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Entre les murs - Laurent Cantet - 2008


ParaNorman

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Bon, ben j'en sors moi. Et j'ai trouvé ça formidable. Je pense que j'en parlerais mieux avec un peu plus de recul, c'est encore trop chaud là, mais c'est vraiment une très bonne surprise ! C'est très juste, frais, engagé, sincère, réel, à la fois très actuel et très français mais aussi paradoxalement assez intemporel je pense. Je précise que j'aime pas du tout les films typés docu en cité, je deteste par exemple de tout mon être "L'esquive'" mais "Entre les murs" n'a juste rien à voir. Ce n'est jamais enervant ou caricatural, tout en montrant ces jeunes tels qu'ils sont qd meme. C'est très adroit et c'est du vrai cinéma. J'aurai pt etre plus à dire d'ici qques tps, mais je le conseille chaudement !

 

 

PS : Et que ce film en 1ere semaine ait mis sa race à "Faubourg 36" , j'avoue que ça me fait bien plaisir par la même occasion !

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  • 7 months later...

J'ai beaucoup aimé voir adoré et

 

C'est très adroit et c'est du vrai cinéma.

 

C'est bigrement vrai, c'est difficile à expliquer mais le film est captivant et propose des moments de pures tension/émotions.

 

Je suis vraiment conquis même si je trouve que c'est limite un peu gentil par rapport a certain truc que j'ai pus voir en court ou qu'on m'a rapporté.

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  • 2 months later...

Je me le suis pris en pleine face. Le film d'horreur le plus flippant du monde. Parce qu'il dépeint une réalité des plus inquiétantes. Les jeunes sont tout puissants. J'avoue l'avoir regardé pour me conforter dans mon racisme anti jeune. Je les hais. je hais les parents qui chient leurs mômes sur le trottoir. Si j'ai un enfant, jamais je le balancerai dans une école publique. Chapeau aux profs qui arrivent à garder leur sang froid. Le Soulimane j'aurais fait des trous dans les murs avec sa tête. Je te ré-éduquerais tout ça à coup de batte de baseball.

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Jusque là j'aime beaucoup les films de Cantet et ce que j'avais pu lire et écouter de Begaudeau (les critiques qu'il a écrit dans les Cahiers du Cinéma, mais surtout, je reste un gros fan du groupe de Punk dans le lequel il chantait et écrivait de superbes textes, Zabriskie Point), mais bizarrement j'aurais mis un an et demi à trouver l'envie de voir ce film.

 

Ayant des enseignants dans ma famille, ces histoires là je les connais par cœur. Bref, pas été surpris par le fond, je trouve même le film un peu "ventre mou" de ce point de vue là, on dirait que Cantet a peur de se mettre à dos les enseignants (la cible privilégiée du film) et qu'il avait peur qu'on l'accuse de noircir le tableau de ces jeunes.

 

La mise en scène est transparente. Ce trip fiction filmé comme un pur "docu" m'a d'abord emmerdé, avant de devenir complètement un truc transparent à mes yeux, une non-mise en scène. Begaudeau est parfois pas mauvais, parfois mauvais. Il est souvent désincarné comme personnage, comme si il crevait de peur de sur-jouer quand il se met vraiment à jouer. Les gamins sont 10 fois meilleurs et spontanés que lui. Peut-être parce qu'ils ne jouent pas de rôle.

 

Le bon point c'est que je n'ai pas vu passer les 2 heures, qu'on ne s'ennuie pas trop. Après, je suis content de ne pas avoir payé une place de ciné pour voir "ça" et ne comprends toujours pas comment on a pu donner la Palme d'Or à un film aussi consensuel et aussi dénué de "cinéma".

 

A la rigueur, j'ai largement préféré LE JOUR DE LA JUPE de Jean-Paul Lilienfeld avec Adjani qui m'a semblé moins tiédasse, même si pétri de défaut, plus proche de ce que vivent vraiment les profs dans ces collèges.

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Mouais.

 

J'ai trouvé ça assez moyen, assez démago même s'ils essayent de faire le tour des problématiques, un peu cliché aussi par moments, pas très fin quoi.

 

En tout cas et même si je réalise que c'est super facile de dire ça dans le confort de ma petite vie de planqué pas confronté à ce genre d'élèves tous les jours, j'ai trouvé que c'était un assez mauvais prof, agressif, sarcastique, acerbe, en recherche perpétuelle de conflit. Alors c'est peut-être ce que le film cherche à montrer (qu'ils sont amenés à devenir comme ça au fil du temps et à force de "blasitude") mais à la fin quand il se pose des grandes questions sur l'élève qu'il doit ou non faire expulser j'ai pas ressenti grand chose de sa part. C'est sans doute son jeu d'acteur limité, aussi.

