Nice Panda

Rien que les photos du film font saigner des yeux.

C'est quoi, les vraies bonnes idées évoquées dans un mess au-dessus ? Vraie question, je précise. Car j'ai, pour ma part, trouvé que c'était le machin le plus balisé, le moins original et le plus générique qu'ils pouvaient faire. "Propre" à tous niveaux (photo, musique, réal) mais sans rien qui dépasse et d'une platitude sans nom (comme si verser dans l'ultra-violence gore pouvait compenser l'absence d'un vrai fond ou même de la moindre ambiance). Comme Steve, il est du coup permis de se demander : mais pourquoi donc réactiver la franchise si c'est pour accoucher de quelque chose d'aussi inutile ?

Je confirme. J'étais allé le voir sur la foi de Spun et, euh... voilà, bon.

Tiré de cet excellent bouquin, facilement trouvable en toute librairie et bibliothèque qui se respectent. Et concernant Akerlund, je recommande son fort chouette et curieusement méconnu Spun : chronique tragi-comique (datant de 2002) dans le milieu de la dope, au ton très particulier et au casting en titane.

Hâte et merci pour le retour (on sait si et quand ça va sortir ?) !

Au sein de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), un département appelé le Bureau des légendes (BDL) pilote à distance les agents les plus importants des services de renseignements français : les clandestins. (je croyais qu'existait un sujet mais n'ai rien trouvé. D'avance pardon aux familles en cas de doublon) Petit résumé de l'ensemble, du coup : la série, initiée par Éric Rochant, suit le département qui forme et suit les agents devant opérer sous une fausse identité, le plus souvent en territoire hostile. La saison1 (et les suivantes) se focalisant plus particulièrement sur l'un d'eux (incarné par un Kassovitz tout en intériorité) qui, de retour de Syrie, semble avoir du mal à lâcher son double fictionnel... Alors c'est pas mal du tout, même si forcément inégal au fil du temps. Les récits, aux cours des saisons, entrelacent plutôt habilement plusieurs intrigues. Tout en montrant les protagonistes lutter contre le Mal (souvent en provenance du Moyen-Orient) et (un peu, parfois) s'interroger sur le sens de leur mission. L'ensemble - largement bienveillant envers l'institution (sans pour autant faire des agents des super-héros, on n'est clairement pas dans une critique du système) - parvient, la plupart du temps, à trouver le juste équilibre entre sobriété clinique du ton et adéquate dose de fiction portée par de charismatiques protagonistes (tous incarnés par des acteurs au taquet). On pense, pour donner une idée, aux romans de John Le Carré ou James Grady, dans cet habile dosage de (relatif) réalisme et suspense de série B d'espionnage. La première saison était top. La deuxième, dans la continuité. Tandis que la troisième accusait, à mon sens, un net coup de mou. La 4, qui vient de se conclure, venant rehausser le niveau et tenant plutôt du bon cru. Les auteurs ont eu la bonne idée de quelque peu renouveler le fond comme une partie du cast et d'enfin conclure (ou pas ? ) les arcs de certains persos. Et même si on peut tiquer devant les incohérences ou facilités de scénar, le tout représente quand même le haut du panier de la production française, en matière de genre. Largement de quoi rivaliser avec les séries anglo-saxonnes similaires. Et rien que pour ça, chapeau.

Ben, ne le prenez pas et c'est réglé. Je viens de vous faire économiser 80€. De rien.

C'est bien, vous n'êtes en rien excessif dans vos avis...

Concernant la soirée Arte décrite dans le mess du dessus, me souviens surtout que malgré l'inintérêt global de l'ensemble, Lars était parvenu à produire de beaux plans (et c'était bien le seul) - dont un, de mémoire, qui le voyait assis dans sa barque, à contre-jour, sa silhouette fantomatique se découpant sur le paysage. Comme quoi, le talent...

Ça me fait penser que j'ai, depuis mon mess, vu les saison 2 et 3. Et que la dernière a bien douché mon enthousiasme initial. Car j'avais donc adoré la première saison qui avait été une claque, en son genre peut-être la plus grande depuis The Wire. La deuxième continuant sur la lancée, l'effet de surprise en moins. Par contre, cette troisième fournée, en dépit d'un chouette début, m'est apparue bien plus mécanique. Tout m'a semblé forcé et moins naturel, du jeu des acteurs à la progression du récit en passant par la véracité des situations (en deux ou trois occasions limite ridicules d'incohérence). À l'image d'une dernière scène qui aurait due être bouleversante et arrive, en fait, (presque) comme un cheveu sur la soupe. Je me demande, du coup, comment ils vont faire pour renouveler un ensemble qui a eu tendance, à tous niveaux (notamment dans les derniers épisodes), à méchamment tourner en rond - même l'entêtante musique de Mokadelic se muant en gimmick paresseux. Même si je ne demande, comme d'hab, qu'à être surpris en bien...

Du coup, c'est fidèle au bouquin de base qui n'est qu'accumulation de clichés, du début à la fin. (et Fanning, j'en peux plus de son inévitable figure diaphane et vaporeuse)

C'est épouvantablement long, lent et vide. Et j'adore The Raid 2, hein...

Lequel American College tient pourtant du chef-d'oeuvre en comparaison de ce machin mou, laid et surtout jamais drôle.

Ça aurait bien tenu sur un film, surtout que la bd adaptée n'est vraiment pas épaisse. En l'état, il y a (au moins) la moitié des épisodes qui font office de remplissage - ce qui est dommage car on en vient à trouver l'ensemble un peu laborieux sur la longueur. Même si ça reste toujours plus sympa à suivre que les neurasthéniques Marvel-Netflix. En grande partie grâce à un Christopher Meloni tout juste grandiose.

TOUT LE MONDE VEUT VOIR SON FILM SUR LES VIKINGS !

Je m'avoue également curieux.

Tellement faim que tu boufferais le cul d'une vache enragée ? (cette v.f. )

Étant bien entendu que la vraie histoire d'amour du film n'est pas celle entre Reeves et Petty (piteux alibi n'ayant jamais trompé personne) mais bien celle entre Reeves et Swayze.

Le prochain Zahler est pour bientôt...

Beaucoup aimé le score de Frizzi, au point de presque le trouver en décalage (trop classe pour le film qu'il illustre).

Je plussoie à nouveau. Même si c'est chiant qu'elle soit restée inachevée...

Je plussoie : grosse claque que cet Europa ! Sinon, j'aime, à des degrés divers, à peu près tout ce qu'il a fait - à la notable exception de Dancer in the Dark, vraiment trop putassier pour être honnête (même selon ses critères).

C'est là-dedans qu'apparaît Rollins ?

J'irai jamais voir ce truc. Je passe juste ici pour (re)dire que Camille Cottin (c'était le mess utile du jour)

Comme tout le monde, une petite série B très recommandable. Un peu longue pour ce qu'elle raconte mais qui a le mérite d'aller de A à B sans trop s'encombrer de gras et en parvenant à tirer parti du moindre dollar d'un budget qu'on n'imagine guère flamboyant. Parfait pour un samedi soir sans prise de tête. (ça sort le 3 octobre, au fait)