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Dino Velvet

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Tout ce qui a été posté par Dino Velvet

  1. Mauvais ! Une entreprise opportuniste qui tente clairement de surfer sur le succès d’un Piranha 3D sorti l’année précédente (le passage des squaletets est éloquent ). Le hic, c’est qu’il fait beaucoup moins bien (sans être un fan absolu du film d'Aja ...). Défaut majeur du film de David R. Ellis : tout compliquer quand il fallait aller au plus simple. On se retrouve avec une histoire inutilement alambiquée (l’espèce de complot local est bidon) et toute une variété de requins (numériques, donc foireux) qui n’apporte rien. Il suffisait de s’en tenir aux fondamentaux : des jeunes cons, un seul requin dans le bayou, du sang. Point barre. Pas besoin d’emberlificoter le truc Et puis les séquences d’attaque manquent de piquant, un comble. Pas glop et fort décevant de la part d'un réal' que l'on sait pourtant capable de faire de la série B assez fun.
  2. Il paraît qu’il y a un début à tout … Et bien voilà le premier Brad Anderson foireux Et oui, ça fait chier de la part d’un réal’ comme ça (Session 9 ! The machinist ! Transsiberian !). C’est con, parce que le pitch était pas mal dans l’absolu (l’obscurité comme entité maléfique à part entière, bandant !) et que le début du film fonctionne. En fait, jusqu’à l’arrivée dans le bar, ça va. Anderson signe une mise en scène précise et nous balance même une poignée d’images marquantes (les vêtements vides, l’avion, les ombres). Après, ça part en vrille. Le script se met à patiner copieusement et ça va durer jusqu’à une fin trop nébuleuse pour être honnête (le syndrome du « On savait pas comment finir le truc, alors on l’a pas fini »). Et puis le plan final est un pompage éhonté de The walking dead. Sinon, l’interprétation est franchement pas terrible, ce qui contribue aussi à plomber le film. Seul Leguizamo s’en sort à peu près bien. A l’arrivée, on tient un truc à des années lumière d’un Kairo ou d’un Darkness, deux films assez proches par certains aspects Grosse déception !
  3. Dino Velvet

    Postal - Uwe Boll (2006)

    J’ai bien aimé Un bon gros majeur tendu. Une œuvre politiquement incorrecte qui ose tout (le prégénérique donne le ton) et n’épargne rien ni personne (on notera que Boll va jusqu’au bout de la logique en se foutant aussi de sa propre gueule). Postal, c’est de l’humour trash douzième degré. Quelque part entre du John Waters, du Lloyd Kaufman et du Trey Parker / Matt Stone. Bordélique, un peu cheap, mais sympa. D’ailleurs, le résultat est tellement réjouissant qu’on oublie vite l’aspect visuellement « pauvre » de la chose (un petit côté Troma décidément). Faut vraiment pas s’arrêter à cet extérieur un brin nanardesque. Et puis Postal, c’est quand même un entretien d’embauche out of this world (« Quelle est la différence entre un canard ? »), des jouets en forme de couilles (les Krotchy dolls !), une mini-Allemagne aux accents nazis, des balles perdues qui font un carnage chez les moutards, un acteur nain sodomisé une horde de singes, un chat utilisé comme silencieux, une obèse libidineuse prise en sandwich, etc. Tout ça dans un même film bordel ! Si Postal est forcément moins puissant qu’au moment de sa sortie (Bush junior n’est plus Président des Etats-Unis, Ben Laden est mort, le 11 septembre est moins frais, …), ça reste quand même un sacré morceau. Un gros brûlot un brin nihiliste (la fin), irrévérencieux, poilant.
  4. Pas mal Un métrage qui a déjà le mérite de bâtir un background cohérent en brassant plein de genres différents (le post nuke, le road movie, le western, le film de vampires). A noter aussi de jolies plages contemplatives qui évoquent le cinéma de Terrence Malick. Et puis visuellement ça pète Photo superbe (excellente exploitation de la caméra red-one) et réalisation carrée (on en revient au côté western). Dans le rôle du chasseur de vampires hard boiled, Nick Damici (co-auteur du script) s’impose comme le nouveau Kris Kristofferson (yeah !) Le film a aussi le bon goût d’employer (très brièvement) Chance Kelly, mémorable interprète du Godfather de Generation Kill. Quelques défauts notoires quand même : un certain manque de liant (la progression de l’intrigue est pas super fluide), une émotion limitée et un bad guy too much. A l’arrivée on tient un titre moyen (pas loin d’être bon pourtant) mais prometteur La hausse qualitative est en effet spectaculaire dans la mesure où Stake Land succède au foiré Mulberry Street (zombie movie cheap avec des hommes rats et qui sortît jadis avec Mad Movies). Du coup, j’attends la prochaine collaboration Mickle / Damici avec une certaine impatience. S’ils continuent comme ça, ça va le faire
  5. Je l’avais vu une fois il y a longtemps : bon souvenir mais sans plus. Je l’ai revu il y a quelques temps : grosse claque ! Un festin visuel Un De Palma au sommet de son art qui nous gratifie d’une tripotée d’idées géniales : split-screens de fou (la préparation du sale coup à base de sang de cochon), tourbillon éreintant (la scène de danse), fétichisme giallesque (les gros plans sur la bouche de Nancy Allen), explosion de couleurs (le bal kitchouille) et de sons (le discours de la mère qui, en boucle, ressurgit lors de l’humiliation finale de Carrie). Gargantuesque J’adore le côté complètement étouffant du final (on passe une bonne moitié de métrage dans cette foutue salle de bal !) et la phénoménale montée en puissance qui précède l’apocalypse télékinésique. Y’a aussi le début dans les douches, limite érotique puis carrément cauchemardesque (Carrie trempée, cheveux pendants, marchant nue et courbée vers ses camarades, cadrée de dos comme un monstre). Dix idées par plan. L’une des plus belles œuvres de De Palma Chef-d’œuvre !
