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The Kingdom - Peter Berg (2007)


Steve

Messages recommandés

  • 4 months later...

"An elite FBI team sent to find a killer in a hostile country"

 

Tout est dit dans la tagline, comprendre des surhommes Americains envoyés au pays des singes résoudre une enquète parceque les autorités locales sont composées de barbus trisomiques.

 

Encore un film sponsorisé par le kkk, aussi nauseabond qu'un Black Hawk Down mais sans la violence hardgore (ça reste quand même bourrin). Introduction composée d'images d'archives pour illustrer l'évolution des relations entre les USA et l'Arabie Saoudite, puis mise en scène documentaire caméra à l'épaule. Peter Berg cherche à coller à l'actualité (on pense forcément aux evenements en Irak), c'est très 1er degré, mais le traitement superficiel rappelle qu'on est en présence d'un film d'action débilitant (et raciste, les musulmans sont soit des terroristes dont les revendications se limitent à "tuons ces chiens d'infidèles" soit des malades qui partent en vrille en présence de Jennifer Garner, exit l'oppression occidentale qui a mené les pays du Moyen Orient à ces extremes, pas de culpabilité, pas de fond, que de la connerie pour alimenter la paranoïa et la haine anti Arabes).

Puis film d'action qui manque cruellement d'action.

L'enquète n'a rien de passionnant, heureusement que ça pète sur l'autoroute et que ça blaste à coups de lance roquette en pleine rue pour rattrapper le reste (mais camera shaker, j'ai le cerveau vrillé).

 

Quand est-ce qu'un studio Americain nous fait la même sur les exactions d'Israel? ça risque pas d'arriver...

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

 

Après avoir découvert les neuf premières minutes sur Allocine, j’étais assez impatient de découvrir le reste…

Et bien les 101 minutes qui suivent sont époustouflantes.

 

Il y aurait beaucoup à dire et une seul à la fois : c’est un sacré bon film, sans doute dans mon top 3 de l’année assurément.

 

Une mise en scène rythmé (et non syncopé), des acteurs parfaits avec son lot de seconds couteaux. La réalisation de Peter Berg est sous influence Mann, c’est une évidence. Pourtant j’ai regardé tous les crédits de fin et à aucun moment Michael Mann est réalisateur de seconde équipe mais quand on voit certain plan (divers cadrage de Jamie Foxx font penser à Miami Vice), des séquences (le gunfight sur l’autoroute, les vues nocturnes), des idées (l’attentat du début filmé d’un point surélevé comme dans Miami Vice et Heat) on croirait un film de Mann.

 

Inspiration ou influence, dans tous les cas le film de Berg est un pur divertissement intelligent qui en laissera plus d’un sur le cul.

 

Alors oui le film n’est pas autant politique (critique) qu’il aurait pu et dû être mais c’est toujours l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Pour ma part, je trouve que les critiques sont disséminées dans des petites phrases de dialogues et non dans des redondances inutiles (enfin pour toutes personnes qui ne se préoccupent pas un minimum de géopolitique, le film à le mérite de faire des piqûres de rappel salvatrice) comme le pitch du personnage de Jennifer Gardner dans le bureau du Ministre.

 

Le gros point négatif

 

ATTENTION SPOILER

 

C’est que le film n’est qu’un simple film et rien de plus, là il aurait pu devenir un film coup de poing, subversif…la scène qui le démontre est la non décapitation / égorgement de l’officier du FBI à la fin. Préféré tuer le Saoudien et non le héros américain dans un but de ne pas choquer l’américain (vous allez me dire pourquoi le tuer dans un film alors qu’il en voit à longueur de flash Fox news) fait perdre au film tout encrage avec la réalité. Une réalité pourtant si bien montrée, sans jugement, ou partie pris, juste relaté des faits. Après le choc de coutumes et de cultures est bien présent mais à aucun moment il y a irrespect, bien au contraire.

 

FIN DE SPOILER

 

La dernière ligne de dialogue et la dernière image font un triste constat d’échec et laisse le spectateur avec un sentiment amer d’un gâchis humains.

 

Un grand film !

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Une belle merde! Gros con de namericain contre gros trisos de narabes. La critique de Nicklezob cerne bien le probleme.

 

J'ajouterai que ca se veut intelligent (voir l'intro qui ancre l'intrigue dans la realite geopolitique, l'enquete qui fait semblant d'etre consistante) mais en fait c'est aussi debile qu'un michael bay mais pas aussi jouissif vu que ca s'assume pas comme tel. Dans ce sens ca pourrait presque etre une prod Soderbergh.

