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Crying Freeman - Christophe Gans - 1995


Desperado

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Emu O'Hara, une jeune peintre, se retrouve témoin d'un meurtre et sympathise avec le tueur nommé Crying Freeman qui a la particularité de verser une larme à chaque fois qu'il tue quelqu'un.

 

 

Hier soir j'ai vu qu'il y avait un vidéo-club à côté de ma nouvelle fac. Je me suis dit "Tiens si tu louais un film ça fait 10 ans au moins que t'as rien loué". J'ai cherché un truc pas super simple à trouver et j'ai pris ça.

 

Bon bah c'est du Christophe Gans : le scénario, la cohérence on s'en tape (par exemple, il est dit au début du film que le type verse une larme dès qu'il bute quelqu'un, ça l'empêche pas de buter des mecs par grappe de 12 sans jamais chialer ) l'importance c'est l'esthétique. Et de ce point de vue ça surfrappe, ça fait pas caricature des années 90. Le combat à mains nues à la fin est superbe (tout le final sur l'île d'ailleurs). Tcheky Karyo joue toujours les salauds à la perfection. Y a un passage avec une sorcière (échappée de Zu probablement) qui est bien barré aussi

Sérieusement, là où le bas blesse, c'est plutôt sur les gunfights. Le Freeman est statique, entouré d'hommes de mains qui lui foncent dessus et vident leurs chargeurs sans jamais le toucher . Lui bute tout le monde d'une balle dans la tête. Franchement, je me serai cru dans une parodie de Rambo (plutôt qu'un hommage aux films de John Woo).

 

Bon comme le reste est très bien, et on passe un bon moment devant ce film méconnu des années 90.

 

Argument ultime : y a la copine de Schwarzy dans Commando dans un petit rôle de flic

Edited by Guest
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Enorme, bien plus qu'un film à l'époque, un manifeste de tout ce que Gans avait défendu dans sa période critique à Starfix et comme éditeur à HKvidéo, vu deux fois au cinéma et récemment, ça passe toujours bien aujourd'hui (même si effectivement l'attentat au début est un peu limite), le tout monté heureusement par le mythique David Wu qui dynamise largement la mise en scène et compense les défauts inhérents à tout premier film, il a même pris une certaine patine aujourd'hui (les scènes avec la musique "planante" dans la maison sont très sympas, les plans sont magnifiques et tous réfléchis et utiles...), je suis d'ailleurs en train de relire l'excellent bouquin de Olivier Martinez, "CRYING FREEMAN, du manga au film" qui raconte tout le tournage au jour le jour, on apprend comment une partie de l'équipe ne croyait pas au film (le chef'op particulièrement, gênant...), comment Gans est parti en guerre (c'est son expression) contre ces gens-là (qui travaillaient sur des séries et pour qui le cinéma est juste un boulot comme un autre), s'entourant uniquement de ceux qui voulaient travailler à fond, avant que le chef'op lui-même admette en voyant le résultat que c'était le meilleur film sur lequel il avait travaillé, et il y a plein d'autres anecdotes comme ça (en plus de superbes photos et storyboards), n'hésitez pas à vous le procurer on le trouve pas cher d'occase, et à (re)voir le film bien sûr...

 

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J'avais acheté ce livre, car à l'époque je lisais le kameha magazine, où Freeman était prépublié. J'étais tellement à fond dedans que j'avais été un peu déçu en voyant le film, sûrement parce que je l'ai vu en compagnie de blaireaux dans une salle pourrie.

 

A l'époque c'était la pesance, aujourd'hui je ne sais pas. C'est comme Doberman, des films qui m'ont extrêmement marqué quand j'étais au lycée, mais qui me font peur aujourd'hui.

 

Pour ajouter au post très instructif de Postscripom, le film a vraiment été monté à l'arrache car il devait se faire au départ avec deux fois plus d'argent et l'acteur de Dragon (le film sur Bruce Lee). Comme il avait renoncé, il a dû raboter à fond, et le tournage a été très rapide. Ca se voit peut-être un peu.

 

De toute façon, un film avec Tcheky Karyo qui couche avec une boss Yakuza dans un placard est forcément bien.

 

Et le butterfly kick m'avait traumatisé à l'époque.

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Justement moi aussi je ne l'avais pas vu depuis longtemps et c'est vraiment une bonne surprise il a plutôt bien vieilli, dès l'intro magistrale (quel montage magnifique) on s'en rend compte, même si certaines scènes un peu "justes" ne se sont pas améliorées évidemment, dans l'ensemble ça reste tout à fait regardable aujourd'hui, et ça fait plaisir de revoir Dacascos dans son meilleur rôle quand on voit ce qu'il a fait depuis (et pour la rubrique "people" il s'est mis en couple avec Julie Condra ensuite, le veinard )...

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Méconnu ? Le manga originel, je veux bien, mais le film avait fait un peu de bruit quand même.

 

 

J'en sais rien j'avais 4 ans quand c'est sorti

 

Mais enfin par méconnu je veux dire aujourd'hui surtout ! Si j'en parle à des copains, 9 sur 10 connaissent pas alors que Le Pacte des Loups, quasiment tout le monde connait.

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C'est vrai qu'il y avait un joli battage autour à l'époque (j'avais sept ans mais je m'en souviens bien, merci ), et depuis on en parle presque plus. D'où je pense le fait que Desperado parle de film méconnu...

