de riche. et de fils à papa. enfin, c'est toute l'histoire du cinéma français, non ? tu confonds pas avec Romain Gavras ? NON, je parle de KIM CHAPIRON, qui est le fils de l'artiste KIKI PICASSO. toi-même l'ami. Rhooooo, Tanzi, tu vois ce que je veux dire : Shapiron en soi j'en ai rien à branler, c'est avant tout le déterminisme social à la française que je critique. Je voudrais surtout que les gens qui ont des idées, du talent, et qui ne sont pas sortis des couilles d'un réalisateur / producteur /acteur / artiste français déjà connu puisse aussi faire des films. Y'en a, je dis pas le contraire, mais le cinéma français reste encore bien trop une organisation oligarchique. Je serais vraiment curieux de savoir combien de fils d'ouvriers ont eu l'occasion de réaliser des films parmi tous les réalisateurs français de longs métrages ces 100 dernières années. Ça nous donnerait quoi ? 1% ? Je dis pas qu'un fils d'ouvrier fera FORCÉMENT des meilleurs films qu'un gosse de riche, je dis juste que j'aimerais voir plus souvent des films réalisés par des fils d'ouvriers, des fils d'immigrés, car le cinéma français ne parle généralement que des problèmes de ceux de leur classe. Et les problèmes des bourgeois, je m'en bat les steaks. Et quand ces gens là ne font pas des films sur leurs petits problèmes de parvenus, il faut se taper ces films de fils de sur "les minorités" : les racailles, les pauvres, les roux, les mecs en prison (je dis ça pour Shapiron et Gavras - regardez leurs sujets), comme si ils avaient besoin de se racheter d'être des fils à papa. Moi je veux en voir des films français qui parlent des racailles, des pauvres, des roux, des mecs en prison, mais réalisés par des gens qui viennent de là, qui savent de quoi ils parlent, pas des gens qui parlent d'eux parce qu'ils ont mauvaise conscience d'être nés le cul bordé de nouilles. Pour moi ce sont des gens qui parlent "à la place de", qui volent la voix des pauvres, des ouvriers, des immigrés. Je préfère encore quand la famille Doillon nous ponds des films de merde sur leurs problèmes de merde d'être des Doillon. Mais j'en ai autant pour le compte de Délépine et l'autre abruti qui nous font des films sur les beaufs de province (la proviiiiiiiiiiiiince, mais ferme donc ta gueule) et les "pauvres", en regardant tout le monde bien de haut, avec leur sale regard de parigos de merde. Tout ça c'est une classe de gens qui m'emmerdent. J'ai pas envie de voir leurs films, j'en ai rien à carrer de leurs histoires, ils n'ont rien à me raconter, ils font du cinéma condescendant, ou pire, un cinéma de la mauvaise conscience. Qu'ils crèvent. Bref, je schématise un peu, conscient de mettre pas mal de gens dan le même sac, pas la peine de me sortir trois contre-exemples, moi c'est juste ce système de reconduction sociale qui m'agace dans ce pays, et qui est vraiment flagrant dans les milieux artistiques, et plus spécialement dans le milieu du cinéma.