Aller au contenu

MONSIEUR OUINE

Staff ZoneBis
  • Compteur de contenus

    1 403
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par MONSIEUR OUINE

  1. Merde, et moi qui croyait en ouvrant ce topic que c'était un biopic sur l'écrivain... Que ça ne donne de mauvaises idées à Christophe Honoré qui a nous a déjà assez massacré Georges Bataille.
  2. Bah moi je trouve que c'est franchement un plus, quand on a du mal à porter un jugement sur un film. Par delà le bon et le mauvais, par delà le bien et le mal comme disait le vieux Friedrich... Extrait d'une interview que j'ai réalisé y'a quelques semaines.
  3. Je pensais voir une série B assez réaliste, mais finalement HOBO est un Z hyper comic-book. Une fois ça accepté, on se laisse facilement embarquer dans le film. Y'a des trucs vraiment super (la relation entre Hobo et Abby), et des trucs vraiment ridicules (le super-méchant et ses fistons qui sont des soies de Tom Cruise circa années 80). Sur la fin ça devient juste un grand n'importe quoi. J'aurais préféré voir un bon film de vengeance brutal et réaliste dégeux plutôt qu'un truc grand guignol, mais bon... le film est ce qu'il est, et fonctionne plutôt bien dans son ensemble. Pas déçu, juste... décontenancé.
  4. Je remonte ce vieux topic. Vu hier : j'ai du mal à comprendre l'unanimité que fait ce film sur ce forum. C'est pas mal, y'a des trucs bien, Dujardin est parfois drôle, le travail sur les décors et l'image est assez chouette. Après, ça reste quand même très très sage. Je sais pas, je m'attendais à plus de gags, pas forcément un truc trash, mais à un truc plus balancé. Le film est dans une espèce d'entre deux. Parfois très osé pour un public familial (le muezzin, le catfight), mais presque trop apprivoisé au final. Y'a bien quelques scènes drôles, mais pas mal de gags sont éculés (les flashbacks "scènes de rire" à la plage), et l'intrigue se traine. Le point fort du film reste quand même la tête au carré qu'il fait à l'esprit "beauf/colons" français. Bref, j'ai regardé sans déplaisir, mais sans enthousiasme non plus. Je regarderais quand même la suite dans la semaine.
  5. EVERY DOG HAS ITS DEAD. J'adore la tagline. Ça a l'air plutôt moyen mais le concept est vraiment terrible !
  6. Non. Les plus expérimentaux sont les courts-métrages. Les longs sont assez accessibles je trouve. Enfin, ça dépends ce que tu considères "expérimental". Si tu penses que Godard, Lynch ou Chris Marker c'est expérimental, alors oui les films de Ossang sont expérimentaux, sinon, ça reste quand même dans une sorte d'entre deux entre l'expérimentation soft et le cinéma "classique" (influence du cinéma muet et des séries-B américaines des années 50/60). Franchement, ça veux quand même le coups d'œil (surtout en salle), c'est vraiment un cinéaste unique en son genre. A la rigueur, son film le plus accessible c'est Docteur Chance (1997). Mais mon préféré ça reste Le Trésor des Iles Chiennes (1990). Le dernier est... assez spécial. Probablement son long le plus étrange. Lynch a commencé sa carrière avec Eraserhead, Ossang, lui, réalise son Ereaserhead en fin de carrière. That's the way it is.
  7. AleIstEr Crowley ! Hummm... Ça donne envie en effet !
  8. Ohh mais tu as l'œil ! C'est simple : Y'a 3 ans, Ossang a annoncé qu'il cherchait de l'argent pour tourner son prochain film, mais que dans les situations actuelles de production (obligation de trouver une chaine de TV pour participer au financement du film, les conditions du CNC, la difficulté de travailler avec des producteurs ayant envie de prendre des risques, etc), il n'arrivait à rien. Il a donc lancé une sorte de souscription pour donner un coup de fouet financier au projet, mais c'était, je pense, surtout une façon polie de faire parler de la situation dans laquelle il se trouvait, de dénoncer cet ostracisme dans lequel des réalisateurs singuliers comme lui sont aujourd'hui plongés. Comme j'aime bien les films du bonhomme, j'ai envoyé un chèque pour participer au projet avec mes modestes moyens. Et voilà.
