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La vida loca - Christian Poveda - 2009


Basculo Cui Cui

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c'est sorti mercredi !

 

On les appelle les Maras. Construits sur le modèle des gangs de Los Angeles, ces groupes de jeunes sèment la terreur dans toute l'Amérique Centrale. Plongée dans les banlieues de San Salvador dans le quotidien des membres d'une armée invisible. Nouveau fléau mondial qui détruit par la violence aveugle les principes démocratiques et condamne à mort une jeunesse privée de tout espoir d'avenir.

 

 

fW7iczInppo

 

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  • 2 weeks later...

Vu hier soir. Bon, assez partagé au final. Globalement, j'ai aimé. C'est sec, froid, ça ne cache pas la dureté des conditions de vie dans ces quartiers, ça montre bien le coté "rituel" qui entoure ces gangs, le fort taux d'homicide, la délinquance comme quasi unique issue ou encore l'emprise religieuse comme seule alternative possible. On a plusieurs passages vraiment intéressants, comme une fête d'anniversaire totally nawak, des passages bien glauques à l'hôpital, des séances de tatoos assez barrées, des enterrements dans la plus totale misère, etc ... Et la zik, signée par Sebastian Rocca (plus connu comme rapper sous le nom de Rocca) est assez mortelle, notamment une reprise latina de "Bang Bang" que j'ai adoré !

A côté de ça, ya quand même plusieurs points qui sont pas du tout abordés. Notamment tout le coté "délinquance" de tous ces jeunes. On sait bien qu'ils font rien de légal pour survivre, mais hormis un bout de 30 sec où on les voit emballer de la drogue, et un autre passage tout aussi court où on voit un recel de matos hifi, on ne nous dit strictement rien sur leurs différentes activités. On ne parle pas non plus vraiment de la filiation de ces gangs avec les Etats Unis, et comment, à l'origine, ce sont des expulsés d'Amérique qui sont revenus là bas mettre en place ce système. On parle globalement assez peu donc, des trucs les plus sombres (drogue, crime, violence), même s'ils sont suggérés tout au long du docu.

Un bon docu donc, intéressant, qui tente de garder un soupçon d'optimisme, même au milieu de cette misère absolue, mais qui élude pt etre un chouia trop certains sujets. Bon, en même temps, même en étant "soft" comme ça, le realisateur s'est fait buter le mois dernier, donc ça laisse comprendre le pourquoi de tout ça...

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  • 5 weeks later...
  • 7 months later...

Même sentiment que DPG, il manque des informations cruciales dans ce film pour qu'on en sorte un tant soit peu repu. On a la sensation de ne jamais avoir assez d'éléments en main pour pouvoir porter le moindre jugement sur cette clique. Sont-ils vraiment victimes d'un système ? Sont-ils leurs propres fossoyeurs ? Un peu des deux. Le soucis c'est que le spectateur ne peux jamais approfondir cette question et n'a que des généralités à se mettre sous la dent. Alors oui, ça donne envie de savoir plus, de lire des trucs sur le sujet, mais au final le film est un peu "léger" dans ce qu'il donne à penser ("léger" entre parenthèses, je me rends bien compte qu'il faut avoir eu une grosse paire de cojones pour avoir fait ce film).

 

Ce qu'on ressent pour les protagonistes est aussi très ambiguë.

On part avec pas mal de pitié pour eux, puis petit à petit de la colère pour finir dans le mépris le plus total. Pire, les effets de mise en scène à chaque meurtre (les coups de feu en off façon clip de hip-hop, la copine ou la sœur qui pleure, la "prière", l'enterrement, les promesses de vengeance) finit par avoir un effet "comique", un effet "comique de répétition"... Enfin, tragi-comique, mais je me suis surpris à rire à partir du troisième meurtre, parce qu''il ne peux rien se passer d'autre dans ce film, le spectateur est voué à les regarder se faire shooter les uns après les autres.

 

En même temps, c'est très bien comme ça, ça m'aurait énervé qu'on essaie de m'attendrir sur le sort de mecs qui passent leur temps à vendre de la drogue et à tuer les membres du clan d'en face. Ceci dit, on enrage vite de ne pas en savoir plus sur le contexte historique, le contexte présent. Je ne dis pas que j'aime qu'on me prenne par la main et me dire ce qu'il faut penser, mais face à un sujet comme ça, quelques éléments de base n'auraient pas étés de trop...

 

Bref, drôle d'expérience. Brutale et frustrante.