  6. Dino Velvet

    Reprises improbables

    Sunny par Bouli Lanners myg9Hjq5zAI
  7. Gros morceau ! Difficilement racontable … Mélange entre : 1/ Le récit véridique d’un journaliste de Rolling Stone (Evan Wright) qui a passé 7 mois dans un bataillon de reconnaissance des Marines lors de l’invasion de l’Irak en 2003. 2/ Toute l’intelligence des scénaristes David Simon et Ed Burns (The Wire !!!) qui se sont joliment approprié le truc. Le résultat est juste génial On tient ici le Sur écoute du récit de guerre. Assez peu d’action (les gros bourrins sont priés de passer leur chemin) mais beaucoup de sens. Comme dans The Wire, on retrouve ce grand écart entre gars de la rue / problèmes concrets / bordel ingérable et superbes envolées métaphysiques (d’ailleurs Generation Kill est la meilleure œuvre de guerre philosophique depuis La ligne rouge, qu’on se le dise). Une superbe étude de caractères magnifiée par des dialogues ultra ciselés et des acteurs au sommet de leur forme : Alexander Skarsgard (mille fois meilleur que dans True Blood, je pense que ce gars a de quoi s’imposer comme un comédien de premier ordre dans les années à venir), James Ransome (le Ziggy de Sur écoute qui trouve ici un super rôle d’opérateur radio pipelette), Lee « Beecher » Tergesen (acteur sous exploité, ça fait bien plaisir de le revoir), le minéral Chance Kelly dans le rôle d’un gradé surnommé Le Parrain. Ambiance très particulière, unique. Pas facile à décrire. La fin du dernier épisode, chargée à mort de signification(s), conclue l’affaire avec panache Du lourd. J’en dis pas plus. Faut le voir
  8. J'ai fait une review du film à l'occasion de sa sortie BRD, ça donne ça ... "Ich schieße jetzt" Authentique film culte, Schizophrenia aura longtemps appartenu à la catégorie des chefs-d’œuvre maudits et invisibles. En raison de son caractère sulfureux, le métrage ne put être exploité dans la plupart des pays, laissant son réalisateur avec une montagne de dettes (aujourd’hui encore, le film ne serait toujours pas rentré dans ses frais). Angst (titre original) reste d’ailleurs à ce jour le seul long-métrage de l’Autrichien Gerald Kargl, qui se recyclera ensuite dans la publicité afin de se refaire une santé financière. Pendant trois décades, Schizophrenia aura été, pour le spectateur désireux de le découvrir, l’enjeu d’une chasse au trésor passionnée. L’objectif étant d’avoir accès au métrage et, si possible, de pouvoir en visionner une copie décente et non tronquée. Une tâche homérique. En France, il y eut une VHS (jadis éditée chez Carrere vidéo), de rares projections en festivals et une poignée de diffusions sur les chaînes câblées. En DVD, que nenni. Il fallait dès lors se rabattre sur une VHS-rip échangée sous le manteau (votre serviteur en profite pour remercier Monsieur Nadotti) ou des éditions DVD étrangères (Allemagne, Espagne, Etats-Unis). Quelle que soit la façon de se procurer la bête, la qualité n’était pas au rendez-vous (masters fatigués, absence de VO ou de sous-titres, versions raccourcies, etc.). Longtemps annoncé, le DVD français ne sortît jamais … jusqu’à un beau jour de juillet 2012. Passionné et un brin kamikaze, l’éditeur Carlotta allait en effet se fendre d’une édition sur disque digital versatile doublée, ô joie, d’une version Blu-Ray (commercialisée à part). Schizophrenia est donc désormais disponible en haute définition. L’évènement est de taille, d’autant plus que le film est présenté avec son fameux prologue(1), en version intégrale(2) et dans des conditions techniques