  9. Putain vous êtes gravos...
  10. Moi je préfère les films de Cape et D.P.
  11. http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/t/61606/date/2011-03-14/article/steven-soderbergh-arrete-le-cinema/ Il fait bien d'arrêter le cinéma Soderbergh. A moins qu'il nous fasse un plan à la Besson. Tous les cinq ans c'est son dernier film.
  12. Je disais pas "trouvé" PAR TOI, je disais "trouvé" PAR DUPIEUX
  13. Connu, ou trouvé ? Allez, au revoir !
  14. Vous verrez quand nous aussi on parlera du bon vieux temps où on pouvait encore regarder des films en 2D et 35 mm... Ce jour est proche.
  15. Bah grosse torgnole pour moi. Un film vraiment déprimant, un constat générationnel assez violent (pas vraiment un film sur "le sens de la vie" pour ma part). En gros, le film dit que nous sommes une génération de gamins bien élevés, trop bien élevés, donc incapables de nous révolter, même si on nous propose de vivre dans un monde irrecevable. J'y vois aussi une critique d'un monde matérialiste, d'une société dé-spiritualisée basée sur le reconduction ad vitam aeternam de la "vie", l'homme n'étant plus qu'un réservoir à organes, un robot à qui on change les pièces, bien que torturé par ses résidus de conscience hérité de son ancienne condition. Le parallèle avec The Island n'est pas bon, car personne ne s'échappe dans le film de Romanek. Les personnages sont libres. Libres d'aller où ils veulent. Sauf qu'ils ne peuvent aller nulle part car il y a nulle part où aller. La liberté annihilée par son omniprésence. L'envie même d'agir en homme libre a disparue. Never Let Me Go m'a fait froid dans le dos. J'en frissonne encore. Grand film.
  16. Oh putain mais le sous Yannick Dahan là flinguez-le... Déjà que l'original était insupportable... J'ai plutôt l'impression que tous les "animateurs" de ces chaines là parlent maintenant tous comme ça, avec un air désinvolte, faussement cool, multipliant les clins d'oeil au spectateur...
  17. Bon bah... C'est pas très bon, sans être non plus honteux. Esthétique de série TV estampillée Canal +, acteurs un peu crispants (Dussolier, Polyades - Frémont et Brakni s'en sortent pas mal), le scénario par contre tient bien debout, et trahit une volonté de faire de la vraie politique-fiction avec de sales affaires d'aujourd'hui (ventes d'armes de la France en Afrique, le masque "humanitaire" derrière lequel se cachent désormais certains industriels). C'est vraiment le point fort du film, même si bon, Dussolier et Polyades sont pas très crédibles dans leur rôles. HPG en revanche est parfaitement à sa place avec son t-shirt de Brian Eno et sa gueule de petite frappe Mais le pire dans tout ça étant quand même l'utilisation envahissante de musique dans quasiment toutes les scènes. Le score est vraiment pourri par dessus le marché (musique pseudo-western un peu synthétique... aïe aïe aïe), ça plombe pas mal le film sur la longueur. Bref, je préfère quand même ça aux films du père Marchal. Moins poseur, plus honnête, moins frime.