Modifié par Invité
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Une interview de Poveda qui nous en dit un peu plus sur ses intentions...

Dommage que ces infos soient absentes du film.

 

http://www.biosstars.com/film/2009/l/la-vida-loca/Entretien.html

 

«Christian n’a jamais cédé aux tentations d’un esthétisme hors de propos. Dans ce film, il s’interrogeait toujours sur le fait de restituer le mal sans le rendre beau», dit, extrêmement ému, Alain Mingan, photoreporter qui a partagé d’innombrables aventures avec Christian Poveda depuis leur première rencontre, au Liban en 1976.

 

http://www.liberation.fr/culture/0101588731-poveda-mort-au-salvador

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  • 2 weeks later...

Grosse déception pour ma part. L'approche, si elle ne veut jamais tomber dans le sensationnelle, n'importe pas grand chose à tout ce que l'on peut savoir sur la vie des gangs. ils sont (sans doute) tous influencés par les films et séries TV qui peuvent dépeindre le même environnement mais j'aurai aimé que les tatouages ( incroyablement beau la fille et son 18 sur la gueule) soient expliqués ainsi que le mec qui les faits.

 

On suit le banal quotidien de la misère.

 

Same old shit

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  • 2 years later...
Vu hier soir. Bon, assez partagé au final. Globalement, j'ai aimé. C'est sec, froid, ça ne cache pas la dureté des conditions de vie dans ces quartiers, ça montre bien le coté "rituel" qui entoure ces gangs, le fort taux d'homicide, la délinquance comme quasi unique issue ou encore l'emprise religieuse comme seule alternative possible. On a plusieurs passages vraiment intéressants, comme une fête d'anniversaire totally nawak, des passages bien glauques à l'hôpital, des séances de tatoos assez barrées, des enterrements dans la plus totale misère, etc ... Et la zik, signée par Sebastian Rocca (plus connu comme rapper sous le nom de Rocca) est assez mortelle, notamment une reprise latina de "Bang Bang" que j'ai adoré !

A côté de ça, ya quand même plusieurs points qui sont pas du tout abordés. Notamment tout le coté "délinquance" de tous ces jeunes. On sait bien qu'ils font rien de légal pour survivre, mais hormis un bout de 30 sec où on les voit emballer de la drogue, et un autre passage tout aussi court où on voit un recel de matos hifi, on ne nous dit strictement rien sur leurs différentes activités. On ne parle pas non plus vraiment de la filiation de ces gangs avec les Etats Unis, et comment, à l'origine, ce sont des expulsés d'Amérique qui sont revenus là bas mettre en place ce système. On parle globalement assez peu donc, des trucs les plus sombres (drogue, crime, violence), même s'ils sont suggérés tout au long du docu.

Un bon docu donc, intéressant, qui tente de garder un soupçon d'optimisme, même au milieu de cette misère absolue, mais qui élude pt etre un chouia trop certains sujets. Bon, en même temps, même en étant "soft" comme ça, le realisateur s'est fait buter le mois dernier, donc ça laisse comprendre le pourquoi de tout ça...

 

 

Tout bien dit, merci.

 

Par contre même si l'on apprend pas grand chose, cela m'a bien plu. Docu brut, pas d'interview creuses, que de l'image, un peu trop pour l'ambiance et peu pour l'information, c'est vrai. Une manière de faire assez plaisante.

 

L'émission TV sur la mort de Poveda fait partie des bonus du DVD.

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Vu il y a un petit bout de temps. J'avais bien aimé.

 

Un documentaire âpre qui gratte au plus près de l'os.

 

C'est pas le truc ultime, mais ça a le mérite de nous confronter directement (le travail d'immersion est assez exemplaire) aux membres "de base" des deux gros gangs salvadoriens.

 

Des individus souvent jeunes mais aux corps déjà très marqués par l'appartenance à un groupe (souvent des énormes tatouages, y compris sur la tronche), la violence (moult cicatrices de balles entre autres) et la mauvaise vie. Des personnes de 18 /25 ans avec des tronches de trentenaires bien tassés

 

Une situation terrible de violence permanente et qui explose à intervalles réguliers (plusieurs intervenants trouveront d'ailleurs la mort au cours du tournage).

 

Une ritournelle perpétuelle et funèbre : décès / enterrements.

 

Un univers clos, voué à être toujours agité des mêmes saubresauts (des meurtres, toujours des meurtres), dans lequel tout le monde est englué jusqu'au cou, irrémédiablement ...

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