réjouissantes(3). On pose un genou à terre et on dit merci. Ce qui stupéfie d’emblée lorsque l’on découvre Schizophrenia, c’est son côté formellement étourdissant. Mêlant réalisme quasi-naturaliste (c’est glauque à crever) et mise en scène ultra travaillée, Gerald Kargl et son chef opérateur Zbig Rybczynski (Angst est un film à quatre mains) nous gratifient de visuels hallucinants. Intégralement filmé via un système singulier (chaque plan a été capté à travers le prisme d’un miroir) et chevillé à son protagoniste principal (dont le point de vue fait loi), le film est truffé de trouvailles visuelles (certains cadrages tiennent toujours de l’inédit). Une véritable mine d’or en termes de mise en scène. Un pur régal pour les yeux. C’est simple, on peut avoir vu le film cent fois et découvrir encore des merveilles lors du visionnage suivant. Se déroulant quasiment en temps réel et déployant une puissance cinétique rare, Schizophrenia est également magnifié par un usage particulier du son et une bande originale inoubliable. Expérience sensorielle unique, œuvre intense, étouffante, éreintante, le métrage s’impose comme une vertigineuse symphonie macabre. Œuvre « non fréquentable », Schizophrenia n’est cependant pas qu’un titre trash (il comporte d’ailleurs peu de violence graphique) ou purement esthétique. Derrière la simplicité de l’intrigue (à peine sorti de prison, un meurtrier repasse à l’acte), se cache en effet un fond à ne pas minorer. Angst est tout sauf un film gratuit. On est même en droit d’y voir une sacrée étude de caractère, une analyse psychologique ayant pour objet un fou homicide (joué par un Erwin Leder tétanisant de justesse). Parmi les éléments remarquables, on relèvera notamment le rapport du psychopathe à la famille (la sienne et celle qu’il décime) ou le fait que le bourreau soit lui-même une victime (de son passé, de ses pulsions). Omniprésentes, ses réflexions posées et lucides sur sa nature (il avoue avoir peur de lui-même) feront d’ailleurs de la voix off de Schizophrenia l’une des plus puissantes de l’histoire du cinéma. En tout cas la plus dérangeante. La proximité qu’instaure le procédé reste troublante à chaque vision. Situation suffocante : on se retrouve coincé dans la tête d’un fou. Titre marquant (voici un film que vous n’oublierez jamais), Schizophrenia est une œuvre unique qui n’a rien perdu de sa force. Trente ans après, Angst retourne toujours le cerveau et atomise la rétine. Pour citer Gaspar Noé, on tient là « un des grands chefs-d’œuvre méconnus du cinéma ». A voir et à revoir. (1) Précision de l’éditeur : « Le prologue de Schizophrenia a été réalisé à la demande du distributeur international pour rallonger la durée du film. Satisfait par son premier montage, Gerald Kargl ne disposait plus d’aucun budget pour ce faire. Des scènes supplémentaires ont néanmoins été tournées, en une seule journée, par une équipe très réduite composée d’Erwin Leder, de quelques figurants, de plusieurs assistants caméra, de la maquilleuse et du réalisateur lui-même. » (2) Carlotta souligne que « Schizophrenia est présenté a format 1.77:1. Le master Haute Définition a été supervisé et approuvé par son réalisateur, Gerald Kargl. » (3) Pour les maniaques du détail. Le prologue dure 7 minutes et 37 secondes (si l’on enlève les 15 secondes de carton introductif). Le film seul fait 1 heure, 18 minutes et 52 secondes. En Blu-Ray, l’ensemble (prologue et film) affiche donc une durée de 1 heure, 26 minutes et 29 secondes. Fin de la rubrique horloge parlante.
