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Rubber - Quentin Dupieux (2010)


kevo42

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Donc il sort pas en Juin ??

Bin merde alors, ca veut dire que quelqu'un du Smihff a raconté encore n'importe quoi sur le forum de Mad Movies

Y 'en a aussi qui ont raconté n'importe quoi sur ce forum...

 

Ah bon, on a annoncé avec aplomb la sortie d'un film en prétextant que ceux qui disent le contraire n'ont pas les bon contacts

 

http://www.mad-movies.com/forums/index.php?s=&showtopic=27769&view=findpost&p=1391989

 

Corvis = Superfly ??

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Selon le programmateur de l'Absurde séance de Paris, le film devrait sortir en nov ou déc 2010... Il passera aussi à l'Etrange Festival de Paris*.

 

*Ah oui : source : Mad Movies, n° 232, page 13, en bas au centre, paragraphe 2...

 

(Ca me rappelle une histoire que me racontait un ami qui fait de la recherche en biologie, et qui a bossé à la police scientifique. Il disait qu'entre un mec qui va être ultra précis (le corps a été tué à telle heure, telle jour, dans telle position, avec telle arme) et un mec qui va être vague (le corps a été tué entre le premier janvier et le 3 mars), faut se méfier, c'est souvent le premier qu'on va écouter, et le second qui va avoir raison... )

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  • 4 weeks later...
  • 2 weeks later...

Vu à l'étrange festival hier, où Quentin Dupieux a posé un magnifique lapin aux organisateurs (le film devait faire l'ouverture ; ils l'ont repoussé pour qu'il puisse venir, et en fait il n'est pas venu).

 

Et autant le dire directement : le film est

 

 

Là où Steak allait directement dans le vif, et n'avait pas honte d'afficher son non-sens brutal, Rubber est un film qui prend des gants, et ça diminue beaucoup l'impact. Je m'explique : comme dit dans les vidéos de Cannes, le film est basé sur un dispositif de mise en abime : sur une colline se trouve des specateurs qui regardent le film avec des jumelles (dont Wings Hauser, méconnaissable en homme assis sur un fauteuil roulant, au jeu extrêmement sobre, et à la casquette bien vissée sur la tête). Du coup, il y a deux films : celui des spectateurs qui regardent et commentent l'action (un peu comme dans si vous n'aimez pas ça n'en dégoûtez pas les autres, mais en plus classe), et le film qu'on veut voir, celui avec un pneu psychopathe qui apprend à rouler seul, écraser des tortues, et faire exploser des lapins.

 

Dupieux fait rapidement son malin en faisant se rencontrer la couche méta-narrative (les spectateurs) et la couche narrative : le pneu : ça m'a fait penser aux clés de bagnole, et c'est pas un compliment dans ma bouche.

 

 

Je veux bien que la partie méta-narrative soit pas moins bizarre que la partie narrative, et il y a quelques scènes terribles dedans, et je veux bien aussi que le rapport entre le cinéma et la réalité est un thème de Dupieux qui l'a exploré dans non-film, mais globalement, je trouve que c'est un aveu de faiblesse. Les scènes avec le pneu contiennent beaucoup de potentiels, et sont filmées de manière suffisamment naturelles, pour qu'en réalité on ne se pose pas de question. On a pas besoin d'un mec pour souligner au feutre rouge l'absurde du film (cf. le monologue du début, drôle mais un peu lourd quand même).

 

J'aurais largement préféré que Dupieux croie à la puissance narrative de son film, et aille au bout de son idée originale, au lieu de faire trainer les choses en longueur avec le commentaire des gens qui disent que ça traîne en longueur. En gros, au lieu de faire le malin, il aurait pu se bouger le cul pour faire un film qui fout vraiment les jetons avec un pneu. D'ailleurs, le final est trippant et illustre ce qu'on aurait voulu voir : un pur film de tueur pneu zombie avec de la musique qui tabasse.

 

Du coup ils restent quelques scènes superbes :

 

 

Le fessier de Roxanne Mesquida observée par ce pneu inquiétant, malheureusement gâchée par les observations des spectateurs

Les scènes ou le pneu mate le télé, super glauques

La fin avec le tricycle

 

 

Mais c'est trop peu. Le film aurait pu être vraiment mortel, mais il n'est que sympa bien que poseur.

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J'ai beaucoup aimé, ça se fout complètement de la gueule du cinéma hollywoodien qui s'évertue à être explicatif là il n'a pas lieu de l'être. Ici, Dupieux fait de même dans un cadre qui ne le justifie pas, poussant l'absurde à un paroxysme encore rarement atteint. C'est extrêmement gonflé et c'est làè qu'est la beauté de la chose. Car mine de rien, "Steak" a fait son petit bonhomme de chemin, et Dupieux, emmerdeur par nature, a décidé de faire chier ceux qui n'ont pas aimé "Steak", mais aussi ceux qui l'ont aimé.

