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Keoma - E. Castellari- 1976


Prodigy

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Keoma est sympa, mais Se sei vivo spara c'est quand meme autre chose. Keoma est plutot sage et moral, tandis que le Questi est noir et nihiliste. A ce titre, on peut s'amuser à rapprocher les deux fins : très comparables par le fait qu'elles utilisent le meme stéréotype, mais très opposées par le role qu'elles donnent aux enfants.

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beuh univers apocalyptique? Non, pas vraiment.

C'est la bande son qui est apocalyptique et en plus, dans le mauvais sens du terme. Elle est à dézinguer direct, à benner dans le néant. On peut comprendre les intentions mais la mise en pratique est proche de l'insupportable. Jeme suis senti pris en otage d'une abominations sonore.

 

Mais c'est tout demême ce que castellari a fait de plus regardable. Je remet ce que j'avais mis ailleurs (vu sur le Z1 Anchor bay) :

 

La mise en scène de Castellari m'a posé plusieurs problèmes. d'abord cette manie agaçante de toujours placer des objets devant sa caméra et de placer ses acteurs derrières (des palissades, des poutres et au début à l'arrivée de keoma dans la ville dévastée, une branche agitée frénétiquement par un accessoiriste quelconque "pour faire croire q'uil y a du vent. Tu parles, Charles, avec les ventilateurs géants installés de toute part qui projette des tourbillons de poussière : j'en avais presque jusque sur mon canapé . La bagarre avec les 3 freres : et hop je te balance dans une palissade...zou on se bat derrière, trois pas en arrière et paf! je te rebalance sur un autre morceau de palissade et on revient devant la caméra. C'est inutile car à défaut de créér de la profondeur, les effets de manche brouillent l'action et ces objets devant la caméra deviennent des parasites.

 

Ensuite, cette utilisation à outrance du ralenti. C'est pénible! le film fait 1H41 mais en retirant les ralentis, on gagne à coup sûr 15 minutes. Et puis bon, les cascades, ça a du bon mais ce n'est pas le tout de tournoyer en l'air après avoir reçu une bastos et de grimacer fortement mais le ralenti n'aide en aucun cas à la crédibilité de l'action. Il amplifiera de manière ridicule ce phénomène dans Cobra (sur les retrouvailles de Nero et de son fils). N'importe quoi.

 

Et puis putain LES CHANSONS c'est l'horreur intégrale! Franco Nero anonne comme une crécelle grave désynchronisée. C'est absolument affreux àentendre, sans parler de l'autre idiote qui passe d'une octave à une autre en hurlant "Kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiommmmmmmmaaaaaaaaaaaa" toutes les cinq minutes. A percer les tympans. sans compter que les paroles ressassent ad nauseam les sentiments confus qui traversent Keoma. Trop c'est trop et Castellari ne sait pas s'arreter : je peux comprendre l'effet tragédie grcques et reprendre l'idée du Chorus mais entre deux dzoïng dzoïng de guitare aigue et les ahanements quasi incompréhensibles des voix le long du métrage, j'avais envie de dézinguer la piste sonore pour me laisser profiter des images seules!

 

Je ne sais pas où cela a été tourné (Espagne? Italie?) mais ça ressemble furieusement plus à la Savoie en plein été plutôt qu'aux USA Ca n'aide pas pour la crédibilité .

 

Et mon dieu que la photo est laide, aussi. je ne me souvenais pas de ce grain lavasse et des éclairages ternes. On est très loin du côté soigné du début des années 70, des Valerii ou Tessari que j'ai pu découvrir récemment.

 

La serpillère qui sert de chevelure à Franco Nero est d'un ridicule hallucinant, aussi belle que celle de Christophe Lambert dans Vercingétorix. le pire, c'est qu'il avait la même en étant gamin : pauvre gars.

 

Pour terminer, la naïveté. Si je ne peux nier l'originalité du propos, le côté déliquescence de la société décrite, un visuel qui fait parfois mouche c'est quand même incroyablement primaire et manque de distance même par rapport aux dialogues "lourds de sens avec mon regard de bete fauve blessée" assénés de manière lourde par Franco Nero.

