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Mahler - Ken Russell - 1974


Jeremie

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A bord d'un train où il partage sa bruyante cabine avec son épouse, le compositeur Gustav Mahler se remémore son passé et ses rêveries...

 

Continuation logique pour Russell, aussi bien fasciné par la musique (il enchainera juste après Tommy et Lisztomania) que par les biopics. Joindre la puissance des images et du son n'a aucun secret pour lui...

Ce n'est certes pas un chef d'œuvre (des baisses de rythmes évidentes), mais Russell sait composer des tableaux et des folies bien à lui : rien que la première scène (un rêve) montre la femme de Mahler sortir d'un cocon avant d'embrasser un roche à visage humain (!!). Belle reconstitution des obsessions de l'auteur (ce passage incroyable où la femme de Mahler chasse tous les bruits aux alentours bien qu'ils se trouvent tous deux en pleine campagne !), de la magie qui émane de la création et du pouvoir de l'imagination. On y descelle même un clin d'œil parodique hilarant à Mort à Venise

Par contre, Russell a tendance à planer un peu trop haut, et je n'ai pas vraiment saisi toutes les allusions explicites au nazisme alors que Mahler est mort bien avant les années 30 N'importe quoi

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  • 3 years later...

Watcha! Ken Russell avait de bonnes drogues, pas de doute là-dessus!

C'est baroque, grotesque, par moment vulgaire, les scènes oniriques font dans le méga wizzzzzzzzz!

La palme à Madame Wagner en dominatrice nazie vêtue de cuir et au fessier orné d'une croix gammée, fouettant un Mahler soulevant avec peine une étoile de David bientôt écrasée par le menaçante croix chrétienne.

 

Par contre, Russell a tendance à planer un peu trop haut, et je n'ai pas vraiment saisi toutes les allusions explicites au nazisme alors que Mahler est mort bien avant les années 30 N'importe quoi

 

La symbolique n'est certes pas subtile... Mahler est décédé en 1911, mais il renonça au judaïsme afin de pouvoir prétendre à la direction de l'Opéra de Vienne - la faute à la femme de Wagner, salope antisémite. Durant le 3e Reich, les symphonies de Mahler furent bannies d'Allemagne, ce qui explique les symboliques éléphantesques utilisées par Russell, mais qui sont aussi ce qui donne à ce film un cachet aussi attachant.

 

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ce n'est certainement pas le chef d'oeuvre de Russel mais ce n'est pas honteux non plus.

ça manque un peu d'enjeux. si on retire les scènes psyché, il reste l'histoire du couple Mahler qui s'aime mais se déchire.

c'est tout le risque quand on fait un biopic sur un type qui n'a pas eu une destinée particulièrement extraordinaire.

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