Alors il est certain que ça va désarçonner pas mal de monde.

Sinon la photo est splendide.

L'atmosphère est unique.

Les acteurs sont excellents.

 

Mais je ne rejoins pas jeko42 quand il dit:

Le fessier de Roxanne Mesquida observée par ce pneu inquiétant, malheureusement gâchée par les observations des spectateurs

 

 

Au contraire, Dupieux réussit parfaitement le tour de force de faire dire à ses personnages exactement ce que se dit le spectateur au point de les surprendre dans leur réflexion finalement basée sur des clichés cinématographiques qu'il s'amuse à déglinguer les uns après les autres.

 

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  • 4 weeks later...

Je ne pense pas, je pense que c'est une affiche produite par la salle Alamo Drafthouse (qui est mentionnée dessus) qui est une salle qui non seulement propose un programme annuel qui défonce tout, mais en plus se paie le luxe de produire des affiches personnalisées qui ont toujours une gueule fantastique.

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  • 4 weeks later...

RUBBER est un film poseur, tiède et faussement désinvolte qui ne relève ni les défis cinématographiques qu'il engageait (faire un vrai et bon film de 1h30 sur un pneu qui tue) ni n'aborde franchement les enjeux théoriques qu'il introduit pourtant de lui-même (les sempiternels jeux post-modernes de mise en abime dans la mise en abime, les jeux de miroirs entre les spectateurs et le film et de spectateurs et le film / une sorte de délire post-Fenêtre Sur Cour, en somme).

 

RUBBER n'est pas absurde. RUBBER se regarde être absurde tout en nous rappelant toutes les 5 minutes (à travers des scènes d'une infinie lourdeur) que nous regardons un film VRAIMENT absurde, comme s'il n'était jamais sûr de parvenir à vraiment produire l'effet voulu.

 

RUBBER voudrait être un film "libre", mais n'est rien de plus que le film dééééééééliiiiiiiiiiiiiiiire, distancié, limite cynique et malhonnête; qui ne croit en rien et fout de tout. Même l'aspect "Absurde" est la plupart du temps traité par dessus la jambe.

Les Monty Pythons, eux, au moins, savaient que l'Humour est un truc sérieux.

 

En bref, RUBBER est un Nonfilm que je vous conseille de Nonvoir.

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Alors sympathique, je ne dirais pas ça non plus... Intéressant, je préfère... Passionnant, même... mais sympathique, non, c'est pas ça...

 

Et encore une fois je ne suis pas d'accord avec toi : Rubber est direct un chef d'œuvre selon moi : un film qui, je l'espère, deviendra le "Easy Rider" français (d'un point de vue disons historique) et qui ouvrira la voie à des dizaines de films libres et plus fauchés derrière la caméra que devant (genre last carress...)

 

Même si je sais, près d'un million d'euros pour Rubber (dans son itw dans mad), on se demande où ils sont passés...

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Même si je sais, près d'un million d'euros pour Rubber (dans son itw dans mad), on se demande où ils sont passés...

 

Peut-être que, contrairement à 95% des gens qui annoncent un budget dérisoire, il a juste payé l'équipe du film, lui ?

 

Parce que bon, en payant les gens, n'importe quelle merde française tournée dans un 2 pièces cuisine avec un couple en crise, même sans tête d'affiche, coute au moins 3 M€ !

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Même si je sais, près d'un million d'euros pour Rubber (dans son itw dans mad), on se demande où ils sont passés...

 

Peut-être que, contrairement à 95% des gens qui annoncent un budget dérisoire, il a juste payé l'équipe du film, lui ?

 

Putain, ouais, c'est vrai, un pneu, ça coûte une blinde... Plus sérieusement, j'ai du mal à comprendre comment un pneu, 10 acteurs (et 10 autres en silhouette), un accessoiriste, un réal-chef op et un preneur son, le tout avec 2 appareils photos et 2-3 conneries, une manda et un preneur son, tu arrives à près d'un million...

 

Après je suis aussi étonné devant la comm assez étrange du film (à Cannes avec sa salle de 200 personnes dont 150 invits, ses capotes souvenir, etc...), donc ceci expliquerait peut-être cela...

 

Que l'on paye les technicos, je veux bien, mais là il y en a qui se sont royalement payés... Tu m'aurais dit 200 000 ça m'aurait paru vraiment plausible et concret... mais là ça sent le fennec...

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Putain, ouais, c'est vrai, un pneu, ça coûte une blinde... Plus sérieusement, j'ai du mal à comprendre comment un pneu, 10 acteurs (et 10 autres en silhouette), un accessoiriste, un réal-chef op et un preneur son, le tout avec 2 appareils photos et 2-3 conneries, une manda et un preneur son, tu arrives à près d'un million ...

 

Tu oublies le ménage qu'il a fallu faire pour nettoyer a la main (je dis ça au pif...) toute cette poussière blanche qui trainait sur la table!

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