Aller au contenu

Inception - Christopher Nolan (2010)


Cyril

Messages recommandés

J'ai fait très attention les deux fois que je l'ai vu, et je n'ai rien entendu qui confirmerait ou infirmerait que la toupie tombe. A mon avis, c'est comme la mort de double-face : on a pas besoin devoir le cadavre sous terre pour savoir que c'est arrivé.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 101
  • Created
  • Dernière réponse

Ca aussi, je pense que c'est un peu des conneries.

 

 

Je pense que le totem est transférable à partir du moment où tu es la seule personne vivante qui en

connaisse les propriétés.

 

En fait ce qui me fait surtout croire à la fin au premier degré, c'est

1 - C'est beaucoup trop complexe pour que tout soit un rêve : le principe c'est d'emmener les gens dans des labyrinthes, et là, Di Caprio va vraiment dans trop de villes pour que ce soit un rêve. Notamment pour Mumbasa, tout le monde dit que la scène commence dans le bar, mais avant on voit un survol de la ville en avion : donc à moins de faire une scène d'aéroport à la OSS 117, c'est la suite logique. De plus on voit des scènes où il n'apparaît pas, ce qui contredit l'idée qu'il rêve.

La présence de Michael Caine à l'aéroport n'est pas impossible : Di Caprio sait avant la mission qu'il doit partir aux Etats-Unis puisqu'il lui donne l'ours en peluche. Ma copine trouvait bizarre que la grand-mère ne soit pas là ou ne s'oppose pas à la venue de Di Caprio, mais je suppose que Caine a dû la convaincre. Au pire, elle n'est pas là quand il arrive, donc elle peut avoir n'importe quelle réaction.

 

Dans le générique j'ai vu un truc bizarre : il y a des acteurs différents pour les enfants à deux âges différents : je ne vois pas quand on les voit à ces âges... Est-ce à dire que ce ne sont pas les mêmes enfants dans son souvenir et dans la vraie vie ? J'aimerais bien.

 

Par ailleurs, la toupie est sortie très très régulièrement par Di Caprio, et constitue une véritable règle pour distinguer rêve et réalité, puisqu'elle sert notamment à sortir Saito des limbes. Détruire la règle de la toupie, c'est détruire toute la règle énoncée par le film, et ce n'est pas du tout le genre de Nolan de faire ce genre de choses : il est bien plus une sorte de logicien conventionnaliste qui fixe des règles dans ses films, les énonce clairement au spectateur, et arrive à l'étonner malgré tout. Et quand il fait des twists, ceux-ci éclairent ses films, au lieu de les plonger dans des hypothèses sans fin.

 

2 - Surtout, je ne vois pas trop l'intérêt de dire : tout ça c'est un rêve : si on dit : Di Caprio rêve tout le temps,cela veut dire que l'on ne voit jamais le vrai Di Caprio, et du coup où est l'intérêt ?

Si on dit : Caine inceptionne Di Caprio quand il rentre dans l'amphi, on peut dire a - ok mais quand il l'endort ? et b - ok mais quand il le réveille ? Parce qu'à ce moment le passage dans l'avion est aussi censé être un leurre.

 

D'autant plus qu'on a pas du tout besoin d'un tel scénario pour justifier le personnage d'Ariane : on peut très bien imaginer que Caine sait ce qu'il fait en lui mettant Ariane dans les pattes : elle est incroyablement brillante, mais aussi assez "intelligente" pour remettre Di Caprio sur le bon chemin. Pas forcément parce que c'est sa mission, mais parce qu'elle est obligée de le faire pour que tout finisse bien.

 

Je pense que Cobb est vu par ses coéquipiers comme quelqu'un de bien, et c'est pour ça que tout le monde sourit quand il se réveille dans l'avion : pas parce qu'ils ont réussi une inception sur lui (même si d'une certaine façon, c'est ce qu'ils ont fait, mais pas en accédant à son coffre, juste par un travail de psychanalyse un peu classique), mais parce qu'ils sont simplement contents de voir qu'il a réussi à vaincre ses démons.

