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Dream Home - Ho-Cheung Pang (2010)


Steve

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Cheng Li-sheung is a young, upwardly mobile professional finally ready to invest in her first home. But when the deal falls through, she is forced to keep her dream alive - even if it means keeping her would-be neighbors dead.

 

 

Voila, je ne comprends pas qu'on ne puisse pas faire des films comme ca en Europe. Ca part d'un fait divers (comme on en a des milliers), le fond est riche puisque le film fait une extraordinaire mise en contexte, et le resultat transcende les genres comme seuls les asiats semblent pouvoir le faire (de notre cote, y'a que Martyrs qui, il me semble a vraiment pousse l'ecriture a ce point). J'ai pris un pied incroyable, que ce soit dans la construction du film, les moments dramatiques super touchants (voila comment on construit un anti-heros), ou les mises a morts qui glacent le sang. C'est peut-etre parce que je viens de demenager et que je retrouve un peu de ma conjointe dans le perso principal , mais ca m'a bien retourne

 

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C'est clair que ça claque!

Je ne suis pas super fan de la construction à base de flashback, mais c'est tout de même carrément jouissif! La palme allant au premier meurtre.... limite insoutenable (J'ai vu le film en juillet dernier, j'en garde encore une impression désagréable).

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Tout pareil, une vraie excellente surprise. C'est furieux, intelligent, et bien construit. C'est aussi une synthèse réussie entre un genre populaire ( le cat III 90's outrancier) et le film d'auteur "à message", ce qui est quand même rare.

On en veut encore !

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Pang Ho-cheung est le seul réalisateur HK capable de pondre des merveilles film apres film, gardant une qualité d'écriture assez rare dans le microcosme de l'ile, et alternant néanmoins les genres avec un brio incontestable.

J'irai meme jusqu'a dire qu'il est le seul réalisateur à HK en ce moment.

 

J'ai quand une préférence pour Beyond our ken et Isabella, mais clairement Dream Home est une bombe comme on en avait pas vu depuis longtemps. A ne surtout pas manquer, surtout que WS ne le sort en dvd (avec une jaquette qu'on se demande si les marketeux se foutent pas de notre gueule)

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Une furie gore doublé d'un drame assez touchant et malgré tout très ancré dans notre microcosme actuel. L'aspect slasher (et c'est là où la touch' Cat III fait toute la différence) tient à la fois d'une violence limite insoutenable et paradoxalement très fun. Malgré quelques filtres diorama très laids, c'est le genre de spectacle pas con et mordant qu'on aimerait voir plus souvent. Et l'actrice a de quoi récolter tous les honneurs.

 

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  • 1 month later...

Brillant. Vraiment brillant.

Encore un truc qui aurait mérité une belle sortie salle et qui en sauvette en DVD...

 

DREAM HOME c'est vraiment la rencontre entre Saw, Argento et les Frères Dardennes. J'exagère à peine. C'est à la fois un mélodrame poignant, un slasher (parfois férocement drôle) doublé d'un film social au message direct mais jamais redondant.

 

Deux/trois trucs m'ont déçu dans la mise en scène (les plans à la Aronofski, notamment), mais l'ensemble est brutal, efficace, émouvant. Tape dans le mille à tous les niveaux. Même réflexion que Steve à la sortie de la vision de ce film : Pourquoi en France personne n'est capable de nous pondre un film aussi réussi, sachant mixer le cinéma de genre le plus outrancier tout en nous livrant un vrai discours sur le monde horrible dans lequel on vit ? Si on regarde le contexte de DREAM HOME, cette histoire pourrait très bien être racontée en France : plein de gens cumulent les boulots de merde pour s'en sortir, sont victimes de la spéculation immobilière et des assureurs, vivent avec des envies de sortir dans la rue et butter tous le monde (finalement, pourquoi ça n'arrive pas plus souvent ?). Le contexte du film est le même partout. Pourtant, si on regarde bien, je me rappelle pas avoir vu un truc aussi social, féroce et réussi que depuis STUCK.

 

A mon avis, les cinéastes français feraient bien de se pencher sur ces deux films pour commencer à réfléchir à la possibilité de raconter de l'histoire de notre génération : précarité, chômage, ultra-libéralisme et fin des utopies, matérialisme et désespoir à tous les étages. Quand je regarde le cinéma de genre français, je suis en train de me dire que 99% des films ne me parlent pas du monde qui a perdu les pédales dans lequel je vis.

