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Berberian Sound Studio - Peter Strickland - 2012


Daphne

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Avec Toby Jones, et des ritals.

Fin 70s. Un ingénieur du son anglais est embauché par un réalisateur italien pour superviser le son de son film d'horreur. Mais l'intégration est difficile, tout comme le travail et l'ambiance. Pire encore, l'homme est troublé par le film. Au point qu'il ne sait plus où se situe le réel de la fiction...

 

Un film angoissant qui prend le parti de jouer non pas sur les images, mais sur leur suggestion par le son. On assiste à la post-production sonore d'un giallo, avec tout son côté mystique et le décalage visuel entre l'horreur qu'on ne voit pas (les images du métrage) et les techniques de bruitages/mixage/doublage. Pas une goutte de sang n'est visible, mais l'horreur est palpable, la détresse du bonhomme aussi.

C'est tordu comme du Lynch, en bien plus sobre toutefois, rien n'est montré.

Le public n'a pas été vraiment réceptif dans la salle. C'est un film qui, je pense, s'adresse d'abord aux cinéphiles mais plus spécifiquement aux techniciens. On voit l'envers d'un décor auquel personne ne pense et dont la majorité n'a rien à foutre. On voit le reflet d'un style cinématographique pervers mais jamais son visage.

Enfin bref, c'est ultra-bizarre, hypnotisant (oui, chiant, mais beau et troublant), et presque inédit dans son sujet.

Je n'ai pas vu Blow Out, je ne peux comparer.

 

Une vraie curiosité pour tout passionné de cinéma.

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  • 3 months later...
  • 1 month later...

Bon c'est sympa parce qu'il y a un projecteur Cinemeccanica, un Nagra à bandes et plein de matos analogique aujourd'hui obsolète. Mais passé ce côté petit artisan du 7e art, ça ne va pas bien loin.

Au final je me suis assez ennuyé, je trouve que ça manque d'ambiance justement.

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Mon Claquage de Beignet de Gerardmer 2013.

 

Quelque part entre "Blow Out", "Inland Empire" et "Amer" avec un côté Polanski early 70's. Un hommage cauchemardesque aux ingénieurs du son et aux recherches sonores expérimentales des séries B des 70's.

 

Mieux vaut ne pas trop en savoir, mieux vaut découvrir le film le plus vierge possible. Berberian a eu le prix du jury cette année (ex-aequo avec The End, un film espagnol apocalyptico-sentimental sympatoche mais un peu mou du fion), bien qu'il aurait mérité d'avoir le Grand Prix.

 

Impatient de le revoir.

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Idem, l'un des meilleurs titres de Gérard 2013 pour ma part.

On pense inévitablement à "Blow Out", pourtant les deux films n'ont quasiment rien en commun hormis le fait de mettre en scène des "sonorisateurs" de film (ça se dit comme ça?). "Berberian Sound Studio" est une expérience singulière qui en laissera circonspect plus d'un car ne suit aucun standard, d'hier ou d'aujourd'hui (le film s'est fait siffler par le public gérômois - ce qui n'est pas surprenant, "Amer" avait essuyé le même type de réaction).

Si le Grand Prix ne lui a pas été attribué, c'est que je soupçonne une démarche "politique" qui visait à attribuer le Grand Prix à un film plus grand public, un truc un peu plus pété de thunes... Mais bon, il est vrai que je n'ai aimé ni "Mama" ni "The End" donc bon voila quoi.

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  • 1 month later...

Le film est sortie dans UNE salle à Paris je comprends pas trop...pour un film primé et distribué par Wild Side et Le Pacte. Très curieux...

 

Grosse déception pour ma part. Pas ennuyeux non, vraiment fascinant même, et assez génial formellement parlant. Le problème ? J'ai la curieuse impression que ça n'a géné personne ici, mais LE FILM NE MÈNE NULLE PART ça part d'un point A, et puis le point B se paume en chemin. Ou alors quelque chose m'a échappé, mais ça m'a vraiment enervé

De très bonnes choses quand même, et des renvois malins à Argento qui donnent envie de revoir Suspiria fissa !

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J'ai la curieuse impression que ça n'a géné personne ici, mais LE FILM NE MÈNE NULLE PART ça part d'un point A, et puis le point B se paume en chemin. Ou alors quelque chose m'a échappé, mais ça m'a vraiment enervé

 

Ah ça va je ne suis pas le seul. J'avais l'impression de m'être endormi à un moment du film et que j'avais loupé quelque chose d'important.

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Vu au Majestic de Lille hier soir avec 8 autres malheureux égarés dans la salle.

 

Pour ma part j'ai détesté.

 

Effectivement, le film ne mène absolument nulle part.

Loin d'être si original qu'on a pu le prétendre, c'est au contraire une énième redite d'un thème très classique notamment depuis LE LOCATAIRE, à savoir celui d'un élément étranger qui débarque dans un environnement a priori inoffensif pour progressivement découvrir que l'entourage n'est pas ce qu'il est et finalement perdre tout pied avec la réalité.

Le dernier plan est à ce titre un très bel bel exemple de cliché

le personnage qui a perdu toute réalité et qui se retrouve absorbé par le film

 

 

La photo est laide, aucune sensualité ne se dégage, l'acteur principal a la même interprétation ébétée pendant presque tout le film, des passages pseudo humoristiques cassent l'ambiance et surtout... qu'est ce que c'est chiant! (pourtant je précise que j'adore le cinéma de Dumont par exemple...)

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  • 6 months later...

J'ai bien aimé la peinture du métier de bruiteur, ces gens étranges qui figurent des meurtres avec des choux.

 

Mais je coris que j'aurai préféré un reportage sur le sujet.

 

A part ça, le film en soi n'a rien d'extraordnaire, en plus de nous laisser un peu comme un gland à l'arrivée du générique final. Tout le monde dans ce film est antipathique, ce qui ne sauve rien (le producteur est un connard, le réalisateur un pervers, la secrétaire est aimable comme une porte à chiotte, le "héros" est un petit bonhomme sans manière qui ne pense qu'à son chèque...).

 

En fin de compte, en fait de cinéma italien, c'est plutot une sorte d'Eraserhead chez les ingés sons.

 

Le point positif, c'est que personne, du principal intéressé au spectateur, ne comprend que ce que ce gugusse est aller faire dans cette galère, d'autant qu'on apprend au fil du métrage

qu'il officie plutot dans le reportage bucolique façon France 3 Lorraine.

 

 

Perplexe.

 

Je vais revoir l'Antre de la Folie.

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  • 6 years later...

De belles images, un chouette score de Broadcast (un groupe cool que je ne connaissais pas) et une interprétation solide. C'était bien parti, la première demi-heure est assez amusante avec des dialogues que font mouche. Le choc des cultures entre ce petit anglais timide, souffreteux, et tous ces ritals extravertis et décomplexés est assez savoureux.

 

Puis en effet, je me suis rapidement rendu compte que ça n'allait nulle part, et c'est quand assez chiant malgré que ça ne dure que 90 petites minutes. Le film est vendu comme un hommage aux giallis et de manière générale au "savoir-faire" du cinéma d'exploitation italien 70's, il en reprends d'ailleurs les codes esthétiques, mais en fait on pense surtout à du Lynch ou du Polanski 70's, en beaucoup moins bien forcément.

 

Au final ça m'a fait le même effet que les Cattet & Forzani, je ne doute pas de la sincérité de la démarche et de leur amour du genre. Ils ont juste oubliés qu'à la base le giallo fut un divertissement populaire. Là j'ai trouvé ça vain et un peu prétentieux.

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