  9. J'ai plutôt bien aimé. De loin le métrage le plus abouti de Xavier Gens. Oeuvre parfois suffocante sur la perte d'humanité. Casting hyper impliqué. Les acteurs se sont sacrément métamorphosés en un mois de tournage (certains ont perdu 17 kilos). Biehn est terrible (dommage que son perso soit mis à l'écart un temps) Rosanna Arquette a bien du mérite d'avoir accepté un tel rôle (passif, mais loin d'être anodin avec le recul). Le duo Ventimiglia / Eklund est parfois hallucinant Bref, gros boulot sur la direction d'acteurs de la part de Gens. Un Gens qui signe d'ailleurs une mise en scène plus discrète que de coutume, ce qui va bien avec le film. Sinon, j'ai bien aimé deux partis-pris : - Notion du temps ultra floue. - Pas d'explication(s). Film pas parfait non plus (des problèmes de rythme et des trucs too much) mais on sent que le père Gens pourrait bien nous balancer une petite bombe à la gueule un de ces quatre
  10. J’ai pas lu les bouquins. J’ai pas vu les films originaux. Il aura fallu David Fincher pour me rapprocher de l’univers Millénium. On notera, en passant, le fonctionnement basique des producteurs : meurtres en série + références à la bible = Fincher … Film fort réussi en tout cas. Trouble, sombre, envoûtant, vénéneux, sexuel. Bien glauque aussi (« Do you like anal sex ? » ). Réalisation admirable. C’est filmé avec une classe folle. Du Fincher quoi J’ai bien aimé les différentes ambiances du film. Accents nordiques (un côté froid qui fait penser à des trucs comme Le veilleur de nuit ou Insomnia), italiens (l’arrivée de Blomkvist à la maison vitrée a quelque chose de furieusement giallesque) voire coréens (la séquence dans la pièce secrète fait penser aux thrillers bien noirs made in korea). J’ai été scotché par le personnage de Lisbeth (Rooney Mara bouffe l’écran ), fascinant à plus d’un titre (j’adore le moment où elle demande l’autorisation de tuer). A l’arrivée, c’est vraiment du bon. Les deux heures trente passent d’ailleurs super vite. Seul bémol à mes yeux : un générique clipesque que j’ai trouvé assez laid
  11. Autant je n’avais guère goûté A l’intérieur, autant j’ai bien apprécié ce Livide. Ambiance morne et crédible (la tournée avec l’infirmière sonne hyper juste). Côté conte bien sympathique : une grande baraque, une sorcière, un trésor, des jeunes gens. Des moments de flippe (la vieille sur son plumard, les animaux attablés, la danseuse sur son support). Un fantastique parfois poétique (l’échange des âmes ! ) et une direction artistique léchée (l’intérieur de la baraque est splendide). Des références argentesques (Suspiria en tête, cf. le diplôme de la Tanz Akademie) pas trop écrasantes. Un personnage principal relativement bien écrit (contrairement à ses deux acolytes, excités et pas crédibles ). Mention spéciale au final onirique en diable. Osé mais réussi. A l’arrivée, un tient là un film fantastique français avec une réelle personnalité doublé d’une oeuvre qui a le mérite de proposer une approche relativement originale du mythe du vampire
  12. Bête de festival dont je n’avais pas entendu que du bien. J’ai bien aimé Même si ça pouvait faire un peu peur dans l’absolu, le concept de faux documentaire est finalement plutôt bienvenu. Il rend la chose fort immersive et contraste bien avec le côté « mythes et légendes » Les touches d’humour scandinave passent aussi plutôt bien (le chasseur de trolls est un fonctionnaire norvégien sous-payé et bourru, les trolls des cavernes lâchent des pets monstrueux ). Le principal intérêt du film reste pour moi ses effets spéciaux de malade ! Les créatures sont juste sublimes Une merveille de design, d’animation et d’incrustation. Un rendu super impressionnant (d’autant que les trolls sont vraiment titanesques) qui culmine dans les séquences du pont et de la chasse finale. Un boulot d’autant plus remarquable qu’il est l’œuvre de petites boîtes locales et que le film n’a pas coûté très cher (on parle d’un truc à trois millions de billets verts). Ça ne m’étonnerait pas qu’Hollywood fasse les yeux doux à certains des techniciens responsables de la chose
  13. Je déterre ma p'tite review ... Premier long-métrage de Gary McKendry, Killer Elite est l’adaptation d’un roman de Ranulph Fiennes (The feather men) présenté comme « inspiré de faits réels ». Se déroulant au début des années quatre-vingt et naviguant aux quatre coins du monde (Amérique du Sud, Australie, Moyen-Orient, Europe, etc.), Killer Elite se veut un mélange d’espionnage et d’action. Imaginez une alliance un peu bâtarde entre les aventures de Jason Bourne et le guys-on-a-mission movie, vous ne serez pas loin du compte. De par son postulat, le métrage évoque aussi des œuvres comme Munich et Ronin, toutes proportions gardées. Plutôt attrayant sur le papier, Killer Elite n’est pas tout à fait probant à l’écran. Selon l’expression consacrée, le film « ne casse pas trois pattes à un canard ». Heureusement, il s’avère d’une nature généreuse. Le casting est plaisant, Jason « Crank » Statham côtoyant ici Robert De Niro, Clive Owen, Dominic Purcell (l’acteur qui a réussi à se relever de Blade 3 et Prison Break, chapeau !) et Adewale Akinnuoye-Agbaje (l’éternel Abedisi de la série OZ). La mise en scène n’est pas honteuse (a fortiori pour une première) et le film possède un certain cachet série B (côté répétitif mais sympa). Le gros point fort du métrage reste cependant sa haute teneur en action. Fusillades (ça défouraille régulièrement), combats à mains nues (Jason tatane), courses-poursuites (à pied ou en voiture), explosions. Tout y est. Pas un instant de répit. Le cahier des charges est scrupuleusement respecté. Si les incohérences narratives (comme l’infiltration facile du QG du SAS) passent encore, le film trébuche en revanche à chaque fois qu’il s’aventure sur le terrain de la géopolitique, de la psychologie ou de l’émotion. Ainsi, et malgré une certaine bonne volonté, il ne parviendra jamais à transcender son statut de Statham movie (presque un sous-genre en soi) version de luxe. Dommage. A l’arrivée, pour peu que l’on ne soit pas d’humeur trop exigeante et que l’on consente à laisser son cerveau au vestiaire, le visionnage de Killer Elite se révèlera plutôt agréable. Un petit divertissement du samedi soir. Ni plus, ni moins.
