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The Grandmaster - Wong Kar Wai - 2013


DPG

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Il y a des films dont on ne sait pas trop quoi penser, quoi dire... C'est le cas de ce "Grandmaster". Car après tout, il m'a offert exactement ce que j'attendais. Et au final, je n'en avais absolument rien à foutre... Alors c'est du Wong Kar Wai pur jus, stylisé jusqu'au bout des ongles, avec moults ralentis, une lumière atmosphérique ultra léchée, des belles ambiances, des beaux décors, un sens du détail poussé à l’extrême... Mais le fait de se coller au kung fu ne change pas vraiment la donne sur ses éventuels défauts, hélas. On se tape donc des combats dont on a rien à foutre, une histoire à laquelle on comprends pas forcément tout, on passe plus de temps à filmer un gros plan sur une nuque ou une goutte d'eau qui tombe sur une planche de bois qu'un vrai combat... Qui plus est, bon, Tony Leung, je l'aime bien, mais c'est pas non plus l'artiste martial du siècle hein, donc ça limite encore plus le truc. Alors voilà, ça se regarde, ça flatte l'oeil, mais c'est quand même d'un ennui mortel pour moi. Mais franchement, j'ai pas non plus envie d'en dire du mal, ça correspond tout à fait à ce que je pensais voir. C'est juste pas pour moi finalement. Je sais même pas pourquoi j'y suis allé. Comme le Malick, comme plein de trucs. Je ne sais pas.

 

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Alors c'est très beau, Wong Kar Wai fait mumuse à filmer des combats comme un réalisateur de documentaire animalier, et cela passe relativement bien... du moins pendant la première heure, celle pendant laquelle Ip Man est content. Mais soudain, c'est le drame. La guerre de 39-45 vient pourrir la Chine et le récit de s'enliser dans une histoire déjà pas des plus limpides. Le rythme décélère, la voix off se fait plus insistante, les regards plus prononcés et cette deuxième heure tient presque lieu de calvaire interminable. Pour faire court: je me suis fait chier.

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Quand Wong Kar Wai fait un film de sabre, ça donne Les Cendres du Temps, un film de sabre... sans combat de sabre (enfin deux de 30 secondes).

 

Pour The Grandmaster, je m'attendais donc logiquement à un film de kung-fu sans combat de kung-fu. Et surprise, il y a quand même pas mal de combats... mais alors parmi les plus mal filmés que j'ai jamais vu. Wong Kar-Wai n'a aucun sens du rythme et arrive à te rendre un affrontement aussi plat qu'un épisode de Derrick. Par contre, pour filmer des pieds au ralenti sous la pluie, des gens dans des ruelles désertes, des enterrements, là il est doué.

 

Au final, ce que j'ai préféré dans le film, c'est quand il nous ressort ses thèmes de prédilection : les personnages solitaires, emportés dans le tourbillon de l'histoire, les femmes, les amours impossibles. Ca manque quand même de dépressifs suicidaires et de scènes dans des restos.

 

Bref, au final, j'ai pas passé un moment désagréable, c'est juste qu'il a essayé d'intégrer son univers à un autre, celui du kung-fu, et le mélange est pas très réussi.

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J'ai compris le truc au bout de dix minutes. J'ai relevé l'accoudoir à ma gauche (merci les MK2), je me suis allongé bien confortablement et j'ai suivi le film dans un demi-sommeil réparateur.

La chose réussit l'exploit de cumuler toutes les afféteries du ciné de Wong Kar Wai PLUS les clichetons du film de bagarre chinois, avec ses dialogues sortis tous droit des fortune cookies des restos bas de gamme.

 

Les rares combats sont filmés n'importe comment, une scène sur deux a droit a un ralenti saccadé (au point que je me demande si il n'y avait pas un problème technique), les gouttes d'eau tombent à deux à l'heure, les gens bougent les mains à deux à l'heure.

Le scénar est nébuleux, il y a des flashbacks bizarres et des personnages qui ne servent à RIEN, comme la Lame dont en entend parler de temps en temps sans savoir pourquoi.

 

Cerise sur le gâteau, le film se permet de piquer une scène d'Il Etait une Fois en Amérique, plus un morceau entier de la BO.

 

Dodo !

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  • 9 months later...

Alors, je suis d'accord avec à peu près tout ce qui est dit au-dessus et j'ai pourtant beaucoup aimé !

Je comprends tout ce qu'on lui reproche mais, je ne sais pas, ça a fonctionné sur moi.

De manière presque inexplicable, à dire vrai, tant je ne suis généralement pas client de Wong Kar Wai (à part Chunking Express et Les anges déchus)...

 

Perso, j'ai pris l'ensemble moins comme un film classique (auquel on a de toute façon l'impression qu'il manque une bonne moitié) que comme un trip : une vraie expérience visuelle, auditive et sensitive.

Ça regorge de plans hallucinants, la bande-son tabasse et toute la partie finale est même parvenue à m'émouvoir - là où les atermoiements de In the mood for love m'ont toujours laissé de marbre (euphémisme).

 

Et puis Wong Kar Wai est sûrement un poseur mais quand même, quel style !...

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  • 2 years later...
Alors, je suis d'accord avec à peu près tout ce qui est dit au-dessus et j'ai pourtant beaucoup aimé !

Je comprends tout ce qu'on lui reproche mais, je ne sais pas, ça a fonctionné sur moi.

De manière presque inexplicable, à dire vrai, tant je ne suis généralement pas client de Wong Kar Wai (à part Chunking Express et Les anges déchus)...

 

Perso, j'ai pris l'ensemble moins comme un film classique (auquel on a de toute façon l'impression qu'il manque une bonne moitié) que comme un trip : une vraie expérience visuelle, auditive et sensitive.

Ça regorge de plans hallucinants, la bande-son tabasse et toute la partie finale est même parvenue à m'émouvoir - là où les atermoiements de In the mood for love m'ont toujours laissé de marbre (euphémisme).

 

Et puis Wong Kar Wai est sûrement un poseur mais quand même, quel style !...

 

Voilà, tout pareil pour moi. Sauf que je suis très client de Wong Kar Wai.

Et encore une fois, je n'ai pas été déçu. Même la sensation de remontage sauvage de son film ne m'a pas surpris. C'est bien du WKW. Ok les acteurs principaux ne sont pas les meilleurs artistes martiaux du monde, mais ils arrivent tout de même à donner le change (quel charisme il a, Andy Lau !). Les combats sont superbes (ce qu'a fait de mieux récemment Yuen Woo Ping à mon avis) et la lumière est à tomber.

Il faut lire des itws de WKW dans lesquelles ils précisent à quoi devait ressembler le film au départ (un rôle plus accru de "la lame", presque un triangle amoureux, les 3 personnages habitant quasiment à côté à Hong Kong).

Quel dommage tout de même que WKW n'arrive à pas à se poser 5 minutes pour écrire un scénario avant de tourner.

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