 

 

 

Ma façon de m'exprimer est un peu confuse, mais ce que je veux dire, c'est que le voyage psychologique que Cobb fait faire à Fischer, l'oblige à faire lui-même un voyage psychologique qui le change, de même que dans the dark knight, il y a deux films : un film sur un gentil qui essaie d'attraper un méchant, et un film sur un homme qui doit accepter la perte de l'amour de sa vie et de ses idéaux.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je t'invite à la lecture de ce très intéressant article, qui donne pas mal d'éléments de réponse aux arguments que tu as soulevé:

 

http://lestoilesheroiques.blogspot.com/2010/07/inception-film-fin-dinception-toupie.html

 

Personnellement je pense que Nolan n'a pas voulu faire une fin fermée, et laisser plusieurs hypothèses co-exister, mais on ne sait jamais!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Vu hier soir en V.O et c'était très bien. Pas le chef d'oeuvre tant décrié (alors que The Dark Knight j'avais bien pris ma claque), mais très bon. Pas chef d'oeuvre à cause de la première partie, certes utile, mais trop... trop. Je suis complètement OK sur le fait qu'il explique le fonctionnement de l'Inception, des extractions, des rôles de chacun, etc... C'est pas du tout ça le souci, c'est que c'est très très très bavard! Alors en soi c'est pas forcément un défaut, mais ils disent beaucoup beaucoup de choses, mais en plus ça va très très vite! Il faut vraiment pas perdre le fil sous peine d'être vraiment largué. Bref, un peu moins de blabla, ou alors moins vite, quelque chose de moins touffu aurait pas été mal. Mais bon, on peut pas dire que j'ai détesté. Par contre quand arrive la séquence de l'Inception sur Fischer, avec les différents niveaux de rêves, là ça blague pas! Ca n'abandonne pas tout ce côté un peu complexe lié à la première partie, mais il était temps de passer à la pratique. Et quelle pratique! Je ne saurai tout retranscrire ce qui m'a plu en particulier, mais c'est vraiment captivant, passionnant et impressionnant, jusqu'au fameux dénouement final qui laisse planer le doute. Pour ma part, je penserai comme Kevo quant à l'interprétation de cette fin (après pour l'histoire du totem, j'avoue avoir eu un doute sur la fin avec la toupie en me disant "mais... c'est le totem de sa femme...", j'avoue ne pas avoir du tout repéré le coup de la bague! Va falloir que je revoie tout ça!).

 

Bon par contre seul défaut, Marion Cotillard, vraiment j'ai beaucoup de mal avec elle, je trouve toujours pas qu'elle soit si bonne actrice. Elle m'a fait penser à Mélanie Laurent dans Inglorious Basterds, zéro expressivité, zéro émotion, rien... Sauf qu'en plus on lui donne un peu des airs de "Madame la grande actrice" genre un peu femme fatale, avec des grandes envolées, etc... Je ne comprend vraiment pas ce qu'on lui trouve, mais bon. Ah et puis bon le coup de la chanson compte à rebours avec Edith Piaf, au secours quoi le surlignage de référence... (EDIT (piaf hahaha): ben je viens de voir que c'était prévu à la base, avant que Cotillard soit engagé, mais bon, ça m'a quand même un peu gavé, sachant qu'on ne peut s'empêcher d'y penser).

 

Mais bon c'est mon côté ronchon ça, car globalement c'était un très bon film.

 

Ah et aussi j'ai pouffé de rire tout seul sur les scènes où sont déjà sorties bon nombre de parodies déjà présentes sur le net (genre "can i have a blowjob ?").

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 weeks later...

Bon j'arrive dix ans plus tard, mais j'ai rattrapé mon retard histoire de tuer un après-midi.

Comme prévu, un grand moment de cinéma, intelligent, brillant, spectaculaire, beau...mais Nolan oblige, ça ne me passionne hélas pas plus que ça. Je reste un peu trop hermétique à tout ça. Si l'utilisation de la chanson de Piaf ont énervé certains, moi c'est les plans sur la toupie qui m'ont mis sur les nerfs sans véritable raison

Ellen

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Vu avec Wobbert à Malaga.

 

Bon ben une série B joliment boursoufflée, rigolote, avec laquelle on passe un bon moment mais qu'on oublie aussi sec, et qui ne titille aucun neurone.

Ma première (2e en fait avec Batman Begins) expérience d'un Nolan qui ne me fout pas une baffe magistrale dans la face.

Ceci étant probablement la conséquence d'un film sans enjeux (non mais tout ça pour qu'un gars fasse son coming-out face à un père qui l'avait déjà accepté, quel twist à l'Est d'Edenien magnifique !), aux actions SUREXPLIQUEES à outrance (la tu vois on ouvre une porte), à des choix de réalisation proche d'un bis italien (roooh putain le 3e niveau ), à l'incapacité chronique qu'a Nolan à filmer des scènes d'action lisibles (il avait pourtant fait un effort avec Dark Knight, mais quand on voit ce putain de 3e niveau... qui fait quoi ? qui tire sur qui ? Ou est James Bond ?), et a une symbolique qui fait passer les éléphants roses de Fantasia pour des libellules graciles. Le coffre fort, ah oui OK je vois c'est trop fort, mais le coffre fort dans la maison de poupée salope... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH oui d'accord je comprend mieux. Même Emmerich n'aurait pas osé être aussi... américon