  14. Moi j'ai trouvé ça pas fabuleux mais assez intéressant à certains égards J'ai été agréablement surpris par quelques trucs : - Le côté grinçant (humour trash qui passe bien). - L'interprétation (je m'attendais à un jeu lamentable de la part des acteurs mais ce fut moins pire que prévu). - Une certaine démarche de mise en scène malgré tout (disons que la forme a au moins le mérite de bien coller avec le fond, et puis les visuels sont infiniment moins laids que sur ceux d'autres bandes Z made in France). - L'absence totale de côté référentiel (c'est pas un énième film de zomblards cheap, ni un slasher éventé , ni une pauvre resucée de Massacre à la tronçonneuse). Et puis, merde, c'est un film qui a le mérite d'exister. C'est déjà une qualité quelque part Une bonne initiative que j'ai envie de défendre, malgré d'évidents défauts ...
  15. J'avais fait une review il y a bien longtemps, ça donnait ça Au début des années soixante, un documentaire sensationnaliste, Mondo cane, et sa suite directe, Mondo cane 2 (un métrage essentiellement composé de chutes du premier), vont donner naissance à un épiphénomène dans le cinéma bis italien : la vague des « Mondo films ». C’est sous cette appellation que furent regroupées toutes les imitations crasseuses des titres précités, soit une poignée de « documentaires bis » qui, capitalisant sur leur côté « snuff », ce sont avérés autrement plus trash, racoleurs et voyeuristes que leurs deux sources d’inspiration (qui portaient cependant tous ces germes en elles). Ainsi, il ne faut pas oublier que les deux Mondo cane (1962 et 1963) valent mieux que leur progéniture difforme à laquelle ils sont, aujourd’hui, souvent assimilés à tort. De quoi est-il question dans Mondo cane et sa suite ? Voilà une interrogation à laquelle il n’est pas aisé de répondre même lorsque l’on a visionné les deux œuvres en question. Partis aux quatre coins du monde, des réalisateurs italiens (Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi et Paolo Cavara) ont traqué l’insolite et le bizarre. Le propos consiste surtout à souligner les contrastes, à dévoiler comment l’être humain, organisé en société(s), peut faire tout et son contraire. Un exemple assez représentatif : aux Etats-Unis, certains chiens bénéficient de luxueuses sépultures quand, en Chine, les mêmes animaux font office de denrée alimentaire très prisée. Si les documentaires ont bien un côté décousu, et que l’on saute souvent (volontairement) du coq à l’âne, plusieurs thématiques récurrentes peuvent être néanmoins identifiées : les comportements humains étranges, les rapports variés entre l’Homme et l’animal, les pratiques religieuses absurdes, la nourriture, le choc des cultures, la mort. Dans ce cadre, l’objectif des réalisateurs est de tout montrer sans rien édulcorer. Une volonté de réalisme certes, mais aussi une indéniable envie de choquer l’audience comme l’atteste le cynisme de certains raccords. Si, à l’image, tout est authentique, on peut en revanche avoir quelques doutes sur ce que nous expose une voix off quasi-omniprésente et posée comme omnisciente. Ainsi, certaines pratiques probablement rarissimes nous sont présentées comme la norme dans certains pays ou milieux. Des généralisations douteuses qui côtoient des interprétations parfois hasardeuses. Tout montrer (l’image), tout expliquer (la voix off) mais ne jamais interviewer (les « acteurs » n’ont pas droit à la parole), tel est le credo de Mondo cane et de sa suite. Au moment de sa sortie (dans les années soixante), Mondo cane fit l’effet d’une petite bombe dans le paysage cinématographique. Si le genre documentaire n’avait bien sûr pas la place qu’il occupe aujourd’hui, il était surtout très « sage » et engoncé dans des pratiques répétitives (montrer souvent les mêmes choses, ne pas déranger). A l’heure de la banalisation de la violence sur les écrans (et notamment dans les journaux télévisés), de la démocratisation d’Internet, du développement conséquent des transports aériens, des caméras utra-légères et des chaînes TV dédiées au documentaire, les deux Mondo cane n’ont évidemment plus le même impact. Toujours est-il que l’on peut tout de même bien imaginer le choc chez les spectateurs de l’époque et comprendre certaines réactions enfiévrées de la part de la critique d’alors. Malgré toutes les réserves que l’on peut émettre sur leur forme et leur contenu, les Mondo cane ont conservé une partie de leur pouvoir de fascination et demeurent de curieux objets cinématographiques qui, à leur façon, ont su faire avancer les choses.
