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Amour - Michael Haneke - 2012


Guillaume Tell

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Autant le dire tout de suite, ce fut un long moment douloureux. On connait Haneke pour son plaisir à bousculer les idées reçues et à amener au détour de situations communes les tabous les plus surprenants. Ce Haneke là est encore bien présent, mais à mon goût dans un registre bien laborieux. Il faut attendre, attendre, attendre, comme les héros somme toute, que l'uppercut vienne enfin. Il vient soit, lors de deux scènes dont l'autrichien clinique a le secret, autant dans la manière, que dans l'apparition inattendue. Un peu tard, assoupi dans nos sièges comme nos pauvres pépères à l'écran.

 

Je me demande quelle aurait été l'accueil d'un tel film sans le label clinique autrichien. Franchement, il faut être assez gonflé pour présenter un truc pareil à Cannes. Très peu touché par la problématique, qui ne peut impliquer aucune révolte, ni rage, quoi que nous fassions nous allons tous y passer, je regrette que le vrai débat, la confrontation des donneurs de conseils à ceux qui vivent cela de l'intérieur n'ait que peu été exploitée. Quelques rares scènes entre Isabelle Huppert, irréprochable et Jean-Louis Trintignant comme seule réflexion.

 

Pour la partie Z, le générique rassure, deux dresseurs de pigeons font partie du team, Michael ne cède pas aux images de synthèse.

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Chose intéressante, Gaspar Noé l'a mis dans sa liste des meilleurs films de tous les temps avec la justification suivante :

 

Amour: I hesitated to put this on the list because the emotions are still so raw. I saw it this year in Cannes while my mother was approaching the end of her life as painfully as the film’s heroine. I cried more than in perhaps any other film in my life as a cinephile. Haneke brought to the screen suffering linked to illness and old age exactly as it exists in every family, as it must have existed for a very long time.
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Tu as un lien pr le reste de la liste ?

 

attends, je te la dis de mémoire:

- schizophrenia (parce qu'il y a de trop bonnes idées, puis c'était interdit, t'entends!!)

- 2001

- schizophrenia

- film de cul serbe (n'importe le quel)

- schizophrenia

- memento

- schizophrenia

- la bataille d'alger (car c'etait super interdit, donc c'est que ca doit être genial)

- schizophrenia

- film de cul made in puce de clicli (version VHS crapoteuse). ex : Miss morbak

- schizophrenia

- Poing de force

- schizophrenia

- Salo de pasolini (interdit aussi dans plein de pays, donc trop fort)

et je crois schizophrenia aussi

 

 

ps: désolé, j'ai pas pu m'en empecher

 

, il faut être assez gonflé pour présenter un truc pareil à Cannes.

 

Vu le résumé que tu en fais, je vois pas trop où on aurait pu le présenter ailleurs qu'à Cannes.

 

peut etre a Gerardmer, mais bon, plein le cul des films de zombis

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La liste complète : http://explore.bfi.org.uk/sightandsoundpolls/2012/voter/953

 

En fait quand tu es dans le mini site, tu peux aller dans la catégorie all voters (http://explore.bfi.org.uk/sightandsoundpolls/2012/voter, et tu peux voir la liste proposée par chaque votant. Certains font des commentaires, d'autres pas. Par contre, j'espère qu'ils n'ont pas pris en compte le classement à l'intérieur des listes, car la plupart donnent leur film sans les hiérarchiser. Dernière chose, si tu cherches quelqu'un en particulier, les personnes sont classées au prénom et non au nom de famille, ce qui est assez déconcertant pour un bibliothécaire comme moi.

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Amour: I hesitated to put this on the list because the emotions are still so raw. I saw it this year in Cannes while my mother was approaching the end of her life as painfully as the film’s heroine. I cried more than in perhaps any other film in my life as a cinephile. Haneke brought to the screen suffering linked to illness and old age exactly as it exists in every family, as it must have existed for a very long time.

 

Tout dans l'affect, pas beaucoup de recul. Voilà, bof, bof.

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Tu as un lien pr le reste de la liste ?

 

attends, je te la dis de mémoire:

- schizophrenia (parce qu'il y a de trop bonnes idées, puis c'était interdit, t'entends!!)

- 2001

- schizophrenia

- film de cul serbe (n'importe le quel)

- schizophrenia

- memento

- schizophrenia

- la bataille d'alger (car c'etait super interdit, donc c'est que ca doit être genial)

- schizophrenia

- film de cul made in puce de clicli (version VHS crapoteuse). ex : Miss morbak

- schizophrenia

- Poing de force

- schizophrenia

- Salo de pasolini (interdit aussi dans plein de pays, donc trop fort)

et je crois schizophrenia aussi

 

 

Dans la liste il manque schizophrenia producteur's cut, schizophrenia directo'rs cut en VF

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Clair....

celui qui n'aurait que ces films chez lui aurait une videothèque faussement exaustive et qui paradoxalement renverrait une image de faux cinéphile. 8 films sur 10 de cette liste sont des films "que l'on aime aimer" mais que l'on ne revoit qu'une fois tous les 5 ans maxi.

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  • 4 weeks later...

Bon, le Haneke sinon. Expérience pénible pour moi aussi. Même pas choc, même pas marquante, à vrai dire, alors que je m'attendais à ce qu'une scène ou deux me mettent sur le cul. Mais non, même pas. C'est objectivement nul, et surtout complètement vide. Et même sur le plan de l'affect, j'aurais pu être la cible pour des raisons persos, mais même là, on échoue totalement au final. C'est juste chiant, encéphalogramme plat d'un bout à l'autre. Un ou deux bouts de scène qui surnagent ici ou là. Si c'est ça la Palme d'Or, ça fait peur... Échec, zéro. Dommage pour Trintignant....

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  • 3 weeks later...
Gérard lefort de libération:

"Quiconque ne verse pas de larmes à la vision de amour peut être raisonnablement traité de con"

 

Il fallait que vous le sachiez bande de petits cons !

Quelle connerie, ce film est tout sauf un tire-larme.

Et c'est bien ça qui en fait sa force. Il est bouleversant sans jamais avoir recours au moindre pathos.

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  • 4 weeks later...

Je viens un peu tempérer les avis impitoyables

Alors oui bon, c'est du Haneke et c'est hélas un peu trop long et parfois un peu chiant. Mais ça reste aussi le film le plus grave et le plus angoissant de l'année écoulée : il fallait bien la froideur déstabilisante de l'autrichien pour aborder un sujet aussi tabou que la vieillesse, du face à face qu'entretient l'homme à la fin de sa vie, à la maladie, à la dégénérescence...

Et Riva et Trintignant sont quand même extraordinaires

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