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La rafle - Roselyne Bosch - 2009


Jeremie

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Vu par curiosité avec un groupe d'amis très emballé par le sujet. Vu l'importance de celui-ci, on se dit pourquoi pas...

 

Ma plus grande frayeur ? Le syndrome tvfilm (j'ai l'impression d'avoir vu ça dix mille fois sur F3 et F2). Le constat est sans appel : oui, La rafle est totalement calibré pour une diffusion prime-time tranquillou. La leçon d'histoire est grave, la leçon est bien apprise, la leçon est récitée...mais sans grande conviction. Les têtes d'affiches sont toutes bien alignées (Melanie Laurent pleure son César, Jean Reno posé, comme d'hab quoi, et Gad Elmaleh à contre emploi) et tout se suit méticuleusement, dans un académisme effarant. On ne s'ennuit pas, on regarde, mais on ne vit pas. Etonnant ? Franchement, bof...

 

Comment passer aussi après des monstres comme La liste de Schindler, Le pianiste, voire plus loin Black Book ? Comment prendre aux tripes sans un vrai regard de réalisateur. J'ai même un souvenir beaucoup plus dévastateur de Un amour à taire, vrai téléfilm mais vrai bon film, d'une dureté et d'une violence assez redoutable pour une oeuvre estampillée prime-time.

Ici, on sort quelques minutes du cadre télévisuel le temps de quelques plans impressionnants du fameux vélodrome, cette honte française qu'on ose enfin filmer.

Il ne se passe hélas rien après coup dans ce "pré-camp" et même les frissons attendus lors de la séparation femmes/hommes/enfants étaient aux abonnés absents. La moitié de la salle, composé de gourgandines, baignait dans des larmes torrentielles. Je suis peut-être sans coeur.

Et puis bon, les dernières images tire-larmes (Mélanie, arrête !!) où on va même sauver le petit ange mignonnet....

 

Je garde la première partie à la rigueur, mais c'est définitivement trop prudent. C'est non quoi. Fait amusant, le Monsieur Lapatite de Inglorious Bastards se retrouve une fois de plus face à Mélanie Laurent, sauf qu'il campe ici un militaire patibulaire. Une belle gueule.

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Je n'ai pas vu le film mais déjà le casting me pose problème. Le sujet me parait assez casse gueule avec risque de pathos et jeu d'acteur excessif. Les personnages composés par Jean Reno ne m'ont jamais transmis la moindre émotion. Quand à Mélanie Laurent son jeu pêche par excès. Comme beaucoup de sous-adjani françaises.

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C'est marrant, Mélanie Laurent m'évoque plus une actrice qui fait la gueule qu'une actrice qui en fait des caisses. Mais je ne l'ai vu que dans Inglorious Bastards et dans le concert, où tout le monde cabotine tellement que quelqu'un qui joue normalement semble sortir d'un film de Bresson.

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Dans inglorious bastard je me souviens que des scènes où elle chiale (le début) ou lorsque qu'elle veut communiquer au spectateur sa rage intérieur (ses rencontres avec waltz). Je trouve qu'elle en fait des tonnes à ces moments.

Quand tu me dis actrice qui fait la gueule je pense tout de suite à.....Ana Mouglalis!

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Yep, mais Anna Mouglalis est Nantaise, donc je peux rien dire contre.

 

Sinon, j'ai pas vu la Rafle, mais une affiche aussi laide, ça me dissuade directement d'aller le voir. Ca et les douze milliards de reportage sur le survivant qui vit au Mans, et sur la beauté de la reconstitution, et que c'est un film citoyen à voir, nanana.

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Je confirme, Melanie Laurent est plus dans la classe des blocs de glace que des hystériques. Soit elle traverse les scènes hébétée, soit elle chiale.

Quant à Mouglaglis, on aime ou pas certes, mais elle a une classe et une sensualité folle. J'ai pas cette impression pour Melanie Laurent quand même...

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Je confirme, Melanie Laurent est plus dans la classe des blocs de glace que des hystériques. Soit elle traverse les scènes hébétée, soit elle chiale.

Quant à Mouglaglis, on aime ou pas certes, mais elle a une classe et une sensualité folle. J'ai pas cette impression pour Melanie Laurent quand même...

 

Pour terminer le hors-sujet sur Mélanie Laurent, je lui suis très reconnaissant depuis la dernière cérémonie des Césars. Elle remettait le prix du meilleur réalisateur ou meilleur film, je sais plus, et au lieu de faire un long discours chiant ou de chanter en faisant le cochon, elle a juste dit "A ce niveau de la cérémonie, vous êtes comme moi, vous voulez juste savoir qui a gagné, alors je dis les nommés, puis le lauréat" et paf c'était réglé, merci beaucoup.

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Bosch... Fallait oser

 

 

Je ne vais pas chercher à expliquer pourquoi j'ai envie de vomir sur ce projet, j'ai juste envie de rappeler que la mémoire n'est pas du marketing.

 

Sans fioritures, le film le plus bouleversant, traumatisant et hautement recommandable pour que personne n'oublie jamais l'horreur...

 

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Je ne vais pas chercher à expliquer pourquoi j'ai envie de vomir sur ce projet, j'ai juste envie de rappeler que la mémoire n'est pas du marketing.

 

Sans juger la qualité du film (que je n'irai pas voir de toutes façons), c'est quand même l'impression que j'ai eu autour de la célébration de l'anniversaire de la rafle du vel d'hiv. Non pas que à cause de ce film, mais aussi en même temps la sortie d'un bouquin, d'une émission de télé spéciale avec des gens qui pleurent en gros plan... Manquait plus que les t-shirts et les portes clés, je trouve ça très glauque quand même.

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