  16. Un film parfait A chaque vision (et Dieu sait s’il y en a eu depuis sa découverte dans une salle obscure en 1993), je lui trouve de nouvelles qualités. La dernière fois, j’ai surtout halluciné sur la précision du scénario (un jour, faudra quand même que je lise le bouquin de Crichton histoire de pouvoir comparer …). Les bases de l’intrigue sont magnifiquement amenées : présentation des personnages, du parc, des animaux, tout ça est d’une redoutable précision Après, tout coule de source, chaque petite pierre a été préalablement posée et trouve parfaitement sa place dans l’édifice. Des fondations narratives en béton armé ! Deux exemples parmi tant d’autres : - Grant, en début de métrage, sur le site des fouilles, explique au gamin bouffi que les T-Rex sont surtout sensibles aux mouvements et lui expose ensuite la technique de chasse des raptors. - La vidéo de la visite guidée du parc, qui répond à un maximum de questions en un minimum de temps et distille maints éléments très utiles par la suite. Les personnages (et les acteurs) sont excellents : le couple Sam Neill / Laura Dern fonctionne à merveille, les gamins sont sympas et le « chaoticien » rock’n’roll joué par Jeff Goldblum apporte une dimension éthique et philosophique qui ajoute un sacré niveau de lecture au film Je dois bien reconnaître que j’avais un peu peur que les effets spéciaux aient vieilli, et bien j’ai eu tort. A part deux / trois plans où les effets numériques sont un tout petit peu datés (mais c’est vraiment minime), ça tient toujours sacrément bien la route. On s’en fout plein les mirettes avec des CGI haut de gamme (qui enterrent pas mal d’effets récents !) et des animatroniques qui n’ont pas pris une ride (le T-Rex bordel !). D’ailleurs, c’est une œuvre exemplaire en matière de mélange effets physiques / effets numériques. On sent que la solution numérique n’a été employée que lorsqu’on n’a vraiment pas pu faire autrement. Payant Et dire que tout ça a près de 20 ans ans ! Le montage est sacrément bien troussé aussi. Un bon paquet d’actions menées en parallèle et qui viennent à se croiser (Settler retrouve Grant) ou à interagir à distance (la clôture électrifiée) sans que l’ensemble ne perde jamais en lisibilité. Et puis il y a cette scène dans laquelle Grant et Settler découvrent le premier dinosaure vivant (le grand diplodocus) : elle me file toujours des frissons. Une grosse bouffée d’émotion brute. Et puis il y a l’excellente partition de John Williams et son thème inoubliable. Et puis … Et puis … Y’a pas à tortiller du fion, Jurassic park est une œuvre cinématographique importante à plus d’un titre (liste non exhaustive) : - C’est le premier long-métrage à avoir réussi à nous montrer des dinosaures visuellement réalistes. - Ca a été, avec Terminator 2, l’un des plus grands bonds récents en matière d’effets spéciaux réalisés par ordinateur. - C’est un film qui ramène aux fondements du divertissement cinématographique, nous entraîne dans une aventure, fait voyager le spectateur. Une expérience pure. Un film magique
  17. Dino Velvet

    Insidious - James Wan - 2011

    Je m’attendais à un poil mieux mais ça reste quand même bien bon J’ai bien aimé le générique de début. Calme, simple, sans esbroufe. En prenant son temps, il permet d’entrer progressivement dans le film et porte en lui un côté « à l’ancienne » qui habite tout le métrage. Insidious joue en effet joliment la carte de la suggestion (du moins dans un premier temps). Ici, on flippe en voyant une tache rouge sur un drap, un croquis ou de vieilles photos. Subtil. S’il connaît ses gammes, le duo Wan / Whannell a aussi un don pour tordre le cou aux clichés. J’en veux pour preuve : Parallèlement à ça, le tandem a le don de jouer sur les peurs ataviques (le noir) ou enfantines (le truc sous le lit). Toujours cette dichotomie entre classicisme et côté novateur On sent que tout un pan de culture cinématographique a été bien digéré. Au-delà des jump scares efficaces, je retiens surtout une ambiance pesante et une poignée de scènes visuellement somptueuses (la visite de la première maison version « lointain » avec ce putain de démon à face rouge dans son atelier ! ). A noter que W & W continuent d’explorer leurs obsessions : les marionnettes (Saw, Dead silence), les vieilles dames d’outre-tombe (Dead silence), l’esthétique argentesque (Saw, Dead silence). Des auteurs quoi. Trois films d’épouvante, trois réussites. Chapeau les gars !
