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Entre les murs - Laurent Cantet - 2008


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François est un jeune professeur de français dans un collège difficile. Il n'hésite pas à affronter Esmeralda, Souleymane, Khoumba et les autres dans de stimulantes joutes verbales, comme si la langue elle-même était un véritable enjeu. Mais l'apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques. allociné

 

hier soir en avant première avec le Cantet et Begaudeau qui sont venu faire coucou en debut de seance, je me rappelle meme pas ce qu'ils ont dit, en gros comment ils se sont rencontrés, les methodes de tournages, les trucs habituelles. rien de special.

 

je partais avec un apriori très mauvais sur le film. Presque pas envie de le voir, la bande annonce fait très peur : je t'apprends la vie de comment ca se passe dans une classe de 4eme de "banlieue a problème". Bon c'est un peu ca . Mais je dois avouer que ca m'a bien retourné, je ne savais vraiment pas quoi en penser en sortie de salle et l'impression d'avoir vu un truc super violent. J'etais presque enervé et prêt a pester contre tous que ce film montre rien hormis enfoncer le clou de cette forme de misère sociale. Qu'il nous prend pour des cons, jouant sur le fil limite du documentaire-film. On ne sait pas où commence le doc et où s'arrete la mise en scène.

C'est frustrant mais surtout ca donne envie de donner des claques

 

Bon plus de 12h après, je ne sais toujours pas vraiment quoi en penser mais j'ai aimé indeniablement. Parce que ca m'a un peu retourné le bide et le cerveau. C'est ca qu'est important au ciné non ?

Le film est très bavard (ce n'est pas une surprise), un peu moche (cadrage ou netteté approximative... facon docu quoi donc ce n'est pas une surprise non plus), il ne se passe pas grand chose mais on s'ennuie pas parce qu'on est vraiment immergé à la place de ce prof dévoué courageux mais vraiment pas parfait, humain quoi. moi qui me demandait finalement en sortie ce que le film veut nous dire, ma conclusion personnelle tiendra la dessus.

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Dire que Sean Penn a donné la palme d'Or à ce film...

C'est dur à croire.

Pas eu le courage d'y aller... Et je ne pense pas que je le trouverais...

 

Saviez-vous que Begaudeau était dans les années 90 chanteur de cet excellent groupe de Punk nantais ZABRISKIE POINT ?

 

http://zabriskiepoint.free.fr/zabriskiepoint.html

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En gros t'es consterné qu'on ait pu recompenser un film que tu n'as pas vu ?

Bah ouais (même si "consterné" n'est pas le mot).

T'as jamais d'aprioris toi ?

 

Les palmes d'Or à Cannes depuis quelques années s'obtiennent d'après les idées qu'elles énoncent, ces films sont rarement jugés d'après des critères purement cinématographiques. Même un sale type comme Michael Moore a réussi à en avoir une avec un reportage télé rempli de mensonges.

 

FAREINHEIT 911 a eu la palme d'Or en réaction aux agissements du gouvernement Bush.

Et j'ai l'impression que ENTRE LES MURS a été récompensé en réaction au gouvernement Sarkozy, après ses décisions concernant l'éducation et son "plan banlieue". Ce n'est pas que je porte spécialement ces deux personnes dans mon cœur, mais comme dirais Agnes B. : "J'aime le cinéma", pas les idéologues.

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Oui enfin bon les aprioris c'est ce que subis le cinéma bis depuis qu'il existe, on essaye de faire en sorte que les gens n'en ai plus pour notre genre de prédilection, essayons de faire de même pour le cinéma plus mainstream voir d'auteur.

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J'ai toujours essayé de voir les films, tous les films, quels qu'ils soient, quelle que soit leur nationalité, leur genre, avec la plus grande ouverture et l'esprit le plus clair possible.

Me mettre dans une "certaine disponibilité d'esprit" 'est même la première chose que je tente de faire quand je m'installe dans un fauteuil de ciné.

 

Mais ne m'en demande pas trop non plus, je me suis forcé à une époque à aller voir L'ESQUIVE et tout ces films bavards ne contenant pas un seul vrai plan de cinéma.

Je veux bien faire des efforts, mais je ne suis pas non plus une machine à encaisser l'ennui.

 

D'ailleurs, permet moi de rebondir, puisqu'on parle de "films sociaux" traitant de la condition des fils d'immigrés, pourquoi personne en France n'est capable de pondre un HEAD ON ou un DE L'AUTRE CÔTE de Fatih Akin ?

Ah si, récemment il y a eu LA RAISON DE PLUS FORT de Lucas Belvaux, qui possédait une véritable énergie, un discours et une vraie forme cinématographique. Les films de Guillaume Nicloux, aussi !!

Mais combien de cinéastes confondent encore "cinéma social" (terme, je le sais, très controversé, vous devez tous avoir en mémoire le texte de Dridi, "contre le cinéma social") et "téléfilm bavard" ?

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Ah si, récemment il y a eu LA RAISON DE PLUS FORT de Lucas Belvaux, qui possédait une véritable énergie, un discours et une vraie forme cinématographique. Les films de Guillaume Nicloux, aussi !!

Mais combien de cinéastes confondent encore "cinéma social" (terme, je le sais, très controversé, vous devez tous avoir en mémoire le texte de Dridi, "contre le cinéma social") et "téléfilm bavard" ?

 

Et encore c'était un film Belge

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Mais les apprioris c'est sain, c'est très bien.

Il faut les assumer. Tu vas pas me faire croire DPG, que tu te tripote le salami tous les soirs de bonheur à l'idée de voir ce film.

Après il faut les confronter à la réalité de l'oeuvre proposée. C'est sage.

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  • 3 weeks later...

La Palme d'Or du dernier Festival de Cannes arrive aujourd'hui dans nos cinémas, et il fait un pas en avant dans la technologie de distribution vers les cinémas. Sur les 400 copies du film « Entre les murs », de Laurent Cantet, 35 salles numériques le diffuseront.

 

Haut et Court, le distributeur du film, a décidé de ne plus recourir au traditionnel envoi de disque dur pour fournir les copies de films aux cinémas numériques, tout se fera désormais par réseau. Ce film est ainsi le premier en Europe à être exclusivement distribué aux salles de cinéma numériques exclusivement par réseau. L'acquisition des clés de lecture du film numérisé se fera aussi par téléchargement.

 

On pense encore aux énormes bobines argentiques lourdement distribuées aux cinémas, des copies très précieuses et fragiles, on repense même aux disques durs pour les films numériques, tout ceci est désormais dématérialisé dans une distribution par réseau informatique. L'opération est ici réalisée par SmartJog et l'outil cinego.net de CN Films.

 

Cette première européenne a été rendue possible grâce au projet pilote D-Platform, soutenu financièrement par l'Union européenne et son programme MEDIA, destiné à favoriser le développement de la distribution numérique des films européens.

 

Source: PcINpact

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