 

Y'a deux trois moments vraiment biens, mais c'est un peu noyé dans un truc assez standardisé et labellisé "produit de l'éducation nationale". Je rentrerai pas dans le débat sur la Palme, j'ai pas vu tous les autres films en compète cette année là (enfin je crois pas ), mais on est quand même loin du truc brillant ou choc ou sismique, à moins d'avoir vécu la tête dans le cul depuis des années, peut-être ?

 

Si Sean Penn avait à ce point besoin d'une oeuvre forte sur le sujet, il suffisait de mater la saison 4 de The Wire

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En tout cas et même si je réalise que c'est super facile de dire ça dans le confort de ma petite vie de planqué pas confronté à ce genre d'élèves tous les jours, j'ai trouvé que c'était un assez mauvais prof, agressif, sarcastique, acerbe, en recherche perpétuelle de conflit. Alors c'est peut-être ce que le film cherche à montrer (qu'ils sont amenés à devenir comme ça au fil du temps et à force de "blasitude")

Je crois que ça vient surtout de sa personnalité, pour l'avoir rencontré dans les années 90 je peux te dire qu'il était déjà comme ça, sarcastique, un peu pédant (en même temps dans le milieu Punk/Alterno Français, il avait de bonnes raisons d'être pédant, c'était quand même un mec assez brillant qui évoluait dans un milieu composé globalement de mecs pas très malins), jusque dans les chansons qu'il écrivait, et qu'il y a peu de chances pour qu'il ait vraiment changé avec le temps.

 

Moi je l'ai pas trouvé si mauvais prof. Au contraire, je crois que pour s'en sortir au milieu de ces classes remplies de gamins agressifs et/ou blasés, le seul moyen c'est d'avoir une attitude plus directe, plus franche, plutôt que de se hisser sur son statut de "Prof" auquel de toutes façons les élèves ne croient plus.

En regardant le film, je me disais que si j'étais dans sa situation, j'agirais de la même manière. Après ça reste une réflexion vraiment théorique...

 

Je rentrerai pas dans le débat sur la Palme, j'ai pas vu tous les autres films en compète cette année là (enfin je crois pas )

En même temps ça fais longtemps que les films à Cannes ne sont plus jugés d'après leur qualité cinématographique mais qu'on leur attribut un prix en fonction de leur contenu idéologique, qui, si possible, doit résonner avec l'actualité (voir le "film" de M. Moore récompensé en plein croisade anti-Bush, Entre Les Murs au moment où Sarkozy parle de réformer l'éducation nationale).

 

Le Festival de Cannes devient vraiment au fil des années une sorte d'extension culturelle et militante de la gauche progressiste.

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le seul moyen c'est d'avoir une attitude plus directe, plus franche, plutôt que de se hisser sur son statut de "Prof" auquel de toutes façons les élèves ne croient plus.

 

La franchise et l'attitude directe tout à fait, je dis pas, là je trouve qu'il les prend systématiquement de haut, qu'il use et abuse du sarcasme, à tel point d'ailleurs qu'un dialogue du film y fait référence (quand Souleymane lui demande s'il se fout de sa gueule en placardant les photos).

 

Après c'est la problématique du personnage, d'accord, mais étant donné que le film se pose un peu comme un regard "clinique" à un temps T de l'école française actuelle dans certains quartiers, sa personnalité passe au premier plan et détruit à mes yeux toute possibilité de dialogue.

 

Enfin je m'y prendrais pas comme ça et ça m'a choqué à plus d'une reprise la façon dont il cherche presque ouvertement l'affrontement. Mais encore une fois je n'ai aucune expérience, aucun vécu de terrain, donc à part ramener ma fraise et ouvrir ma gueule je peux pas faire grand chose, c'est peut-être la seule façon de survivre dans une classe pareille...

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le seul moyen c'est d'avoir une attitude plus directe, plus franche, plutôt que de se hisser sur son statut de "Prof" auquel de toutes façons les élèves ne croient plus.

 

La franchise et l'attitude directe tout à fait, je dis pas, là je trouve qu'il les prend systématiquement de haut, qu'il use et abuse du sarcasme, à tel point d'ailleurs qu'un dialogue du film y fait référence (quand Souleymane lui demande s'il se fout de sa gueule en placardant les photos).

En effet, tu as raison, en fait ça ne m'a pas sauté aux yeux parce que j'avais déjà mon idée sur l'acteur/personnage (qui ne font presque qu'un), donc je n'ai pas eu la sensation de le découvrir...

Ce qui est fou, finalement, c'est qu'il passe toujours la moitié du cours à faire du hors-sujet, que la conversation dérape toujours systématiquement et que lui l'alimente... Est-ce une façon de garder leur attention ?

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