 

Donc, ce n'est absolument pas le chef d'oeuvre dont on me rabat les oreilles mais je dois avouer que c'est le meilleur Castellari qui m'ait été donné de voir. Il a bénéficié d'un scénario plus touffu qu'à l'habitude mais au niveau rythme, il va falloir repasser, ça ne le fait toujours pas. Je m'ennuyais ferme lors de certains passages : trop mou.

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Franco Nero anonne comme une crécelle grave désynchronisée. C'est absolument affreux àentendre, sans parler de l'autre idiote qui passe d'une octave à une autre en hurlant "Kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiommmmmmmmaaaaaaaaaaaa" toutes les cinq minutes.

 

Je crois pas que ce soit Franco Nero qui chante en l'occurence. Je crois que c'est le meme chanteur que pour la BO de Mannaja. D'ailleurs, les themes des deux films sont des De Angelis.

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Qt à cette facon qu'a Castellari de tjs placer des objets devant sa camera comme le fait remarquer SWS.. j'y vois surtout ds Keoma une facon symbolique de montrer la confusion qui régne en Keoma.. tout est obstrué en lui comme ds ct univers.

 

 

 

MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHHAHAHAHAHAHAAHHAHAHAHHAHAHAHAHHAH

 

Ca, ça s'appelle pousser le bouchon

 

je pense plutot que cela sert plutot à tenter d'apporter de la profondeur de champ à un film qui en manque singulièrement. C'est purement technique. Et pas narratif.

 

Dans ce cas, tout est prétexte à tout et lachez les monstres! Les ralentis à outrance, c'est donc pour montrer qu'il pense plus lentement que tout le monde!

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je pense plutot que cela sert plutot à tenter d'apporter de la profondeur de champ à un film qui en manque singulièrement.

 

Cher SWS, celà fait plusieurs fois que je te vois écrire au sujet de la profondeur de champ, et je me demande si il n'y aurait pas maldonne.

La profondeur de champ est la zone de netteté située en avant et en arrière du plan sur lequel est fait le point. En photographie, et donc en cinéma, elle dépend de la focale utilisée, de la distance de mise au point, du cercle de confusion, du diaph choisi, et s'exprime en mètres.

 

La profondeur de l'image est une notion plus "artistique", dans laquelle on fait référence une notion de "relief" qui peut par exemple etre donnée par l'opposition de plans flous et plans nets.

 

Ou bien me trompé-je en interprétant tes propos ?

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je pense plutot que cela sert plutot à tenter d'apporter de la profondeur de champ à un film qui en manque singulièrement.

 

Cher SWS, celà fait plusieurs fois que je te vois écrire au sujet de la profondeur de champ, et je me demande si il n'y aurait pas maldonne.

La profondeur de champ est la zone de netteté située en avant et en arrière du plan sur lequel est fait le point. En photographie, et donc en cinéma, elle dépend de la focale utilisée, de la distance de mise au point, du cercle de confusion, du diaph choisi, et s'exprime en mètres.

 

La profondeur de l'image est une notion plus "artistique", dans laquelle on fait référence une notion de "relief" qui peut par exemple etre donnée par l'opposition de plans flous et plans nets.

 

Ou bien me trompé-je en interprétant tes propos ?

 

Cher Riton, cela fait plusieurs fois que je confond en effet les termes et je te remercie de tes précisions. Tant il est vrai que l'objet à filmer porte à confusion, aussi à mon sens, dans sa définition de netteté et de positionnement. Dans le cas présent,il me semblait logique que la profondeur de l'image définissait la profondeur de champ mais j'ai fait un abus de langage, donc.

 

Pour Keoma, si on reprend la scène de bagarre dont je parlais, c'était l'abus d'objets -palissades, etc- au premier plan qui sont supposer créér une dynamique de relief dans la composition du plan. Cela mène à plus de flou dans l'action qu'autre chose -et je ne parle pas de distance hyperfocale-, d'où ma confusion entre profondeur de champ et d'image.

Et en y réfléchissant, ces notions s'interpénètrent plus qu'elle ne s'opposent mais je sors d'une salade et d'un quignon de pain faut pas m'en vouloir

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Qt à cette facon qu'a Castellari de tjs placer des objets devant sa camera comme le fait remarquer SWS.. j'y vois surtout ds Keoma une facon symbolique de montrer la confusion qui régne en Keoma.. tout est obstrué en lui comme ds ct univers.