  18. Un film dont je n’avais pas entendu que du bien mais que j’ai apprécié Clairement le moins bon titre de Jared Hess (Napoléon Dynamite ! Gentlemen Bronco’s !!!) mais une comédie américaine qui reste au-dessus de la moyenne. Beaucoup de récurrences chez Hess : - un art consommé du générique qui tue - une bande originale archi réjouissante (« I am I am ») - de la bouffe dégueulasse - des fringues cheap - le fait qu’en chaque looser sommeille un talent caché (la danse, le catch, l’écriture) Deux défauts notoires dans cet opus (alors que je n’arrive pas vraiment à en trouver dans ses deux autres longs) : 1/ Des personnages principaux adultes pour un cinéaste qui s’en sort beaucoup mieux avec des héros adolescents. 2/ Jack Black. C’est malheureux à dire mais j’ai la sensation qu’il plombe un peu le film. Trop connu, trop connoté. Quelque part, Jared Hess est victime de sa star. Et puis il m'a manqué cette mélancolie, ce spleen qui habite les deux autres oeuvres du réalisateur Après, ça reste fun avec des dialogues parfois terribles (« J’ai la diarrhée depuis Pâques », « Je crois en la science ») et des gags poilants (le piège avec des chips, la grosse et son passage secret, le combat contre les deux nabots teigneux, la love song pour Encarnacion , le saut final). A l’arrivé on tient une comédie sympathique mais emballée par un auteur que l’on sait capable de beaucoup mieux P.S. : Ana De La Reguera je t’aime !
  19. Dino Velvet

    The Woman - Lucky McKee (2011)

    Film intéressant, j'aime bien le double sous-texte : - La famille "civilisée" ne vaut pas mieux que la sauvageonne (loin de là), très rousseauiste dans l'esprit. - La Femme est une belle incarnation vengeresse d'un "sexe faible" opprimé (elle, les femmes de la famille qui la séquestre, les femmes en général). Pollyanna McIntosh est Par contre, l'acteur qui joue le père de famille est juste nul à chier. J'ai eu l'impression de voir une mauvaise imitation de Will Ferrell pendant tout le film ! Le final est terrible (ces grands angles, bouya !!!)
  20. Sacré Winding Refn, on ne l’arrête plus ! Le voilà qui accède encore au niveau supérieur en signant un remarquable thriller urbain atmosphérique et bien sec aux entournures. Drive. J’aime bien le côté ultra basique du scénario : un braquage raté, un butin encombrant, des poursuites en bagnole, une romance. Le genre d’intrigue usée jusqu’à la corde. Des films avec les mêmes ingrédients narratifs que Drive, on en a tous vu des dizaines. Et pourtant. Pourtant Drive va se hisser à un niveau d’excellence presque indécent grâce à un personnage principal inoubliable et un formalisme beau à crever. Le Driver : un protagoniste à l’ancienne (très « hawksien ») se définissant exclusivement par et dans l’action (la première poursuite en bagnole, une merveille de précision, nous dit tout sur lui). Des dialogues réduits au maximum. Une économie de parole poussée à l’extrême. A quoi bon gâcher sa salive ? Quand le Driver parle, on l’écoute. Une de ses plus longues tirades, sa première aussi, c’est son discours archi rôdé sur la nature de ses prestations. Pas un mot de trop et cette certitude : le Driver fait ce qu’il dit. Superbe prestation d’un Ryan Gosling qui compose parfaitement un perso oscillant entre le cowboy (le jeune Eastwood n’est pas loin) et le samouraï moderne (cette sensation d’acceptation par rapport à tout ce qui est susceptible de se produire … Hagakure style). Je surkiffe ce faciès imperturbable barré par une sorte de rictus figé. Une espèce de masque ironique qui semble se gausser de la futilité du monde, de l’existence. Classe ! Si le visage reste impassible, l’homme dégage paradoxalement une large palette d’émotions : sang-froid et concentration atomiques, joie, bouillonnement intérieur, affliction, etc. Le Driver, c’est un rocher qui vibre. Derrière la caméra Winding Refn calque son comportement sur celui de son personnage principal. Drive sera ainsi un film pas forcément très démonstratif (les braquages resteront hors-champ et il ne faut pas s’attendre à des poursuites automobiles longues et répétées) mais d’une précision redoutable (NWR utilise sa caméra comme le Driver manie son volant). Mise en scène ultra chiadée qui emprunte le meilleur du formalisme des seventies (le côté urbain sec) et des eighties (l’aspect clinquant mais beau). Le western n’est jamais loin non plus, tout comme le cinéma de Walter Hill, John Carpenter et Michael Mann. Ces vues aériennes de L.A. la nuit ! Ces plans dans l’habitacle de la voiture ! La visite, marteau en main, dans les vestiaires du strip club ! Ce plan du Driver grimé repérant sa proie à travers le hublot d’une porte ! Gros film d’ambiance (merci la photo et la bande-son), mélancolique, poétique (la virée dans les égouts au crépuscule), mais capable aussi de balancer des moments chargés d’une tension phénoménale (l’attente des braqueurs dans la voiture) et des éclats de violence âpre (avec une nette préférence pour les têtes explosées comme des pastèques). A l’arrivée, une sacrée ballade. Le côté flottant du métrage et la sérénité du Driver ont quelque chose de communicatif. J’en suis ressorti détendu, apaisé. Je crois même que j’avais un petit rictus sur le visage.
