Bon ben gigantesque pour ma part. Je viens de voir le film ultime entre Brett Easton Ellis, Lynch, Richard Kelly, Roger Avary, Mel Brooks, Orson Welles et Dieu. Je suis un gros fan de "Doom Generation" (bien que le procédé de final apocalyptique soit assez factice, efficace, mais factice) j'avais été relativement contemplativement dubitatif devant "Nowhere" (mais bon, vu en salle pourrie, en descente d'acide, dans un climat apocalyptique de quatre spectateurs dont deux clochards bien imbibés, donc je ne sais plus trop...), je m'étais fais copieusement chier à "Splendeur", je n'avais pas vu les autres, Araki étant devenu pour moi une espèce de gadget rigolo mais de moins en moins quand même. Là je viens de me prendre une bonne mandale, mais comme il est tard je vais aller vite. Comme d'habitude c'est super bien filmé, comme d'habitude ça joue sur des trucs de cul qui ne vont nul part et qui sont à peu près aussi démonstratifs que le plus soft des albums de Titeuf. Par contre contrairement à la bouillie intellectuelle et beauf du personnage de BD sus-nommé, Araki utilise le cul dans une optique de déstabilisation/fascination digne des plus grands illusionnistes. Tu vois mon doigt ? Et niveau illusion, on est vite perdu quand la comédie ado cède la place à la dépression puis au complot, puis à une lesbienne sorcière, puis à des masques d'animaux, puis lorgne vers du Otomo, puis vers le regard torve d'une pseudo divinité et KABOOM. Ce film c'est tout ce que "Fight Club" a raté dans les grandes largeurs, tout ce que les Butcher Brothers ont à apprendre, techniquement parlant. Ah oui faut pas oublier que, les acteurs sont excellents. Je veux épouser Juno Temple et lui faire un marathon de sweet sweet love, Thomas Dekker passe le film à ressembler à Damon Albarn, James Duval vieillit trop bien (je déteste ce gars à la base), les nanas sont à tomber, les gars sont beaux, tout le monde joue au diapason. Merci Gregg !!!!