Restent les beaux effets spéciaux, Paris, la ville qui se replie, l'incroyable scène en apesanteur (mais bon qui ne doivent faire que 30 minutes sur les 2h28 du film), de très bons acteurs (je veux épouser Tom Hardy demain), une Marion Cotillard glamourisée qui le fait vraiment bien et que je veux bien épouser si elle accepte Tom (ah oui et en plus elle s'appelle "Mal" autre preuve de la finesse du truc), et un film qui mérite d'être vu et apprécier comme un bon film de divertissement qui fait plaisir, mais pas plus.

 

Inception c'est Paprika revisité par les scénaristes de CSI, que je dis.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...
  • 3 months later...

Enfin vu et bon ok beau film, bien foutu, tout ça tout ça, bien écrit, etc...

Mais finalement j'en ai un peu rien à foutre de son histoire à Leo, à la limite à la fin il mourrait j'en aurais rien à carrer.

Un bon film mais qui comme The Social Network me passe pas dessus la tête.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 years later...

Bien aimé !

 

Un fier représentant d’une espèce rare : le blockbuster intelligent.

 

Une grosse machine qui ne prend pas le spectateur pour un con, c’est suffisamment inhabituel pour être signalé

 

Pas forcément un chef d’œuvre pour autant (faut arrêter de s’emballer à mort à chaque nouveau film de Nolan …) mais un métrage complexe et bien torché.

 

Visuellement, ça claque. Décors superbes, effets spéciaux au poil, mise en scène carrée. En même temps c’est une œuvre qui a les moyens de ses ambitions. 160 millions de billets verts, ça commence à chercher loin …

 

Comme le reste, le casting est du genre cossu. Un acteur qui ne cesse de se bonifier (Di Caprio dans un rôle assez proche de celui qu’il interprétait dans Shutter island), des talents qui montent (Joseph Gordon-Levitt, Tom Hardy et une Ellen Page que je n’ai pas eu envie de baffer, une première), des vieux briscards réjouissants (l’über classe Michael Caine, le regretté Pete Postlethwaite et surtout cette bonne grosse ganache tannée de Tom Berenger ! ).

 

Scénario bien ficelé pour un film bourré de concepts passionnants :

 

- les différents niveaux de rêve

 

- la distorsion temporelle entre temps réel et temps rêvé(s)

 

- la réaction de défense du subconscient de la personne qui rêve

 

- le risque de perte de contact avec la réalité, de déphasage

 

- les totems

 

- la possible dépendance au monde onirique (la scène dans laquelle Yusuf montre une arrière-salle où des personnes passent leurs journées à rêver évoque d’ailleurs la visite d’une fumerie d’opium)

 

Sinon, j’ai bien aimé le niveau « forteresse des neiges », d’influence purement vidéoludique

 

Après, pour moi, Inception a quand même quelques défauts, disons trois :

 

1/ Une certaine frilosité.

 

Un film sur le monde des rêves pouvait à peu près tout se permettre en matière de visions fantasmagoriques, s’offrir des univers barrés. Bah non. Nolan reste timoré à ce niveau-là.

 

J’ai halluciné sur le monde créé par Cobb et sa femme. Des décennies (en temps ressenti) pour bâtir une espèce de ville toute bétonnée et moche, faut quand même le faire. D’ailleurs, Mallorie Cobb (Maria Cotillon) aurait pu être un personnage très flippant, horrifique. Bah non

 

Certains films (type Paprika) sont mille fois plus intéressants en termes de création d’univers.

 

Passons maintenant aux deux défauts symptomatiques d’un certain cinéma nolanien …

 

2/ C’est froid.

 

Ça manque cruellement d’émotion. Si Christopher Nolan a incontestablement un don pour nous frapper au cortex, il semble incapable de nous étreindre le palpitant

 

C’est malheureux mais c’est comme ça : ses films ne me touchent pas (ou si peu). Emotion, sait pas faire le Christopher.

 

3/ C’est long.

 

J’ai bien conscience que le scénario particulièrement dense ne pouvait être traité en quatre-vingt-dix minutes mais quand même … ça reste un peu trop long.

 

A l’arrivé, je répète, j’ai quand même bien apprécié le film

 

On quitte d’ailleurs l’affaire avec une jolie fin ouverte (tombera ? tombera pas ?) et une étrange sensation de flottement, d’engourdissement mental. C’est sans doute le plus gros tour de force du métrage : réussir à plonger le spectateur dans un état proche du rêve

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 months later...

×
×
  • Créer...