontalement des violences policières, plus particulièrement celles faites aux noirs. Là dessus, le film est cash, et le duo Donofrio/Fichtner fait peur la scène du métro

Un peu comme T2, le film a beau être hyper nineties de partout, ça n'a pas vieilli : sans doute parce que ça représente ce qu'on aimait le plus de cette époque, et ça le fait bien. Sauf peut-être les cheveux de Sizemore

mais à ma grande surprise, c'est justifié

 

Bassett et Lewis claquent, les scènes de found-footage font toujours leur effet, c'est carré, brutal, tout tient bien et ça s'éparpille pas (moi perso je suis très content que ce soit pas un film de complot justement...). Y'a juste la scène de

grande révélation qui est assez ridicule, et assez mal filmée d'ailleurs. Zarb.

 

Après j'irais pas jusqu'à crier au chef d'oeuvre, mais c'est toujours de la bonne came. Et puis ça doit être le dernier film intéressant de la Bigelow

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