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Holy Motors - Leos Carax - 2012


kevo42

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Pas de sujet pour le nouveau "chef d'oeuvre incompris à l'international et surtout par cet idiot de Nanni Moretti" du cinéma français ?

 

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L'histoire : Denis Lavant roule dans une limousine pilotée par Edith Scob. On lui donne des dossiers comme dans mission impossible, et il se déguise et il fait des trucs. C'est un métier un peu abstrait, mais en gros il est acteur. Et donc, dans le film, il lui arrive des trucs, et ça veut dire des choses. Plein.

 

 

Mon avis : Bon, on pourrait tout simplifier en mettant un smiley et le tour serait réglé, mais c'est loin d'être aussi simple.

 

En gros, je saurais pas trop dire de quoi ça parle à part un truc du genre : le cinéma c'est beau, et celui de Léos Carax en particulier. C'est une sorte de films à sketch. On s'emmerde pas vraiment, y a même des trucs assez drôles, avec notamment une parodie de films français (la fille qui sort de la boum), et c'est bien filmé. C'est pas trop n'importe quoi. L'idée c'est que j'ai passé plus de temps pendant la séance à me dire : bon c'est pas si chiant que j'aurais pensé qu'à ne pas penser et juste regarder. Un peu distant, donc.

 

Après le film a pour moi deux défauts en plus de raconter à peu près rien (mais c'est pas forcément un défaut pour tout le monde donc ça compte pas ) :

 

1 - il y a trop de symboles tout pourris partout (genre les tombes avec des adresses de site internet, Eva Mendes en burka, Léos Carax et son doigt en forme de clé pour aller dans un cinéma avec des gros chiens qui passent entre les spectateurs, et ça c'est que dans les dix premières minutes et ça ne s'arrête jamais), redoublés de citations cinématographiques grosses comme un poing de force (genre Edith Scob qui conduit la limousine, et qui à la fin met le masque des yeux sans visage et tu te dis, ah bah oui, Edith Scob c'est l'actrice des yeux sans visage, merci Leos grâce à toi je vais gagner au trivial pursuit).

 

2 - Pour chaque truc bien, il y a un truc tout pourri. Exemple : la scène de motion capture, au début c'est joli, et après on dirait un truc sorti de chez deviantart et c'est gênant. La scène avec Kylie Minogue gâchée par le jeu d'acteur limite nervous breakdown de Denis Lavant sur la fin. Mention spéciale à la fin du film avec combo d'idées moisies, à base de Gérard Manset des années 90 à fond les ballons, entre autres.

 

 

Bref, c'est pas honteux, mais c'est pas fou non plus. C'est un peu le cinéma d'Art et d'essai dans son versant le plus pur : y a des essais sympas, d'autres moins bien, et au total ça se branle un peu la nouille (y a d'ailleurs un plan bite de Denis Lavant du meilleur effet pour les amateurs), mais c'est pas pire que si c'était moins bien.

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Je vais surprendre tout le monde en disant que j'ai beaucoup aimé tout ce côté libre, fou, un peu free-style, tout en gardant une ligne conductrice et une trame surréaliste vraiment originale et inspirée (parabole du métier d'acteur et du cinéma en général).

Beaucoup de références, qu'elles viennent de Carax ou d'ailleurs, du too-much, du touchant, de l'éros bizarre (la baise en motion capture ), un peu de gore aussi. Scob formidable qui nous ressort son masque des Yeux sans visage et un fin que n'aurait pas renié les Monty Python. C'est clairement l'objet le plus étrange de l'année. Et pour une fois, c'est français

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Bien aimé aussi, même si ça m'a pas non plus "transcendé". Mais sur le coup, ce fut un agréable trip, on se laisse porter, c'est joli, plein de clins d’œil, poétique, pas trop long, avec quelques messages qui percent ici ou là. Tout n'est pas égal, j'ai sans doute pas tout compris, il y a des maladresses, mais l'ensemble est attachant et affiche une vraie personnalité.

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Sur un sujet similaire, dire que INLAND EMPIRE est sorti dans l'indifférence générale alors qu'on fait des montagnes à cette fausse """œuvre libre""".

 

Un beau film d'escroc, laid, ennuyeux, narcissique (le mec fait plein de référence à son cinéma, ses autres films que plus personne ne regarde et dont tout le monde se fout), ça m'a vraiment mis la rage, il vit dans quel monde ce type ? Il croit que la galaxie cinéma tourne autour de ses 5 films de merde ?