 

Là, je vois DREAM HOME et je me dis : Bah voilà un film qui me parle de mon quotidien, de ma génération de déclassée-soldée. Maintenant, un tous les trois ans, il serait temps qu'on s'active un peu. Au USA, à Hong-Kong ou à Paris. Qu'un vrai cinéma social et de genre se fasse jour. C'est bien beau de singer le cinéma des 70's depuis quelques années, mais là il est vraiment urgent qu'on invente des histoires qui racontent la non-aventure de notre génération, du cul-de-sac dans lequel on est engagés, et trouver des formes pour raconter ces histoires.

 

Pour moi, DREAM HOME est presque une pierre angulaire. Sans être un chef d'œuvre définitif, au moins le symbole d'un cinéma que j'appelle de tous mes vœux : qui parle du Réel, qui t'en parle dans les yeux, tout en t'en mettant plein les yeux.

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sans oublier la Horde.

 

Oui je sors.

 

Je crois qu'en France y'a juste des films qu'on est pas capable de faire, ou qui se barre en couilles dès qu'on y rajoute des tripes et du sang. On peut faire d'excellent polar, d'excellent drame, on se démerde en comédie, on a fait des films de Zup -un registre finalement assez inédit, où on aurait pu se distinguer-, peut être même qu'un jour on fera de vrais bons films d'horreur...mais le mélange, c'est pas notre truc je pense. Finalement, laissons ça à nos voisins qui savent faire.

 

Puis y'a une question de patrimoine. Je ne sais pas si on a vraiment eu en France ce cinéma d'exploitation qui a influencé les cinéastes US ou Japonais...la plupart nous avons grandis avec les classiques de cedit cinéma, mais sans vraiment avoir de repères hexagonaux. A part dans l'érotisme peut être. Les repères locaux de nos réalisateurs sont "respectables". Le Massacre à la Tronçonneuse frnaçais n'existe pas et quelque part, je crois que ça explique bien des choses.

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Pour sodomiser les mouches, on pourra dire que Du Weltz est belge...Ceci posé, Vinyan conjugue fort bien fantastique-gore et drame familial.

 

Je dis pas qu'on a que des tanches en France. Je suis un fan absolu de tout ce que fait Jan Kounen par exemple, qui est pour moi le meilleur français en activité actuellement (avec Noé sans doute). Je dis qu'il y a tout un pan de cinéma qu'on a jamais connu ou exploité et qu'on cherche maintenant à s'approprier sur le tard.

 

Et quitte à m'enfoncer toujours plus profond, je dirai que le Pacte des Loups reste la plus belle occasion ratée pour notre cinéma de porposer quelque chose à la fois d'autre et d'ancré dans nos racines culturelles.

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Du Weltz pour CALVAIRE qui est un grand film sur la misère sexuelle et la solitude en campagne, et SEUL CONTRE TOUS qui est le seul Noé qui trouve grâce à mes yeux, justement parce qu'il raconte quelque chose sur la dissolution de la France.

Après, ça fait quand même un paquet d'années que ces films sont sortis.

 

Le problème en France, c'est que dès qu'on veux parler "social", on parle "Banlieue" (A L'Intérieur, La Horde, Frontières, Sheitan), comme si il n'y avait que les fils d'immigrés qui subissaient la violence sociale, l'humiliation des jobs de merde, la précarité.

 

Si, je pourrais citer DANS MA PEAU de Marina MachinTruc, qui n'est pas à proprement parler un film d'horreur mais qui est un grand film politique sur le rapport au corps.

 

Ceci dit, je ne crois pas qu'en France on soit si interdits que ça de mélanger les genres. D'ailleurs, je ne parle pas de mélanger forcément les genres, écrire des films d'horreur ayant un propos social me satisferait amplement. Pas besoin de mélanger humour grand guignol et propos social comme dans DREAM HOME, ça il est vrai que seul un réal estampillé HK est capable de le faire, entre les mains d'un Français ça donnerais un truc catastrophique. Je voudrais juste des films qui racontent quelque chose que je puisse accoler à mon expérience du quotidien... Désolé, mais les zombies, les nazis, ça fais pas vraiment partie de mes problèmes quotidiens...

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  • 3 weeks later...
  • 2 months later...

Je rejoins pleinement les avisées critiques postées plus avant (sauf celle de Zecreep qui n'a pas voulu aller au fond de sa pensée) : le film est beau, sobre, les meurtres sont inventifs, et l'histoire malgré tout émouvante.

 

Un film rondement mené, comme on dit, et une belle surprise.

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  • 8 years later...
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