Lord Ruthven

Stephen King - L'Outsider Après 15 ans d'errances métaphysiques et de romans en demi-teintes, dont la plupart me sont tombés des mains, Stephen King semble décidé de montrer qui est le patron, avec un ouvrage dont l'apparente simplicité renvoie à son heure de gloire ou en tout cas à ses livres pre-accident de la route. Ici une enquête policière façon série de Dick Wolf (première fois, d'ailleurs, que King aborde la pédophilie de manière aussi frontale ) qui vrille doucement vers un fantastique dont il a la recette (du Poe, du Matheson, de la série Z...). On pourra reprocher une certaine facilité parfois, le maître de Bangor n'ayant plus de leçon de suspens à prendre de qui que ce soit, il n'empêche que l'Outsider est diablement efficace. Je ne sais pas si le simple fait d'arriver au bout me rend heureux, mais je dirais bien que c'est son meilleur bouquin depuis un moment.

C'est je crois mon Lynch préféré, avec Sailor et Lula. Un road trip improbable et joliment fait. Il y a peut-être pas grand chose à en dire du coup, ce qui tranche avec ses autres films qui ont une analyse par plan.

Même remarque sur le montage. Sinon j'ai vu celui sur Musclor. Gros facteur nostalgie, puisque minot j'avais le jouet Musclor et Skelettor (c'est con, mes parents ont vidé la cave depuis...). Sorti de ça, c'est du classique : on lance un jouet pour en concurrencer un autre, le dessin animé suit (ou le contraire), la surenchère, la chute.... En fait ces reportages nous montre surtout que tous ces jouets qu'on a aimé ont été fait plus ou moins par les mêmes personnes, et que c'était dans l'ensemble des purs marchands de soupe, avec leurs stratégies, leurs bilans, leurs guerres intestines...bref, que des choses qu'on soupçonne largement pour tout autre produit, que le côté sympathique du jouet pour enfant permet sans doute de camoufler. Triste constat, somme toute.

Vu celui sur les Tortues Ninjas et celui sur les figurines du catch. Ce dernier était très intéressant sur ce qu'il dévoile en sous-texte, l'incroyable guerre interfederation du catch. Celui sur les Tortues un peu en deçà, sauf à découvrir le cheminement pour transformer une BD adulte crasseuse en produit pour gosse (ce qui est assez improbable quand on y pense).

Un film qui a les défauts de ses qualités. En se montrant extrêmement fidèle à un univers déjà sous influence, Warcraft n'offre, sur le plan visuel, aucune image inédite pour qui connait un minimum les jeux. Pour autant, le film parvient à aller au delà de la cinématique de 2h. Duncan Jones s'amuse visiblement avec les limites du tout public en développant des aspects assez dark : guerre fratricide, choix shakespearien, relation pere-fils...les Orcs éclatent des crânes.... Au final, à quelques CGI en deçà (les nains...), la sauce prends assez bien et nous sommes plutôt dans le haut du panier de l'adaptation vidéo-ludique. Reste à savoir si, dans un contexte où les frontières entre les deux médias sont de plus en plus poreuses, il agit vraiment d'un exploit.

Renaud est super flippant dans ce clip, limite il fait de la peine. Le contraste avec les dessins animés est tétanisant. D'un autre côté, pourquoi avoir fait une chanson pour môme ? Avec cette gueule et cette voix, il aurait fait un blues que ça passait tout seul. Là, c'est juste glauque

Ça a pris un méchant coup de vieux.

Un film bien étrange. Beaucoup de ralentis, de flashbacks bizarre, Scott qui "ressuscite"...on sent une volonté de créer une sorte de film mystique à la Ong Bak 2. De même, les personnages, composés de nazis, pétainistes et terroristes en tout genre (Scott compris), rassemblés dans un trou de jungle perdu, appellent une ambiance façon Convoi de la Peur. Est-ce que c'est réussi ? Savage Dog est quand même plus proche de Kickboxer - Vengeance que d'autre chose. Les combats sont bizarres, surtout ceux du début qui manquent littéralement d'impact. Et l'une des seules baston qui a un peu de poids, Scott Adkins la gagne comme un gros batard Bref, un film de tape qui expérimente tant bien que mal, et effectivement se termine de bien sale façon (limite il préfigure Rambo 5), malgré des effets de sang en CGI bien bien laids. A voir pour le cadre, le contexte historique (Indochine, années 50) et la propension toujours réjouissante du réalisateur à créer des personnages tordus/non manichéens. Et c'est le troisième film que je voit de lui qui se termine avec un plan de Scott Adkins immobile dans sa bagnole, ça doit être son fétichisme.

C'est vrai que c'est pas terrible. Déjà, on se refarci le gosse tête à claques de la Maison près du Cimetière. C'est répétitif, ça fini n'importe comment (la touche Fulci diront certains), pas très bien joué....l'attaque des oiseaux sort un peu de la torpeur, mais pas de bol, le film se termine. Fulci a assez de métier pour réussir une ambiance de ci de là, le médaillon qui lance des rayons lasers est plutôt rigolo, l'histoire est moins un plagiat de L'Exorciste qu'une variation de la malédiction de Toutankhamon...c'est a peu près tout.