  21. Putain, neuf ans entre Ghosts of Mars et The Ward ! Pas vraiment neuf ans de silence radio mais quand même. Le père Carpenter n’a été présent que via deux épisodes inégaux pour Masters of horror (du Carpenter sans le scope, est-ce encore du Carpenter ? ) et, de très très loin, par le biais de remakes de ses films (Fog, Assaut, Halloween, The Thing). Bref, pas vraiment présent. De toute façon, ça nous fait toujours neuf putains d’années sans un seul long-métrage Le manque était là. Autant dire que ça fait plaisir de voir le vieux cowboy désabusé rempiler un coup, d’autant plus que, depuis LA 2013, chaque film a un petit côté dernier baroud d’honneur. Premier constat : Carpenter n’a pas perdu la main The Ward est un titre nettement mieux emballé que la moyenne, y’a pas à tortiller. Ce scope ultra précis ! Ces travellings dans les couloirs ! Cette capacité à installer une ambiance rien qu’en filmant des décors vides ! Big John, c’est le Eastwood du cinéma d’horreur (les deux vétérans ont d’ailleurs une filiation purement hawksienne). Le filmage classique hissé à son plus haut niveau. Bon, après, on va pas se voiler la face : The Ward n’est pas parfait. La faute à un scénario faiblard, un script laborieux et pas original pour deux sous. Narrativement, c’est pas honteux, mais c’est clairement pas bon non plus ! L’histoire est un mélange paresseux de Fragile (les décors, l’ambiance, le « monstre », etc.) et Big John aurait mérité d’avoir un meilleur matériau à mettre en images. Sin on prend la peine de gratter un tantinet, on trouve cependant quelques récurrences carpentériennes : l’enfermement, la folie, un personnage principal rebelle, etc. A l’arrivée : 1/ Politique du verre à moitié vide : on tient là un Carpenter mineur (c’est clairement l’un des ses films les moins bons). 2/ Politique du verre à moitié plein : The Ward est une bonne petite série B horrifique old school (ni plus, ni moins). J’opte pour le second choix. Moi je l'aime bien ce The Ward Maintenant, j’espère juste que le vieux briscard saura encore nous tirer quelques cartouches avant de passer l’arme à gauche. Il le faut
  22. Déception ! Je m’attendais presque à un truc de la trempe du Dracula de Coppola ou du Frankenstein de Branagh … bah pas du tout Le production design est léché mais le film est long et n’a pas une once d’originalité. Faut poireauter dix ans avant de voir la bête ! La première heure est interminable Les acteurs semblent s’en foutre un peu (Benicio Del Toro, qu’on a connu bien meilleur) ou en font des caisses (Anthony Hopkins, mode cabot ON). Seuls bons trucs à l’horizon : - une toile de fond soignée (beaux décors, beaux costumes, etc.) - la puissance des loups-garous, qui m’a fait penser à celle des vampires chez Carpenter (dans Vampires donc) - la trogne d’Hugo Weaving Quand même pas glop à l’arrivée
  23. Dino Velvet

    Edmond - Stuart Gordon (2005)

    J'adore ce film ! (faudrait que je le remate un jour tiens ...) Le duo Mamet / Gordon fonctionne sacrément bien Plongée en enfer de Monsieur tout le monde. Scénario fort bien travaillé. Belle réflexion sur l'aliénation des Hommes dans les sociétés modernes (nombreux mais irrémédiablement seuls) et sur l'omnipotence de l'argent (tout s'achète, tout se vend). Mise en scène au diapason. Un William H. Macy habité entouré d'une tripotée d'excellents rôles secondaires. Un final philosophique inattendu et bien senti. N'en jetez plus
  24. Vu, plutôt bien aimé même si je ne le qualifierai pas de grand film. Le pire cauchemar de l'amérique reaganienne (les rouges débarquent sur le sol yankee ! ). Une uchronie qui lorgne parfois (un peu) vers la SF post-apo et surtout le western. Pas mal de thématiques chères à Milius (le mythe des pionniers, le droit de défendre sa terre par les armes, etc.). Très années 80 dans l'esprit, ça c'est clair. Après, j'ai du mal à déterminer la part de second degré dans l'affaire, je ne suis même pas sûr qu'il y en ait
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