 

 

 

MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHHAHAHAHAHAHAAHHAHAHAHHAHAHAHAHHAH

 

Ca, ça s'appelle pousser le bouchon

 

je pense plutot que cela sert plutot à tenter d'apporter de la profondeur de champ à un film qui en manque singulièrement. C'est purement technique. Et pas narratif.

 

Dans ce cas, tout est prétexte à tout et lachez les monstres! Les ralentis à outrance, c'est donc pour montrer qu'il pense plus lentement que tout le monde!

 

 

Ca s'appelle de l'art ça monsieur, et ce n'est pas Mr. Klaus qui va me contredire vu qu'il n'y connaît que dalle

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mais je sors d'une salade

Alors, ils sont sympas les pucerons ?

 

Pour les coup du "je filme à travers", c'est vrai que c'est inégalement réussi. Y'a un passage rigolo quand Keoma se frite avec ses trois demi frères successivement. Un moment, il y un travelling latéral qui suit les deux protagonistes derrière une barricade. C'est un peu appuyé, mais quand y'en a un qui passe à travers, je me suis dit : Ok, voila où il voulait en venir, il a préparé son effet. Et là, ça enchaine pas, il coupe tout de suite

 

En ce qui concerne les ralentis, je suis d'accord pour les considérer comme assez calamiteux. Visiblement, il ne sait pas bien se servir de cet effet et n'en tire pas les bénéfices en termes de dynamique et de dramatisation de l'action.

 

Ceci dit, je trouve le film quand même sympa.

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  • 2 weeks later...

Ce film est l'un des derniers grands westerns italiens de la belle époque. Etant donné la filmographie du réalisateur (un bon faiseur mais surtout des films de commande), il peut paraître surprenant car il est EXCELLENT. Pas seulement un western vite vu vite oublié mais avec un message en faveur des minorités (ici les amerindiens et les noirs américains), et ce message est clair (trop penseront cerain(e)s qui préfèreraient un peu de subtilité), il n'y a qu'à voir le héros: un métis ! Fait extrèmement rare dans un western pour être signalé. Joué par un Franco Nero toujours aussi charismatique et le noir est interprété par Woody Strode, acteur américain ayant oeuvré dans bon nombre de films internationaux. Pour ceux/celles qui aiment le réalisme, passez votre chemin car là on a un héros pur et dur du western : aucune balle ne l'atteignent mais une seule suffit pour dégommer l'adversaire (voire plusieurs glups...).

Un film qui s'est écrit tout au long de la réalisation et ça ne se sent pas. Il fleure bon le fantastique avec la mort qui apparaît symboliquement à bon nombre de moments phares, là encore c'est une nouveauté (ou presque). Enzo, j'aurais aimé en voir plus des westerns de cette trempe...

 

Et la musique est proprement sublime, je l'écoute en boucles... Keomaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

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Enzo Castellari, interviewé sur nanarland =

 

Je monte un film au fur et à mesure que je le tourne– je tourne le jour, je monte le soir – et pour « Kéoma » j'écoutais durant le montage des chansons de Bob Dylan et de Leonard Cohen, pour retrouver leur musicalité dans le rythme des images. J'aidemandé aux compositeurs de s'inspirer de ces morceaux, notamment de la musique qu'avait composée Leonard Cohen pour « John Mac Cabe » de Robert Altman. « Kéoma » est celui de mes films que je préfère, mais j'ai cependant un regret :j'avais donné aux compositeurs des notes d'intention pour le texte des chansons, où je précisais qu'à tel moment les paroles devaient exprimer que le 190héros ressent ça et ça. Mais ils se sont contentés, pour les paroles, de traduire en anglais mes notes d'intention, presque mot pour mot ! Voilà pourquoi le texte de la chanson est aussi lourd et démonstratif ! Et puis en revoyant le film, j'ai trouvé que cette chanson qui brame pendant tout le métrage, avec le refrain «Oh Kéoooomaaaaaah .... », c'est tout de même assez casse-pieds ! (rires). Mais bon, il paraît que ça donne au film un charme kitsch...

 

Par ailleurs, il m'a confirmé que c'est Maurizio de Angelis qui chante sur la BO et pas Franco Nero.

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