Je crois que c'est adapté d'une BD. Je me suis fait le pilote pour essayer...et j'ai enchaîné sur 4 autres dans la foulée. 20 minutes de spleen adolescent par épisode, dans la gaillarde campagne anglaise. Le format est parfait, faut dire que la série use d'effets qui peuvent être lourd à la longue (voix off quasi intégrale). A voir sur la durée.

Herve Renoh dont je vous conseille le premier long, Requiem, sorte de Total Western en milieu monastique (et qui pour le coup aurait pu sortir chez Make My Day) Singulière carrière.

Donc on est d'accord, ils font péter la moitié de Gotham. (Et comme c'est la moitié zone indus, c'est pas grave. J'ai pigé)

Non, sur un building au beau milieu de la ville.

Ben quoi ? C'est juste ? C'est faux ? C'est ridicule ? C'est un point qui me paraissait si ce n'est contradictoire, en tout cas intéressant à souligner.

Je vais pas répéter ce que j'ai déjà dit plus tôt sur les défauts que je trouve au film, si ? (Je t'invite à te rendre page 6).

Très sympa oui. Le réalisateur aime bien salir ses acteurs on dirait. Ici Scott est plutôt propre, c'est Louis Mandylor qui écope d'une sale tronche. Du coup, bon je suis pas forcément connaisseur de la carrière de la famille Mandylor, mais je pense que c'est un de ses meilleurs rôles. Le buddy movie fonctionne bien, un côté cool très appréciable, Scott Adkins fait du MMA (avec une base karate a vue de nez), ça saigne un peu, y'a une paire de seins...que demande le peuple ? (Oui, les vaches, c'est curieux...) J'aime le fait que Scott Adkins produise ses propres films et tente un peu des trucs.

C'est bien ça le problème...

Jusqu'au procès de Superman, je te rejoins. Après cette scène, je pense qu'on a pas vu le même film. Mais soit, je veux bien admettre...

Non mais si vous cherchez la cohérence dans un film réécrit dans tous les sens...le film que décrit Stéphane a l'air chouette, dommage qu'il n'existe pas.

Super sympa cet Ed Wood funcky black. Rien que le fait de voir Eddie Murphy dans un bon film est un évènement.

J'ai pas passé un mauvais moment, je dois bien l'avouer. Le film est plutôt bien pourvu en scènes d'actions, le dénouement est assez sombre, l'intro est limite couillue et a le mérite de tenter autre chose. Après, Salvation reste définitivement le dernier film potable de la franchise : Le féminisme de l'entreprise consiste en deux nanas aux cheveux courts qui s'envoient des fions. À moins que ça ne soit dans l'évolution du T800...en tout cas c'est fin comme du Cameron (oh, wait ?!). Linda Hamilton a l'air de mauvais poil dans toutes ses scènes. À croire qu'elle avait aucune envie d'être là (en même temps, bon...). Arnold est désormais payé pour boire des bières en short sur le perron de sa maison en bois. Je crois que je préfère encore Genesys, ses sourires et ses papys... Les scènes d'actions sont certes nombreuses, mais bordéliques à souhait. Rambo entrait au Texas en défonçant un grillage, Sarah Connor fait de même grâce à une trappe astucieusement placée... (Un film féministe et trumpiste, c'est original, il faut le reconnaître). Le nouveau Terminator est un digest de tous les précédents (sauf le dédoublement, c'est une bonne idée) L'intro tente autre chose, mais au final c'est toujours pareil. Le fan service est évacué avec cynisme (les lunettes). Etc. Bon faut arrêter là maintenant. Même si je me suis pas ennuyé et qu'il y a quelques bonnes séquences (l'avion).

J'espère. En fait ce qui me rends doute, c'est que Iko Uwais reste tout le temps lui même, sauf quand il se regarde dans le miroir ou qu'il y a un point de vue extérieur, où là, c'est Mark Dacascos. Je sais pas si je suis clair... Vous vous rappelez Code Quantum ?

J'ai vu que le pilote et c'est...autre. C'est l'histoire d'Iko Uwais, indonésien donc, qui joue un Chinois qui trouve un artefact lumineux qui le transforme en Mark Dacascos (!) pour casser des bouches à la mafia. Iko Uwais a un peu ici le syndrome Tony Jaa des débuts : dès qu'il apparait à l'écran pour éclater des tronches, c'est très chouette et ça claque bien. Dès que l'action s'arrête, c'est assez affligeant pour pas dire nanar. Et Mark Dacascos qui joue les figurants sans jamais lever la jambe, ça me fait mal là où je m'assieds.

Bon je dois admettre qu'il y a des fulgurances. La banque du sperme

Asterix - la Fille de Vercingetorix Si Lucky Luke n'en fini plus de stagner dans le tiède, il faut bien admettre qu'Asterix reprend du poil de la bête (même si la grande époque, toussa...). Le sujet, qui en vaut un autre (et rappelle un peu Asterix et les Normands) , permet quelques digressions historiques de bon aloi, l'album est frais et coloré, il y a des romains, des pirates et des poissons...On va pas se plaindre.