 

Ca ressemble aussi un peu a Miami Vice, le meme coté creux et grotesque. Un film penible qui se regarde avec ennui donc.

Modifié par Invité
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Mazette, quel excellent film que voilà !

Visiblement, je ne sais pas trop pourquoi, mais le film semble être victime de multiples procès d'intentions (surtout dans nos contrées, où l'anti-américanisme est une seconde nature)

 

J'étais comme vous tous assez méfiant vis à vis de l'idéologie à priori déployée dans ce film, et j'ai été très surpris de découvrir un film intelligent, courageux, audacieux.

 

Effectivement, le film ne verse pas dans la mauvaise conscience et l'auto-flagellation vis à vis de la situation au moyen orient, préférant utiliser une situation donnée pour spéculer sur les relations ambigues qu'entretiennent les USA avec les Emirats Arabes.

C'est toujours ça qui m'a fasciné dans le cinéma US, cette capacité qu'ils ont de produire des films sur le présent, de construire des fictions d'après des problèmes géopolitiques actuels (alors que nous, français, commençons seulement à faire timidement des films sur la guerre d'Algérie).

 

Ainsi, le film est raciste et prend les arabes pour des trisos.

Ah bon ? Moi j'y au plutôt vu

1/ du point de vue de la "petite histoire" (l'histoire intime) une histoire d'amitié entre un soldat Américain et un soldat Arabe, une histoire qu'il revit par ailleurs 2 fois, /SPOILER/ puisque Ronald Fleury va perdre quasiment coup sur coup son ennemi Américain et son ami Arabe (bref, la théorie de l'éternel retour, c'est bien ce que le final explicite, l'impossibilité d'arrêter l'histoire)./FIN DU SPOILER/

2/ du point de vu de la "grande histoire" (l'Histoire) une volonté d'expliquer la complexité de la situation au Moyen Orient, sans jamais diaboliser la population arabe (on y voit le soldat Arabe avec sa famille - donc à travers lui la famille Arabe typique - prenant soin de ses enfants, de son vieux père, avec sa femme, inspirant à rien de plus qu'à une vie paisible : la scène chez son ami Arabe est par ailleurs en miroir avec celle chez son ami Américain, tous semblent aspirer à la même chose, sont confrontés à la même douleur, et c'est peut-être ici que le bas blesse, le film est peut-être un peu trop précautionneux à ne choquer personne, à éviter tout manichéisme).

On y voit aussi en fond de l'histoire la société Arabe, avec sa singularité, ses spécificités. Ce n'est pas approfondi (ce n'est pas le sujet du film), mais ce n'est pas non plus superficiel, je pense que le film prend quand même bien soin d'aller au delà des stéréotypes delivrés par les grands médias Américains.

Bref, le film est loin de jouer à l'amalgame Arabes / Musulmans = terroristes.

 

Le film serait simpliste.

Ah bon ? Moi j'y ai plutôt vu des gens lutter, non seulement entre camps adverses, mais aussi dans leur propre camps : Le prince Arabe doit faire en sorte de gérer la situation sans perdre la face vis à vis de la population ni des pouvoirs religieux. Le chef du FBI doit faire face aux attaques des politiciens qui veulent le voir tomber, donc faire tomber de fait l'opération. Le colonel Al Ghazi doit jongler avec des ordres contradictoires venant de sa hierarchie, un peu splitté au début entre son mépris des Américains et son devoir de mettre la main sur les terroristes, hésite à utiliser ses "contacts" pour faire avancer l'enquête (repousser la possibilité d'interroger un terroriste repenti pour faire avancer l'enquête par peur que les Américains s'en attribuent le mérite).

Bref, il ne s'agit pas des bons soldats Ricains contre les méchants Arabes. Il n'y a qu'un type de méchant arabe : le terroriste. Le reste des Arabes représentés sont soit des familles lambda, soit des personnes prises entre différents groupes de pressions.

 

Alors oui, le film aurait pû être plus rentre dedans, plus dénonciateur, plus dans l'air du temps de ce pseudo "cinéma Hollywoodien engagé" qu'on nous sert depuis deux ans (LORD OF WAR, non merci), mais franchement, je trouve ce film honnête. Je pense qu'il ressemble à ce que les producteurs voulaient en faire : Une fiction intelligente, pertinente, documentée, qui ne cherche ni à attiser la haine ni à se donner des poses faciles de redresseurs de torts.

 

Le film et son message a ses limites, certes, mais je crois qu'il ne faut pas oublier que le film transmet au public (Américain, mais aussi du monde entier) une chose rare dans la production US : Un regard un tant soit peu complexe et différent des clichés habituels sur le Moyen Orient.

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