Sinon ben, j'avais vu l'anime un peu en même temps et j'avais été étonné de voir que Gans n'en adaptait qu'une partie...en réalité tout ce qui restait dans à peu près filmable à vouloir être fidèle, on serait tomber dans un truc bien plus bis quand même...

A revoir ceci dit, ça fait looooooongtemps quand même.

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et depuis on en parle presque plus. D'où je pense le fait que Desperado parle de film méconnu...

 

D'ailleurs, la non-influence des films de Gans dans le patrimoine cinématographique français contemporain me désole un petit peu. Le Pacte des Loups, c'est juste LE fim qui aurait pu et du fournir l'impulsion d'un "autre" cinéma français, qu'on attend depuis qu'on es en âge d'en avoir concience. Et puis non.

 

Pourtant y'a tout : culture populaire, influences diverses et variées (voire geek avant l'heure), et surtout, fond de l'histore profondément enfoui dans le notre patrimoine régional (la bête du Gévaudan, mince quoi !). Ce côté "j'ai joué à Tekken, j'ai vu des kung fu mais je suis français merde !" qui manque un peu à Cryin Freeman (et pour cause).

 

C'est amusant que Kevo parle de Dobermann, autre grand rendez-vous manqué de notre 7ème art.

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Le problème de Gans, c'est d'écrire des films qui ne se tournent pas. Mais il travaille toujours autour de la même idée : Rahan, Bob Morane, Vingt-Mille Lieux sous les mers, Fantomas, et maintenant la belle et la bête, on est toujours dans la réactualisation d'histoires très françaises.

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Il me semble qu'il a voulu adapter Ranxerox pendant un temps avant que ça ne tombe aussi à l'eau. Ce serait un peu mon rêve de voir un cyborg pédophile qui fournit de la coke à sa meuf de 13 ans en explosant la tronche de ses dealers. Mais je pense que tout le monde s'en branle, le public autant que les producteurs.

 

Sinon j'ai jamais vu Crying Freeman !

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Il me semble qu'il a voulu adapter Ranxerox pendant un temps avant que ça ne tombe aussi à l'eau. Ce serait un peu mon rêve de voir un cyborg pédophile qui fournit de la coke à sa meuf de 13 ans en explosant la tronche de ses dealers. Mais je pense que tout le monde s'en branle, le public autant que les producteurs.

 

Je crois que c'était plutôt Alain Chabat... Ce qui n'en reste pas moins étonnant.

 

Le problème de Gans, c'est d'écrire des films qui ne se tournent pas. Mais il travaille toujours autour de la même idée : Rahan, Bob Morane, Vingt-Mille Lieux sous les mers, Fantomas, et maintenant la belle et la bête, on est toujours dans la réactualisation d'histoires très françaises.

 

Autant Fantomas et la Belle et la Bête, j'en ai rien à foutre. Autant Rahan, Bob Morane et 20000 lieues, je suis déçu que ça n'ait pas pu voir le jour (surtout Rahan, qui reste la BD fétiche de mon enfance ). Qu'est-ce que j'ai pu baver à l'annonce de ces développements...

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Notre 9ème Art est extremement riche. Quoiqu'on pense de Besson, c'est quand même un des seuls qui se soit penché sur Metal Hurlant par exemple (sorti du Dessin Animé, j'entend). Bilal a été adapté par...Bilal. Super !

 

Rahan, ça pourrait surfrapper ! La Guerre du Fer en vrai bon film !

 

Pendant ce temps, les ricains mettent leurs comics en scène à tour de bras et on a un Astérix hideux (la bande annonce m'a fait pleurer du sang) qui va sortir, pendant qu'on laisse Tintin à Spielberg. Youhou.

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Il me semble qu'il a voulu adapter Ranxerox pendant un temps avant que ça ne tombe aussi à l'eau. Ce serait un peu mon rêve de voir un cyborg pédophile qui fournit de la coke à sa meuf de 13 ans en explosant la tronche de ses dealers. Mais je pense que tout le monde s'en branle, le public autant que les producteurs.

 

Je crois que c'était plutôt Alain Chabat... Ce qui n'en reste pas moins étonnant.

 

Chabat a scénarisé le troisieme tome de la série. Mais de toute façon la bd est inadaptable. Personne n'osera foutre de la thune pour produire un mélange de pédophilie post punk sous acide et violence gratuite, meme si c'est de l'humour.

 

Pour revenir à Crying Freeman, comme le dit Post, le film doit énormément au montage de David Wu, qui le sauve de la platitude totale en créant du lyrisme et du rythme. Apres, le film n'est pas non plus super convaincant. Ca reste un bel essai, qui réussit à planter un personnage iconique et retranscrire l'ambiance du début du manga (avant que ça parte en live)

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  • 5 years later...

J’ai trouvé ça très moyen.

De base je ne suis pas fan des effets de style hong-kongais à la John Woo, les ralentis et cabotinages j’encaisse mal.

Et ça se sent que Gans a un vrai amour pour ce ciné là, donc pour le coup je trouve ça vachement cool pour lui.

Mais là le film est un maelström de trop de trucs un peu bof.

Le casting est crade, la meuf joue comme une patate même en étant doublée, Tcheky a la coke attitude qu’on verra la même année dans Bad Boys, et Mark bon sans plus.

Puis c’est lent et un peu chiant.

N’empêche y a un truc attachant là dedans, mais c’est vraiment trop un fourre tout de mecs qui viennent de partout.

 

Sinon j’ai toujours pensé en voyant Mako au générique que c’était Al Leong.

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