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Étrange Festival Lyon 2010


Cyril

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  • 3 weeks later...

Comme vous avez pus le deviner au vu de l'affiche, Alice au Pays des Merveilles sera la thématique principale du festival. Détaillons cette dernière en attendant de découvrir les autres ainsi que les avants premières.

 

Les reflets d'Alice

 

 

Autour de la figure de la jeune fille/femme nous avons réuni trois films qui abordent chacun le mythe d'Alice de façon différente.

Ce qu'ils ont en commun, disons-le une fois pour trois, c'est qu'ils développent chacun une esthétique exceptionnelle, et que leurs seules qualités visuelles suffiraient à leur garantir une place de choix dans le Panthéon de l'Etrange Cinéma. Mais ils sont aussi bien plus que cela.

On verra donc successivement Alice enfant, adolescente, et enfin adulte dans ces films rarement montrés en salles.

 

Alice de Jan Svankmajer :

Alice est une adaptation du texte de Lewis Caroll, c'est à dire relativement fidèle à la lettre et à l'esprit. Sauf qu'avec Svankmajer rien n'est jamais ordinaire, et donc voici une version qui magnifie le clivage innocence/bizzarerie du matériau d'origine, à des lieues des impératifs d'un cinéma mainstream.

 

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Valerie a týden div? de Jaromil Jires :

Adaptation d'un texte de l'écrivain surréaliste Vít?zslav Nezval, on s'éloigne déjà du texte fondateur. Alice s'appelle ici Valérie, et le monde merveilleux qu'elle explore est celui des adultes, cependant peuplé de créatures aussi étranges que celles du wonderland de Carroll. L'héroïne côtoie ainsi vampires et moines libidineux.

 

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Morgane et ses Nymphes de Bruno Gantillon :

Voyage initiatique d'une jeune femme dans un univers sans homme ou presque, Morgane est une perle délaissée du cinéma fantastique français à l'érotisme délicatement vénéneux. Alice au pays du romantisme décadent ?

 

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En seconde thématique, L'étrange Festival Lyon s'intéresse aux films du Mouvement Panique et nous aurons la chance d'avoir comme invité Fernando Arrabal lors de cette édition.

 

Panique !

 

 

Dans les années 60, trois amis énervés, ayant une même conception de la vie décident de fonder un mouvement artistique Panique. Arrabal, Jodorowsky et Topor touchent alors à toutes formes d’art avec pour principale obsession : être contre pour être avec la minorité.

 

Chacun laissera sa trace indélébile dans le monde du 7ème art.

 

Viva la Muerte de Fernando Arrabal

 

 

Viva la muerte s'immerge dans les fantasme morbides d’un jeune garçon en proie à une relation œdipienne durant l’occupation franquiste. L’image du père étant la clef de voute de cette bombe visuelle longtemps censurée.

 

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La Montagne Sacrée de Alejandro Jodorowsky

 

 

Expérience mystique prenant la forme d’un trip psychédélique totalement déjanté avec un fourmillement d’idées hallucinantes transparaissant à tous les plans. Un choc !

 

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Marquis de Henri Xhonneux & Roland Topor

 

 

Marquis, film sadien par excellence, ose la relecture du divin Marquis au travers de son sexe parlant, considéré comme un être vivant totalement autonome. Difficile d’aller plus loin dans la perversion burlesque.

 

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Dernière thématique du festival, un hommage au défunt Paul Bartel sera rendu.

 

Hommage à Paul Bartel

 

 

Mine de rien, Paul Bartel est l’un des plus grands représentants de l’esprit du cinéma indépendant américain, le vrai, le beau, pas celui qu’on a apprivoisé et foutu dans une réserve à Sundance. Ancien espoir de l’écurie Corman des années 70, sa personnalité iconoclaste ne lui permet pas d’intégrer le moule hollywoodien. Car oui, Paul a un problème : la société dans laquelle il vit le fait beaucoup rire et, que ce soit au travers d’œuvres de commande ou de films dits « d’auteur », il n’a de cesse d’égratigner ses contemporains, voire de leur latter méchamment la tronche.

 

Venez donc nombreux découvrir, au travers de trois films emblématiques et inclassables, la carrière d’un cinéaste étonnant qu’on a trop vite enterré (Même si il est quand même mort).

 

La course à la mort de l’an 2000 de Paul Bartel

 

 

En l’an 2000, les jeux du cirque ont fait leur retour sous la forme d’une course automobile ultra-violente où les candidats d’entretuent, n’hésitant pas à massacrer le public pour marquer plus de points. Une jeune résistante infiltre la voiture du champion national et tente de saboter la course.

 

D’un petit film de commande, Bartel livre une adaptation trash des « Fous du volants » sur fond de satire sociale, transformant une petite série B en œuvre d’anticipation pessimiste, outrancière et cartoonesque.

 

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Eating Raoul de Paul Bartel

 

 

Mary et Paul s’aiment d’un amour tendre et pur. Un jour, Paul tue par accident un riche voisin partouzeur qui tentait de violer Mary. Découvrant que les pervers sexuels sont pleins aux as, le gentil couple passe des petites annonces roses, et assassine sa clientèle.

 

Confrontation entre le couple rêvé d’une Amérique puritaine et le monde décadent des années 80, Eating Raoul est une comédie noire qui ne confond jamais provocation facile et mauvais goût assumé. Chez Bartel, l’humour est froid, méchant et tombe toujours juste, comme un coup de poêle à frire.

 

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Lust in the Dust de Paul Bartel

 

 

Chili Verde est un trou perdu du Nouveau Mexique, décoré de quelques masures, d'une église et d'un saloon. Mais qu'est ce qui y retient sa population, majoritairement constituée de bandidos et filles légères ? Une histoire de trésor caché bien sûr. Mais où ?

 

Imaginons que le corpus cinématographique de John Waters copule avec celui de Sergio Leone, et qu'il en résulte un rejeton sur pellicule. Un film qui reprendrait les poncifs du western spaghetti dans le cadre d'une parodie outrée. Dans laquelle les scènes de bagarre de saloon tourneraient en catfight et où la gent féminine conduirait les pistoleros à la braguette. Un film à la distribution aussi éclectique que surprenante, avec entre autres Woody Strode, Divine et Henry Silva. Une fascinante aberration. Un film qui s'appellerait Lust in the Dust.

 

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