  18. Vu au japon sans sous-titres. Presque aucun souvenir. Envie de le revoir, tout de même...
  19. Du Weltz pour CALVAIRE qui est un grand film sur la misère sexuelle et la solitude en campagne, et SEUL CONTRE TOUS qui est le seul Noé qui trouve grâce à mes yeux, justement parce qu'il raconte quelque chose sur la dissolution de la France. Après, ça fait quand même un paquet d'années que ces films sont sortis. Le problème en France, c'est que dès qu'on veux parler "social", on parle "Banlieue" (A L'Intérieur, La Horde, Frontières, Sheitan), comme si il n'y avait que les fils d'immigrés qui subissaient la violence sociale, l'humiliation des jobs de merde, la précarité. Si, je pourrais citer DANS MA PEAU de Marina MachinTruc, qui n'est pas à proprement parler un film d'horreur mais qui est un grand film politique sur le rapport au corps. Ceci dit, je ne crois pas qu'en France on soit si interdits que ça de mélanger les genres. D'ailleurs, je ne parle pas de mélanger forcément les genres, écrire des films d'horreur ayant un propos social me satisferait amplement. Pas besoin de mélanger humour grand guignol et propos social comme dans DREAM HOME, ça il est vrai que seul un réal estampillé HK est capable de le faire, entre les mains d'un Français ça donnerais un truc catastrophique. Je voudrais juste des films qui racontent quelque chose que je puisse accoler à mon expérience du quotidien... Désolé, mais les zombies, les nazis, ça fais pas vraiment partie de mes problèmes quotidiens...
  20. Brillant. Vraiment brillant. Encore un truc qui aurait mérité une belle sortie salle et qui en sauvette en DVD... DREAM HOME c'est vraiment la rencontre entre Saw, Argento et les Frères Dardennes. J'exagère à peine. C'est à la fois un mélodrame poignant, un slasher (parfois férocement drôle) doublé d'un film social au message direct mais jamais redondant. Deux/trois trucs m'ont déçu dans la mise en scène (les plans à la Aronofski, notamment), mais l'ensemble est brutal, efficace, émouvant. Tape dans le mille à tous les niveaux. Même réflexion que Steve à la sortie de la vision de ce film : Pourquoi en France personne n'est capable de nous pondre un film aussi réussi, sachant mixer le cinéma de genre le plus outrancier tout en nous livrant un vrai discours sur le monde horrible dans lequel on vit ? Si on regarde le contexte de DREAM HOME, cette histoire pourrait très bien être racontée en France : plein de gens cumulent les boulots de merde pour s'en sortir, sont victimes de la spéculation immobilière et des assureurs, vivent avec des envies de sortir dans la rue et butter tous le monde (finalement, pourquoi ça n'arrive pas plus souvent ?). Le contexte du film est le même partout. Pourtant, si on regarde bien, je me rappelle pas avoir vu un truc aussi social, féroce et réussi que depuis STUCK. A mon avis, les cinéastes français feraient bien de se pencher sur ces deux films pour commencer à réfléchir à la possibilité de raconter de l'histoire de notre génération : précarité, chômage, ultra-libéralisme et fin des utopies, matérialisme et désespoir à tous les étages. Quand je regarde le cinéma de genre français, je suis en train de me dire que 99% des films ne me parlent pas du monde qui a perdu les pédales dans lequel je vis. Là, je vois DREAM HOME et je me dis : Bah voilà un film qui me parle de mon quotidien, de ma génération de déclassée-soldée. Maintenant, un tous les trois ans, il serait temps qu'on s'active un peu. Au USA, à Hong-Kong ou à Paris. Qu'un vrai cinéma social et de genre se fasse jour. C'est bien beau de singer le cinéma des 70's depuis quelques années, mais là il est vraiment urgent qu'on invente des histoires qui racontent la non-aventure de notre génération, du cul-de-sac dans lequel on est engagés, et trouver des formes pour raconter ces histoires. Pour moi, DREAM HOME est presque une pierre angulaire. Sans être un chef d'œuvre définitif, au moins le symbole d'un cinéma que j'appelle de tous mes vœux : qui parle du Réel, qui t'en parle dans les yeux, tout en t'en mettant plein les yeux.
  21. Rien que pour voir Nahon dans un Spielberg. Pour le reste : nique sa mère le cheval.
×
×
  • Créer...