 

Un navet de haute catégorie, qui se paie le luxe dans sa dernière scène de résumer ce que finalement le film voulait exprimer

à travers la scène de dialogue des limousines

. Rien de plus insultant pour le spectateur que d'être pris par la main de cette sorte, la preuve que Carax produit des images dont il n'a aucune confiance.

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Encore un peu mitigé. Je ne savais pas du tout ce que j'allais voir. J'avais vu la bande-annonce d'un coup d'oeil et je me suis dit pourquoi pas, et autant aller au ciné pour découvrir le truc sur place.

 

Je ne sais toujours pas quoi en penser, ce n'est pas transcendant, inégal, des moments m'ont plu, d'autres non. Pour détailler j'ai eu très très peur au début du film. C'est super lent, plein de symboles dont je me fous, ultra chiant et bien branle-nouilles. Ce fut comme ça jusqu'à que monsieur Merde arrive et heureusement je suis rentré dedans. J'y trouve beaucoup de qualités, des plans très beaux, un Paris nocturne cinégénique qui fait plaisir et des plans très beaux. Par exemple, quand Denis Lavant fait de l'accordéon dans un plan-séquence où s'ajoute de plus en plus de musiciens, j'ai adoré. Et puis que dire qu'il faisait un père froid dans la scène d'avant et fera un tueur à la gueule cassée ensuite, l'acteur est assez époustouflant et pourtant je le trouve peu supportable. Pas mal de trucs à sauver, de bon sketchs, un passage avec Eva Mendes chiant comme la mort, une apparition de Kylie Minogue à se trancher les veines, Michel Piccoli a toujours la classe, c'est beau une ville la nuit, je remercie Kevo pour l'explication du masque d'Edith à la fin, il y a aussi d'autres choses que je n'ai pas comprises mais en fait je m'en fous. Les inrocks vont adorer et Les cahiers du cinéma en sortir un dossier incompréhensible de dix pages. Voila.

 

Rebuté dès que ça entre dans l'analyse et l'explication et bien plaisant quand c'est dans l'espèce de trip indescriptible.

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Gérard Manset est un dieu vivant, c'est le seul passage qui m'a un peu réconcilié avec ce film.

 

Drôle de coïncidence tout de même :

Juste avant de rentrer en salle voir Holy Motors, je venais d'acheter deux 33 tours de Manset dans un petit boui-boui de dvd/disques d'occase.

 

J'avais aussi acheté un LP de Blue Oyster Cult (contenant "Don't Fear the Reaper") que j'ai le lendemain entendu dans le Halloween de Carpenter (Laurie et Annie écoutent cette chanson dans la voiture au début du film).

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  • 3 months later...

LE FUTUR FILM PREFERE DE NATALE QUI DETRONERA SON VIEUX FUSIL !!!!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j'ai trouvé ca incompréhensible, pénible, douloureux, chiant, abominable, ridicule, j'avais pas autant souffert devant un "film" depuis le fabuleusement horrible Pater

 

 

 

 

 

 

 

je vais rincer mes yeux souillés avec Appels D'Urgence sur TF1

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  • 4 weeks later...

Je suis parti avant la fin (au moment du sketch du lit de mort). Je crois que j'en ai vu assez pour me faire une idée générale de ce que voulait faire Carax. Et c'est vraiment pas mon truc, ce cynisme là sur le monde du cinéma, et la condition des acteurs. Les allégories sont lourdes, je ne sais pas si ça menait quelque part à la fin, mais en l'état j'avais l'impression que ça allait finir comme le Rubber de Dupieux. Plus jamais ça...

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  • 1 year later...

Bon ben c'est joliment déglingué et je dois dire que j'ai trouvé ça assez fascinant, même si certaines scènes m'ont passablement cassés les bonbons, comme celle où Kylie Minogue tente de faire passer des émotions sous son lifting ou celle du vieux sur son lit de mort. Il y a plein d'éléments un peu wiizzzzz auxquels je n'ai rien compris (quid des clébards dans le cinéma?) mais ça n'a pas manqué de m'amuser comme un fou.

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  • 9 years later...

Bon c'est quoi ce film effroyable. J'ai coupé au bout d'une heure.

J'avais vraiment pas envie de voir la queue tordue de Denis Lavant à coté d'Eva Mendes.

En gros c'est pas pour moi et c'est tout ce que je déteste dans ce cinéma d'art et d'essais. Pourquoi il a foutu la musique de Godzilla quand Monsieur Merde (chouette nom en vrai) débarque dans le cimetière, pourquoi il fout une burka à Eva après lui avoir montré sa bite crochue ? Parce que rien, et moi ça ça me gonfle, je ne suis pas un poète, je veux qu'on me raconte un vrai truc même si c'est perché.

J'ai même pas trouvé ça beau.

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